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Caractérisation de la réponse immune de l’hôte dans les infections à Clostridium difficile / Characterization of the host immune response in Clostridium difficile infections

Clostridium difficile est une bactérie présente sous formes de spores dans l’environnement qui vont être ingérées par l’hôte puis germer en formes végétatives dans le tube digestif. Les formes végétatives vont coloniser l’hôte grâce à différents facteurs de colonisation. Ensuite, C. difficile va produire des toxines A et B qui vont être responsables des signes cliniques de l’infection.Après ingestion et colonisation par une souche toxinogène, les présentations cliniques sont variables d’un individu à l’autre. Certaines personnes vont rester porteuses asymptomatiques et d’autres peuvent déclarer des formes menaçant le pronostic vital. De plus, un caractère particulier de l’infection à C. difficile (ICD) est la survenue de récidives. Cette variabilité inter-individuelle de réponses de l’hôte à la colonisation par C. difficile est probablement multifactorielle mais elle paraît reposer largement sur le développement d’une réponse immune efficace de l’hôte.De nombreux travaux ont évalué l’intérêt de la réponse immune développée contre les toxines de C. difficile aboutissant à l’élaboration de thérapeutiques par immunisations ciblant les toxines.Cependant, la réponse immune dirigée contre les toxines n’est pas exclusive. Au vu des principaux résultats de l’équipe et de la littérature récente, il semble que le précurseur des protéines de la couche S SlpA et la flagelline FliC soient d’une importance particulière puisque ces protéines interagissent activement avec les cellules de l’immunité innée via les TLR (Toll Like Receptor) et sont immunogènes chez l’Homme.Nous avons donc voulu reposer les bases du développement d’une réponse immune chez un individu naïf en utilisant un modèle murin d’ICD.Nous avons montré qu’après une infection dans ce modèle aussi bien qu’après deux infections itératives, les animaux développaient une réponse de type IgM dirigée contre les toxines avec une commutation de classe en IgG au niveau sérique. Cependant, bien que nous ayons également observé la production d’IgM spécifiquement dirigées contre SlpA ou FliC, les souris n’avaient paradoxalement pas développé d’IgG dirigés contre SlpA ou FliC.Nous avons ensuite décidé de mener des essais d’immunisation chez la souris en se focalisant sur SlpA. Après des immunisations répétées, en présence de la toxine cholérique utilisée comme adjuvant, nous avons mis en évidence une réponse spécifique objectivée par une augmentation des IgG sériques et des IgA mucosales anti-SlpA dans les deux modèles. Cette réponse était associée à une diminution significative des taux de colonisation et un retard au décès des hamsters.Nous avons ensuite montré sur une première cohorte prospective que les patients atteints d’une ICD simple avaient significativement plus d’IgG spécifiques anti-SlpA que les patients récidivant de l’ICD entre 5 et 25 jours après l’infection.Enfin, nous avons également constitué une deuxième cohorte de patients sur la base d’une étude cas-témoins avec des objectifs plus ambitieux notamment de constitution de collections biologiques cliniquement documentée. Parmi les objectifs, l’étude vise à déterminer de la valeur prédictive des anticorps dirigés contre les facteurs de colonisation et les toxines de C. difficile sur l’évolution de l’ICD et notamment les récidives. Les résultats préliminaires concernant les IgG dirigés contre SlpA sur les premiers couples de cas et de leurs témoins permettent de confirmer ceux qui avaient été observées sur la première cohorte. L’ensemble des collections biologiques et des données cliniques associées permettront très rapidement de générer de nombreux résultats pour chacun des antigènes d’intérêt et ouvrent à de nombreuses perspectives en termes de compréhension des processus physiopathologiques et d’études ancillaires sur la réponse immune cellulaire et/ou humorale ou l’étude de marqueurs biologiques prédictifs des formes sévères et/ou récidivantes. / Clostridium difficile is a bacterium found in the environment as spores. It can be ingested by a host and germinate under vegetative forms in the digestive tract. These forms colonize hosts through colonization factors. C. difficile will then produce two toxins (A and B), responsible for clinical signs of infection.Following the ingestion and colonization by a toxigenic strain, a wide spectrum of clinical presentations can occur between individuals. Some will remain asymptomatic carriers when others will develop life-threatening infections. Besides, C. difficile infections (CDI) are specific as they can develop recurrences. These inter-individuals variabilities seem to be multifactorial, though, vastly depending on a host efficient immune response.Studies have assessed the interest of an immune response against C. difficile toxins, leading to immunization therapeutics targeting the toxins.However, immune response against toxins isn’t exclusive. Considering our team findings and recent literature, it seems that the S layer proteins precursor SlpA, as well as the FliC flagellin, have an important role. They indeed actively interact with the innate immunity cells via the TLR (Toll Like Receptor) and are immunogen in Humans.We therefore aimed at laying the foundations of an immune response development in a naïve individual, using a CDI mice model.We demonstrated within this model that further to one or two iterative infections, the animals developed an IgM response against the toxins, with a commutation in IgG at the serum level. However, despite the production of IgM specifically targeting SlpA or FliC, mice didn’t develop IgG against SlpA or FliC.We then decided to conduct immunization assays in mice, focusing on SlpA. After repetitive immunizations with the choleric toxin as an adjuvant, we noticed a specific response, objectified by a growth of serum IgG and anti-SlpA mucosal IgA in both models, as well as a significant decrease in colonization levels and a delay in the hamsters’ death.We showed on a first prospective cohort that patients with simple CDI had significantly more specific anti-SlpA IgG than patients with a CDI recurrence, occurring 5 to 25 days post infection.Finally, we constituted a second cohort of patients with a case-control study. It had more ambitious objectives, including the collection of clinically documented biologic samples. Among the objectives, this study aims at assessing the predictive value of antibodies against C. difficile colonization factors and toxins on the CDI evolution, notably on the recurrences.Preliminary results of IgG against SlpA on the first case-control couples confirm the first cohort observations. The biological collections and associated clinical data will soon enable to generate results for each antigen of interest. It opens new perspectives in terms of understanding of pathophysiological processes, and ancillary studies on the cellular and/or humoral immune response, as well as the study of predictive biological markers of severe forms or recurrences.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017SACLS294
Date26 September 2017
CreatorsMizrahi, Assaf
ContributorsParis Saclay, Le Monnier, Alban, Gougeon, Marie-Lise
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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