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Parentalité, pour qui ? : la relation parent-enfant dans le placement en institution au Brésil / Parenthood for whom? : the right to live in a family for children and adolescents living in shelters in Brazil

La protection intégrale de l'enfant et de l'adolescent est devenue un sujet significatif sur la scène nationale depuis la promulgation du Statut de l'Enfant et de l'Adolescent (1990). Dans les cas de violation ou de menace des droits de la population infanto-juvénile, des mesures spécifiques sont prises. On peut citer entre autres : le placement d'enfants et d'adolescents en institution. Ce type de procédure a un caractère d'exception et doit être utilisé comme une période de transition entre la réintégration familiale ou l'adoption. L'arrivée dans l'environnement institutionnel implique une séparation de la famille et, également, suscite une série de discussions par rapport à l'institutionnalisation à long terme, la rupture de liens familiaux et la violation du droit à vivre avec la famille. Ainsi, dans le but de participer au débat sur les possibilités d'assurer la relation parent-enfant dans le placement en institution, cette thèse a eu pour objectif d'enquêter sur le sens et les interprétations que la relation parent-enfant acquiert dans le placement en institution. Les ressources méthodologiques utilisées consistent en des recherches bibliographiques par le biais de livres, articles, enquêtes nationales et régionales, législation, guides pratiques, manuels, presse, projets de loi, recommandations du Conseil National de Justice, de l'Institut Brésilien du Droit de Famille, du Conseil National du Ministère Public (Procureur Général) et de décisions de la Cour Suprême Fédérale qui évoquent la relation parent-enfant. Des enquêtes nationales et des recherches régionales sur le placement en institution ont été analysées, ainsi que des études portant sur les familles d'enfants et d'adolescents placés ; il en est de même quant à la destitution de l'autorité parentale et de l'adoption. Il a été possible de constater l'absence d'informations sur les familles d'enfants et d'adolescents placés dans des enquêtes nationales et sur la culpabilisation des familles, par le moyen de l'individualisation des causes qui ont mené au placement. Les catégories "risqué", "protection", "négligence" et "abandon" sont usuellement attribuées aux familles et aux situations vécues par les enfants et les adolescents placés. Il a été constaté un ensemble de difficultés concernant l'accomplissement du droit à assurer la relation parent-enfant et à la réinsertion familiale, avec, entre autres des problématiques liées à la précarité du réseau de protection à l'enfance et à la jeunesse, le manque de suivi de la part de la famille, ainsi que des visites jouant un rôle principal pour la réinsertion familiale. Il a été possible d'observer l'existence d'un grand écart entre la relation parent-enfant et les familles d'enfants et d'adolescents placés, malgré l'exaltation de la parentalité dans des publications dans le domaine du Droit et de la Psychologie. On traite de ce sujet qu'est la parentalité, comme un dispositif d'intervention collective vis-à-vis des relations familiales. Dans le contexte du placement, toutes les formes d'exercice de parentalité n'ont pas été considérées ce qui permet de mettre en évidence une contradiction entre la valorisation de la relation parent-enfant et la définition d'une parentalité envisagée comme appropriée. Il a été observé un double biais par rapport à l'utilisation de la parentalité, présentement utilisée pour disqualifier la famille d'origine. On peut conclure que la garantie de la relation parent-enfant dans le placement en institution est présentement comprise de manière prioritaire comme l'adoption. Par conséquent, au fur et à mesure que la relation parent-enfant est valorisée dans le domaine légal, les possibilités de son accomplissement se réduisent lorsque l'adoption est perçue comme solution pour un nombre considérable de placements et pour la permanence prolongée en institution d'enfants et d'adolescents placés. / Integral protection for children and adolescents has been a highlighted theme in the national scene since the promulgation of the Child and Adolescent Statute (1990). Several protective measures are established in cases of violation or threat of children and adolescent's rights, such as the institutionalization in shelter units. This kind of care is provisional, exceptional and it should be used as a transitional period between family reintegration or adption. The entrance into the institutional environment implies a separation from the family and in turn, generates many discussions about the prolonged institutionalization, the split of affective relations and the violation of the right to live in a family. Thus, in order to contribute to the debate in order to ensure the right of living in a family, the present thesis has had the objective of investigating the senses and interpretations that the right to live among family members acquires in shelters. The research method was based on bibliographic research in books, articles, national and regional investigations, legislation, practical guidelines, manuals, news, bills, recommendations of the National Council of Justice, the Brazilian Institute of Family Law, the National Council of Public Prosecution and decisions of the Federal Supreme Court that expatiate on the right to live among family members. National and regional surveys on institutional reception in Brazil were reviewed, as well as studies about families of institutionalized children and adolescents, destitution of family power and adoption. It was possible to note the absence of information about the family of sheltered children and adolescents in the national surveys and the culpability of the family by means of an individualization of the reasons that caused the institutionalization. The categories "risk", "protection", "negligence" and "abandon" are commonly attributed to families and to the situation experienced by institutionalized children and adolescents. There was a scenario of difficulties to ensure the right to live in a family and family reintegration, which include among other problems, the precariousness of the child and youth protection network, the lack of accompaniment to the family and visits as the main action for family reinsertion. It was possible to notice the existence of a great gap between the right to live among family members and the families of children and adolescents, despite the exaltation of parenthood in publications in the field of Law and Psychology. Parenthood is discussed as a device for collective intervention on family relationships. In the context of shelters, not all forms of exercise of parenthood are considered, which allows us to identify a contradiction between the value awarded to family life and the definition of what would be an appropriate parenthood. It was noticed double bias regarding the use of parenthood, used either as a justification for adoption or to disqualify the family of origin. It is concluded that the ensure of the right to live in a family for sheltered children and adolescents is seen primarily as an insertion in a substitute family, through adoption. Consequently, it was possible to note that in spite of family life being established by law, the possibilities of its implementation are retracted since adoption is considered a solution to the high number of children and adolescents living in shelters and to the prolonged institutionalization.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017TOU30128
Date01 February 2017
CreatorsHerminia Oliveira Souza, Fernanda
ContributorsToulouse 3, Neyrand, Gérard
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguagePortuguese
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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