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Ecriture et voix : clinique du recours à l'écrit chez des sujets psychotiques / Writing and voice : the use of writing in psychosis

Nous traitons la question d’un rapport entre écriture et voix dans la clinique des psychoses. A l’appui des témoignages de sujets psychotiques, sujets disant écrire ce qui survient sous forme de voix, nous interrogeons les ressorts et les enjeux de ce passage à la lettre. Revenant sur la clinique de l’hallucination, nous détaillons ce que les sujets psychotiques nous enseignent sur les mécanismes impliqués dans l’instant de la voix hallucinée. Suivant ce fil, nous mettons en valeur la dimension de jouissance inhérente à la voix. Dans un second temps, nous nous penchons plus spécifiquement sur les pratiques d’écriture des sujets rencontrés, pratiques où il s’agit de noter, d’arrimer sur papier ce que les voix font entendre. Suivant les pistes annoncées par nos patients, nous questionnons la fonction régulatrice d’une pratique de la lettre. Pour ce faire, nous reprenons les conceptions lacaniennes de la lettre comme « littoral » ou comme « godet ». De même, les propos de nos patients nous mènent à interroger en quoi l’écriture pourrait permettre de « faire partir » la voix, en quoi elle ferait le moyen d’un détachement. Les œuvres et les témoignages d’écrivains nous donnent l’occasion de pousser plus avant notre questionnement, d’arpenter les domaines où, toujours, l’artiste précède le clinicien. Ainsi, nous revenons sur les travaux de James Joyce, de Louis Wolfson et, surtout, de Samuel Beckett. Nous nous penchons sur les indications qu’ils nous livrent au sujet d’un nouage entre écriture et voix. L’objet de notre recherche est de mettre à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle, dans la clinique des psychoses, le recours à l’écrit peut relever d’un traitement de la voix. / We examine the issue of a link between voice and writing in psychosis. Relying on psychotic subjects who say they write what they hear through voices, we study the nature of this shifting from voice to letter. As a first step, we specify what we mean by voice. We detail what psychotic subjects teach us about the mechanisms involved in the moment of the hallucinated voice. By doing so, we point out the part of jouissance involved in voice.As a second step, we focus on their writing practices, the moment when they take note, when they put down on paper what they hear through voices. We endeavour to elucidate the issues of this movement. We are led to examine the regulating function of writing. Therefore, we refer to the lacanian concept of letter as « littoral » or « godet ». Moreover, patients’ words led us to specify how writing could be a way to make the voice “go away”, a way to separate. The works and the testimonies of writers lead us to go on exploring a field where the artist always precedes the clinician. We refer to James Joyce, to Louis Wolfson, and especially, to Samuel Beckett’s works. We try to grasp the indications they give about a link between voice and writing. The purpose is to test the hypothesis which states that, in psychosis, the use of writing can be a way to treat the voice.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018AIXM0021
Date20 January 2018
CreatorsGaudin, Denys
ContributorsAix-Marseille, Stitou, Rajaa
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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