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Frictions financières et marché du travail / Financial frictions and labor market

Les niveaux des taux de chômage des économies développés sont aujourd'hui sensiblement différents. Les institutions du marché du travail sont elles aussi diverses et protéiformes selon les pays. Ces institutions pourraient être considérées comme permettant d'accroître ou de réduire les niveaux de chômage. Or empiriquement, on ne trouve pas de lien direct et univoque entre les taux de chômage et les institutions sur le marché du travail. Si nous considérons plus précisément la façon dont les firmes décident de leur masse salariale, on réalise que l'on omet en faisant ce simple lien de corrélation, une variable essentielle qui détermine les comportements d'embauche et de licenciement des entreprises, à savoir la variable du financement. La capacité de financement externe des firmes pourrait déterminer, ou non, la demande de travail, conditionnellement aux institutions sur le marché du travail. Ainsi, le problème ne serait pas de savoir si les institutions sur le marché du travail conditionnent sa performance relative mais plutôt de savoir si le couple d'institutions sur le marché du travail et le marché du crédit détermine ces performances. Une entreprise est certes contrainte par la plus ou moindre grande flexibilité existante sur le marché du travail, mais ses calculs s'inscrivent dans une perspective plus large, qui est de savoir si elle a accès ou non aux financements dont elle a besoin. L'importance des frictions financières sur le marché du crédit détermine le niveau de la contrainte de financement externe pour les firmes. Cela pourrait alors avoir un impact sur leurs projets d'embauche et sur les niveaux d'emplois dans les économies. Les niveaux de frictions financières devraient donc influencer le niveau des principales variables macroéconomiques relatives au marché du travail, que sont le chômage, le niveau du salaire et le nombre de postes vacants, conditionnellement aux institutions existantes sur le marché du travail. / Unemployment rates in developed economies are now significantly different. Labor market institutions are also diverse and multifaceted. These institutions could be considered as allowing to increase or to reduce the levels of unemployment. However empirically, there is no direct and unambiguous link between unemployment rates and institutions in the labor market. By considering more precisely the way in which firms decide on their payroll, we realize that we omit, by making this simple correlation link, an essential variable that determines the hiring and firing behavior of firms, namely the funding variable. The external financing capacity of firms may determine the labor demand, conditional on the institutions in the labor market. Thus, the problem is not whether institutions in the labor market condition its relative performance but rather whether the couple of institutions in labor and credit markets determines this performance. A firm is certainly constrained by a greater or lesser flexibility in the labor market, but its computations are part of a broader perspective, which is whether or not it has access to the funding it needs. The importance of financial frictions in the credit market determines the level of the external financing constraint for firms. This could then have an impact on their hiring plans and job levels in economies depending on the prevailing labor market institutions. Financial frictions should therefore influence the main labor market macroeconomic variables, namely unemployment, wage level and the number of vacancies, conditional on existing labor market institutions.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SACLN041
Date07 December 2018
CreatorsSales, Marine
ContributorsUniversité Paris-Saclay (ComUE), Kempf, Hubert
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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