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Production, vie matérielle, éternité : enquête sur les modalités théologico-politiques du nihilisme contemporain et sur la possibilité d'un monde / Production, material life, eternity : enquiry concerning the theologico-political modalities of modern nihilsm and the possibility of a world

Partant du constat que l’homme est ce vivant qui a à créer son propre milieu de vie, nous nous interrogeons ici sur ce que le rapport (sémiotique) des hommes à leur environnement présuppose comme rapport (symbolique) des hommes entre eux. Plus précisément, nous cherchons à cerner comment la technoscience façonne un milieu adéquat à la perpétuation des rapports sociaux capitalistes, en particulier en ce qui concerne sa dimension temporelle. Comme le soutenait la Théorie critique, les progrès de la rationalité s’accomplissent paradoxalement dans une parfaite mystification de la logique sociale qui nous domine. Cependant, selon nous, il s’agit moins d’une conséquence du développement dans l’histoire de l’abstraction scientifique que d’une manière sociale-historique de constituer objectivement un certain rapport au temps. Aussi nous étudions sous cet aspect les effets réels de l’abstraction, c’est-à-dire les effets fétichistes et mutilants d’une violence sociale qui se présente à nous sous l’allure d’un destin. La norme inscrite dans le fait nous pousse ainsi à devenir conforme à ce que le « décret divin » a prévu pour nous. La valeur de l’existence de chacun se mesure alors au seul impératif de valorisation infinie du capital inscrit dans l’ordre même des choses, et où renoncer à être devient la condition pour avoir un monde. Notre liberté de sujet autonome a donc pour condition cette domination indirecte qui met en jeu rien moins que notre possibilité d’être. Aussi, faire être ceux qui du point de vue d’un tel monde ne sont rien implique la possibilité de rompre un tel destin et d’envisager la justice dans son rapport à ce temps désajusté, désormais en crise, et hanté du spectre de ceux qui refusent de renoncer. / Considering that man, as a living creature, has to create his own environment, we ask here about the kind of relations are presupposed between the (semiotical) link man has with his environment and the (symbolical) link existing among men themselves. More specifically, we try to determine how technoscience is shaping the adaquate context to perpetuate capitalists social relationships, in particular concerning temporal dimension. As claimed by the Critical Theory, progress of rationality paradoxically accomplish itself in the pure mystified domination of social relationships. However, for us, this is less the consequence of the historical development of abstraction than a socio-historical manner to objectify a certain link to time. Hence, under this consideration, we are here analysing the real effect of abstraction, that is, the fetishistics and mutilating effets of a social violence that appears to us in the form of a destiny. Norms incorporated in facts thus lead us to become compliant to the « divine decree » that has been planned for us. The value of each existence is therefore estimated according the unique imperative of capital infinite valuation inscribed in the nature of things, and where renouncing to be is the condition to have a world to live in. Our freedom, as an autonomous subject, hence depends on this indirect domination involving nothing less than the possibility to be. Unable the existence of those who in this world are nothing implies thus the possibility of breaking that destiny, envisaging justice in its link to this time « out of joint », now in crisis, and haunted by all those who refuse to waive.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018TOU20013
Date28 September 2018
CreatorsNallis, Stephane
ContributorsToulouse 2, Barot, Emmanuel
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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