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Etude ethnomusicologique du bagana, lyre d'Ethiopie / Ethnomusicological study of the Bagana lyre from Ethiopia

Cette thèse décrit et analyse les caractéristiques ethnologiques, musicales et acoustiques de la lyre bagana des Amhara d’Ethiopie. L’étude des données ethnologiques montre que le bagana incarne de nombreuses valeurs de la société traditionnelle amhara. Instrument considéré comme un don de Dieu et qui fut joué par des rois, le bagana est sacré. C’est un instrument intime, dont le jeu (toujours en solo ou accompagné seulement de la voix) est considéré comme un acte de prière ou une méditation à caractère religieux. Le musicien ne se donne pas à voir, ni par une dimension spectaculaire de sa performance, ni par une dimension phatique.<p>L’analyse des accords utilisés dans le répertoire du bagana montre que cet instrument est essentiellement accordé selon deux échelles modales pentatoniques, tezeta et anchihoye. L’organisation temporelle des chants de bagana est fondée sur des pulsations discrètes très rapides. La pulsation apparente se compose d’un multiple de cette pulsation discrète qui change en fonction du motif joué, ce qui crée une sensation de rythme libre ou de rubato. Les chants de bagana sont fondés au niveau mélodique sur des unités qui se composent de paires de notes. <p>L’analyse musicale du répertoire du bagana montre que celui-ci est fondé sur la répétition variée d’un ostinato musical assez court couplé à des paroles qui changent sans se répéter (à l’exception du refrain) selon les lois de la poésie amharique orale traditionnelle. Les procédés de variations mis en œuvre sont en général assez subtils car ils doivent préserver la sensation de répétition tout en apportant des éléments nouveaux. <p>L’étude des propriétés acoustiques du bagana permet de déterminer que celle-ci produit des sons très graves (jusqu’au sol 1). Le dispositif chevalet large-obstacles modifie tous les paramètres du son. L’analyse de la facture traditionnelle montre que l’instrument est conçu pour produire un son grésillant, long et intense sans avoir recours à une caisse de résonance volumineuse. <p>Le bagana est un instrument puissant, qui permet l’établissement d’une relation directe avec des entités surnaturelles via une transe légère. La voix et l’instrument sont dans un rapport de fusion et de renforcement mutuel. Les modes phonatoires utilisés sont « breathy » et « harsh ». La présence de la voix agit comme un guide perceptif, qui intervertit le rapport fond-forme dans la perception de l’instrument. <p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

Identiferoai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/211062
Date13 April 2005
CreatorsWeisser, Stéphanie
ContributorsDemolin, Didier, Vanhulst, Henri, Jespers, Philippe, Tourny, Olivier, Borel, François
PublisherUniversite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres – Histoire, Arts et Archéologie, Bruxelles
Source SetsUniversité libre de Bruxelles
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typeinfo:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation
Format2 v., No full-text files

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