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Concept de non-violence chez le théologien processuel David Ray Griffin entre la guerre du Vietnam et celle d'Iraq (1968-2008)

La non-violence fait référence à une idéologie et un ensemble de pratiques qui ont pour caractéristique commune de rejeter la violence sous toutes ses formes dans l’actualisation quotidienne. La non-violence est cependant devenue également un outil auquel certains recourrent dans des objectifs qui ne servent pas nécessairement le bien commun. En d’autres termes, la non-violence n’est pas systématiquement un outil de paix. Elle est un moyen d’obtenir ce que l’on veut, sans recourir à la violence. Cette thèse propose une vision de la non-violence au service du bien commun. Elle puise dans l’historicité de grands événements et acteurs qui ont utilisé la non-violence pour libérer une collectivité de formes d’oppression qui amenuisaient la dignité humaine. Elle fait référence à des auteurs et acteurs qui ont influencé le théologien processuel David Ray Griffin dans sa propre démarche d’enseignement et de recherche théologiques sur une quarantaine d’années, soient de la guerre du Vietnam à celle d’Iraq. Les dates survolées vont de 1968 à 2008. Une première démarche entreprise par la recherche est de comprendre le plus précisément possible quelles sont les avenues les plus récentes concernant la non-violence et d’explorer ses influences sur la vie et la carrière du théologien processuel États-Unien David Ray Griffin. En second lieu, une rétrospective historique des événements marquants aux États-Unis permet de cerner le contexte au sein duquel Griffin a évolué et comment son discours a laissé transparaître ces influences historiques, sociales et académiques. Une analyse plus centrée sur la politique extérieure des États-Unis en matière d’économie et de militarisme aiguille vers l’identification de signes que Griffin qualifie lui-même d’anti-théologiques, ce qui l’incite à élaborer une vision paradigmatique globalisante, équilibrée selon lui, où les ressources planétaires sont redistribuées dans un souci d’équité et de justice. Pour ce faire, un tribunal international, une religion globale, à l’image de ce que propose la pensée processuelle whiteheadienne-hartshornienne sont proposés. Griffin en brosse les grands traits dans un discours où l’exhortation s’assortit d’une méthodologie et d’une pédagogie éprouvés depuis 40 ans. Une grille d’analyse des textes griffiniens est par la suite élaborée, structurant les différentes composantes fondamentales de sa pensée. Un modèle d’intégration des valeurs de la non-violence est dégagé des lectures, applicable à d’autres disciplines. Appuyé sur une tradition authentique d’auteurs non-violents, David Ray Griffin présente les caractéristiques d’un homme de paix, duquel les idéaux débordent le cadre national pour rejoindre le planétaire, dans une visée résolument sotériologique. Cette visée devient urgente alors que les événements des attentats terroristes du World Trade Center du 11 septembre 2001 font dire à Griffin que non seulement les États-Unis sont engagés dans une démarche impérialiste démoniaque, mais qu’ils contribuent de manière accélérée à la destruction de la planète. Il faut absolument, croit-il, renverser le courant et devenir, pour le monde, un leader de la réparation des écosystèmes, des économies et des sociétés. S’adjoignant des auteurs d’autres disciplines, et toujours dans un cadre processuel, Griffin entreprend le long périple pédagogique qu’est celui de convaincre le plus grand nombre d’individus possible que le temps est venu d’agir. / Non-violence primarily refers to an ideology and practices which reject any form of violence altogether in our everyday lives. It has become also, however, a tool used by pressure groups or individuals to obtain whatever they wish, as long as no violence is used. Therefore, there is no concern for the common good. Non-violence is merely a means to an end. This research is written in the perspective of non-violence serving the common good and features major history events and protagonists who have used non-violence in order to free a group of people from a form of oppression which undermined their dignity. It refers more specifically to authors who have influenced David Ray Griffin throughout his own teaching and research career on a 40-year span. It stretches from the Vietnam war to the Iraq War. Dates range from 1968 to 2008. A first step was to establish what exactly non-violence is and what are its most recent interpretations so that influences on David Ray Griffin’s life and work could be pinpointed. Secondly, national and international U.S-lead events are examined in retrospect, in order to set the context in which Griffin’s evolution has progressed and how his thinking and discourse have shown through those historical, sociological and academic influences, all along his carreer. A special focus is directed towards the United States’ foreign policy as well as economic and military implications leading to Griffin’s opinion that the US are engaged in an anti-theological journey. His response is that a global, more balanced paradigmatic change is urgently needed, in which planetary resources are spent and shared with justice for all. Hence, an international court of justice and a global religion are put forward, according to a whiteheadian-hartshornian process theology perspective. David Griffin demonstrates how this has become urgent and a methodology and pedagogy are thereby stated, inferred from his 40-year experience. Based on a tradition of genuine non-violent authors, David Ray Griffin’s life features the characteristics of a peace maker whose ideals jut out over the limits of nationalism, towards a global salvation perspective triggered by the September11th, 2001 World Trade Centre attacks. Griffin not only believes that the United States have undertaken an imperialistic, demonic predation approach towards the world, but that they must, at once, stop this course, reverse it, and lead the healing process of the planet’s ecosystems, economies and nations. As he is joined by other authors who share the same view in a process theology standpoint, Griffin travels along the road of pedagogy in order to convince as much people as possible, that now is the time to act upon our destinies. A standardized reading chart is then created and used to analyze Griffin’s texts, hence giving way to a structure of his basic ideas. Finally, the process of integrating non- violence values is modelized, so that the same process can be applied to other subjects of research.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11914
Date12 1900
CreatorsGladu, Christine-Marie
ContributorsDavid, Robert
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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