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Biopolitique, gouvernement et libéralisme chez le dernier Foucault

Michel Foucault est reconnu principalement pour sa contribution au problème du pouvoir.
Ses recherches en philosophie politique, à l’inverse, ont bénéficié d’une attention mineure. Ce
mémoire vise à rendre compte du caractère spécifique du pouvoir politique moderne à partir de sa
première grande technologie : la biopolitique. Après avoir retracé l’émergence du biopouvoir
présentée dans La volonté de savoir, nous défendrons l’idée selon laquelle le pouvoir sur la vie, en
devenant un enjeu politique de première importance, constitue l’un des fondements du libéralisme
classique. Parce que la biopolitique est inhérente à l’essor du capitalisme, nous la distinguerons
ensuite positivement du pouvoir économique théorisé par Marx dans les Manusrits de 1844 et le
Capital. Notre objectif est de montrer que le libéralisme n’est pas réductible au marché et que la
biopolitique, au contraire, autorise des changements positifs sur l’ensemble d’une population.
Finalement, nous montrerons que le libéralisme apparaît comme une théorie du gouvernement qui
devance, en plus de la lecture économiste de Marx, l’interprétation morale qui lui est
traditionnellement associée. / Michel Foucault is mostly known for his contribution to the problem of power. His research
in political philosophy, on the other hand, has received little attention. This master’s thesis aims to
give an account of the modern political power starting with its first great technological form:
biopolitics. Giving the initial account of biopower presented in La volonté de savoir, I defend the idea
that the power over life, on the rise as a very important political question, must also be seen as a
foundation of classical liberalism. Even if biopolitics is constitutive of the birth of capitalism, we will
show that it nonetheless differs from the economic power as theorised by Marx in the 1844
Manuscripts and Capital. Our goal is to show that liberalism cannot be reduced to economics and that
biopolitics allows for positive transformation. Finally, we will show that liberalism appears as a
theory of government that exceeds, on Marx’s economist reading, the moral interpretation that it is
traditionally associated with.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/18785
Date09 1900
CreatorsGauthier, Félix
ContributorsMacdonald, Iain
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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