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La chair, entre immanence et transcendance : lecture du corps chez J.-K. Huysmans et Georges Bernanos

Le présent mémoire explore la problématique du corps où s’articule la
phénoménologie de la chair de Michel Henry et le concept d’angoisse de Kierkegaard par
une analyse d’En Route (1895) de J.-K. Huysmans et de Sous le soleil de Satan (1926) de
Georges Bernanos. D’ailleurs, le choix de l’écriture romanesque pour « rendre sensible »
le mystère de Dieu, lui prêter figure et contours, chair et matière dans des personnages
fictifs s’inscrit de plein pied dans la pensée chrétienne de l’Incarnation, puisque le
christianisme est justement une religion de l’incarnation des réalités éternelles et absolues
dans le relatif et le contingent.

D’abord, le cadre théorique d’une philosophie de le la chair conceptualisée dans
Incarnation (2000) de Michel Henry nous servira de cadre théorique principal pour penser
le rapport qu’entretient le corps avec l’immanence et la transcendance, c’est-à-dire les
régimes d’auto-affection et d’hétéro-affection. Ensuite, dans le deuxième chapitre, nous
prendrons la mesure de la récupération du concept d’angoisse de Kierkegaard par Henry
dans Incarnation. Outre le dialogue entre ces deux philosophes de la subjectivité
pathétique, les pensées phénoménologiques respectives de Merleau-Ponty et de Jean-
François Lavigne nous permettront de mettre à l’épreuve la thèse principale henryenne
d’une immanence absolue. Ce travail s’inscrit au carrefour de la littérature, de la
philosophie et de la théologie. / This thesis explores the question of the body, where Michel Henry’s
phenomenology of the flesh and Kierkegaard's concept of anxiety are articulated by an
analysis of J.K. Huysmans’ En Route (1895) and George Bernanos’ Sous le soleil de Satan
(1926). The choice of fiction to render the mystery of God "perceptible"- to give God shape
and form, flesh and substance - through fictional characters is fully in line with the
Christian belief in the Incarnation, as Christianity is indeed a religion characterized by the
incarnation of eternal and absolute realities in the relative and the contingent.

The theoretical framework of the philosophy of the flesh conceptualized in Michel
Henry’s Incarnation (2000) will serve as our principal theoretical framework for thinking
about the relationship that the body maintains with immanence and transcendence; that is
to say, the institutions of self-affection and hetero-affection. In the second chapter, we will
evaluate Henry’s reclaiming of Kierkegaard's concept of anxiety in Incarnation. In addition
to the dialogue between these two philosophers of pathetic subjectivity, the
phenomenological thought of Merleau-Ponty and Jean-François Lavigne will allow us to
test Henry’s principal thesis of absolute immanence. This research is at the crossroads of
literature, philosophy, and theology.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24183
Date07 1900
CreatorsDesmeules-Doan, Virginie
ContributorsCardinal, Jacques
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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