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Médiation(s) de la mort : imaginaire du soi malade et mourant dans l'oeuvre d'Hervé Guibert

The works of Hervé Guibert, French author, photographer and journal, are well-known for the intimate and complex writing of his experience with seropositivity in the midst of the AIDS pandemic in the 1980s and 1990s. Following the publication of À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), he rapidly gained fame and became of the France’s best-known figures of AIDS literature. His line of work is coherent and homogenous in its themes: Guibert elaborates a complex thought on image and death that spans through his first publication, La Mort propagande (1977), at twenty one years old, all the way through the end of his life, evidently transformed by his illness.
All throughout his work, Hervé Guibert creates an imaginary of the ill and dying self that overlaps the literary and visual parts of his works. Under the perspective of intermediality, this the-sis will analyze how this fictionalized version of the self unfolds in L’image fantôme (1981), Cy-tomégalovirus (1992), Le Protocole compassionnel (1993) and Le mausolée des Amants (2001). Hervé Guibert’s work can be seen as a true exploration of the possible mediation(s) of death. Through literary fiction, images and a transhistoric filiation with the Judeo-Christian tradition, his works attempt to create sense from the condemnation. / L’œuvre d’Hervé Guibert, écrivain, photographe et journaliste français, est surtout reconnue par la critique et le public pour le récit intime et complexe de l’expérience de la séropositivité lors de l’éclosion de la pandémie du sida dans les années 1980-1990. Érigée comme figure de proue de la littérature du sida en France suite à la publication d’À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), son œuvre, dont la production s’étend sur près de deux décennies, est cohérente et homogène dans les thèmes qu’elle aborde : une réflexion sur l’image et la mort s’élabore dès la première publication, La mort propagande (1977), alors que Guibert n’avait que vingt et un ans et se poursuivra jusqu’à la toute fin, transformée par la maladie.
Tout au long de son œuvre, Hervé Guibert se construit un imaginaire du soi malade et mou-rant qui se déploie sur le plan littéraire et visuel. Dans une perspective intermédiale, il sera question, dans ce mémoire, d’analyser les formes de construction de cet acte de faire-image de soi dans L’image fantôme (1981), Cytomégalovirus (1992), Le Protocole compassionnel (1993) et Le mau-solée des amants (2001). L’œuvre d’Hervé Guibert peut ainsi être considérée comme une véritable exploration des possibilités de médiation(s) de la mort. L’élaboration d’un imaginaire du soi malade et mourant s’observe sur le plan du récit, de l’image et d’une filiation transhistorique avec la tradi-tion judéo-chrétienne. Son œuvre tente, malgré tout, de faire sens de la condamnation.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24214
Date05 1900
CreatorsRoy-Côté, Alexandra
ContributorsMavrikakis, Catherine, Vitali-Rosati, Marcello
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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