En 2017, l’éducation à la sexualité au Québec est redevenue obligatoire dans la foulée des dénonciations de violences sexuelles sur les réseaux sociaux avec les #metoo et #moiaussi. Conjointement, plusieurs discours autour de l’hypersexualisation des jeunes filles, de l’accessibilité à la pornographie et de la multiplication de contenus à caractère sexuel dans les médias numériques inquiètent de plus en plus les adultes québécois.e.s (Mercier, 2016). Des initiatives pour répondre à ce que nous considérons, dans ce mémoire, comme une panique morale ont donc vu le jour.
Ainsi, Télé-Québec a pour mandat de faire des capsules humoristiques et ludiques adressées aux jeunes de 12 à 15 ans pour faire leur éducation sexuelle avec On parle de sexe (2018-2019). Dans le cadre du mémoire, nous nous posons la question: est-ce que ces capsules reproduisent ou remettent en question des normes sociales véhiculées au Québec autour de la sexualité? Pour y répondre, nous mobilisons les théories critiques de la sexualité (Foucault, Rubin, Bozon) afin de développer l’analyse d’une capsule qui traite des pratiques sexuelles « moins conventionnelles ». À travers une analyse textuelle et visuelle, nous avons constaté une tension entre le désir de discuter de sexualité de manière décomplexée et de protéger la jeunesse contre les maux contemporains liées à la panique morale des adultes.
Le dispositif de la sexualité (Foucault) nous permet d’inscrire l’étude de cet échantillon dans un contexte sociopolitique et historique particulier au Québec, en nous permettant de tirer des conclusions autour de l’humour comme vecteur d’oppression ou de libération des normes sociales autour de la sexualité. / Since 2017, sexual education in Quebec has once again become mandatory in the context of widespread accusations of sexual violence on social media (#metoo, #moiaussi). Following this wave, several initiatives have emerged to respond to what we describe in this study as a « moral panic » around youth sexuality associated with widespread access to sexually explicit material on the Internet. Quebec adults are increasingly concerned about the hypersexualisation of young girls, the accessibility of pornography and the proliferation of sexual content.
In this context, the Québec public broadcasting company Télé-Québec produced a web series entitled “On parle de sexe” (2018-2019) that explores various questions around sexuality in humorous and playful episodes addressed to teenagers aged 12 to 15. This study explores the following question: does this web series reproduce or question the social norms used in Quebec around sexuality? In order to respond to this question, we draw on the field of critical sexuality studies (Foucault, Rubin, Bozon) to analyze one episode that deals with “less conventional” sexual practices. Through textual and visual analysis, we explore a tension between the desire to discuss sexuality in an uninhibited manner and to protect youth from the contemporary evils associated with moral panic.
The dispositif of sexuality (Foucault) allows us to situate the study of this sample in a particular socio-political and historical context in Quebec, while allowing us to draw conclusions around humour as a vector of oppression or liberation from social norms.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27026 |
Date | 09 1900 |
Creators | Côté, Fylicia |
Contributors | Pidduck, Julianne |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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