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Revue rétrospective de l’utilisation de l’olanzapine dans l’unité de soins intensifs pédiatriques.

Mise en contexte : Le délirium est une pathologie largement décrite dans la littérature scientifique chez les adultes, et elle est maintenant bien reconnue en pédiatrie. Les antipsychotiques sont fréquemment utilisés pour traiter le delirium, tant chez l’enfant que chez l’adulte, malgré le peu d’évidence supportant leur utilisation. L’objectif de cette étude est de décrire l’utilisation de l’olanzapine, un antipsychotique de deuxième génération, dans l’unité de soins intensifs pédiatrique au CHU Sainte-Justine, d’identifier les facteurs de risque prédisposants l’utilisation de cette médication, et son impact sur les doses de médicaments concomitantes, ainsi que sur les scores de delirium, de sédation et de douleur.
Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Une collecte de données a été réalisée sur l’ensemble des patients admis pendant une durée de 2,5 ans. Les caractéristiques des patients recevant de l’olanzapine ou non ont été comparées en utilisant les tests statistiques de Wilcoxon-Mann-Whitney, Khi-2, et de Student. Puis, une analyse multivariée par le biais de régression logistique a permis d’identifier les facteurs de risque prédisposants l’administration d’olanzapine. Finalement, les épisodes de delirium ont été isolés et évalués de plus près. Afin de décrire l’impact de l’olanzapine sur la prise de médicaments analgésiques et sédatifs et sur les scores de delirium et d’agitation, les tests de Wilcoxon-Mann-Whitney ont été utilisés pour comparer les valeurs 24 heures avant la première dose d’olanzapine, et 24, 48 et 72 heures suivant cette dose.
Résultats : Environ 6% des admissions aux soins intensifs pédiatriques et 21% des épisodes de delirium ont été traités avec de l’olanzapine. Les facteurs de risque prédisposants l’administration de l’olanzapine inclus le sexe masculin, le delirium, la ventilation non-invasive ainsi que l’administration de benzodiazépines, de kétamine, de dexmédétomidine et de clonidine. Nous avons observé une diminution du score de delirium des patients (le Cornell Assessment of Pediatric Delirium, CAPD) à la suite de l’administration de l’olanzapine, mais également chez les patients non traités. Toutefois, les patients ayant reçu de l’olanzapine ont eu un épisode de delirium plus prolongé.
Conclusion : À la lumière des résultats obtenus, des études randomisées sont nécessaires afin de démontrer l’efficacité de l’olanzapine dans le traitement du delirium pédiatrique. / Context: Delirium is a pathology widely documented in the scientific literature in adults, and increasingly recognized in pediatrics. Despite few evidence supporting their use, antipsychotics are often used to treat delirium in adults and children. This study aims to describe the use of olanzapine, a second-generation antipsychotic, in a pediatric intensive care unit at CHU Sainte-Justine, to identify the factors associated with the use of this medication, and its impact on concomitant drug doses, as well as delirium, sedation and pain scores.
Method: This is a single-center retrospective study. Data were collected on all patients admitted to the CHU Sainte-Justine Pediatric Intensive Care Unit for a period of 2.5 years. Characteristics between patients receiving or not olanzapine were compared using the nonparametric statistical tests of Wilcoxon-Mann-Whitney, Chi-2 and Student test. Subsequently, a multivariate analysis using logistic regression made it possible to identify the factors associated with the administration of olanzapine. To describe the impact of olanzapine on analgesics and sedatives administration and delirium and agitation scores, Wilcoxon-Mann-Whitney tests were used comparing values prior to first dose and 24, 48, and 72 hours post-dose.
Results: Nearly 6% of admissions to the pediatric intensive care unit and 21% of delirium episodes were treated with olanzapine. The factors associated with its use included male sex, delirium, non-invasive ventilation and administration of benzodiazepines, ketamine, dexmedetomidine and clonidine. We demonstrated a decrease in delirium scores (Cornell Assessment of Pediatric Delirium; CAPD) following the administration of olanzapine, but also in untreated patients. However, the length of the delirium episode was longer in children receiving olanzapine.
Conclusion: In the light of the results obtained, randomized studies in children are needed to demonstrate olanzapine’s efficacy in pediatric delirium.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32757
Date08 1900
CreatorsDambrun, Manon
ContributorsThibault, Céline, Jouvet, Philippe
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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