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La paroisse communauté eucharistique et les réaménagements paroissiaux

Il y a moins d'un demi-siècle, des auteurs ont développé le concept de communauté eucharistique pour définir la paroisse. L'apparition de cette institution et son évolution à travers les siècles confirment pourtant qu'elle a toujours été un lieu privilégié pour la célébration eucharistique dominicale. L'étude de la réflexion théologique récente concernant la paroisse démontre que la plupart des auteurs adhèrent à cette idée qu'elle a son centre dans la célébration eucharistique. Le magistère de l'Église utilise l'expression communauté eucharistique dans ses enseignements à son sujet. Le pape Jean-Paul II en même donné une définition. Le droit canonique ne l'utilise pas. Il montre de différentes façons, cependant, comment ce sacrement est fondamental en regard de la paroisse et de toute l'Église. Pour comprendre la réalite des réaménagements paroissiaux, la situation de l'Église du Québec est présentée. Après avoir été une Église forte et omniprésente dans la société, elle connait un déclin depuis plusieurs années. La diminution du nombre de prêtres et la moins grande implication des fidèles amènent les évêques à supprimer des paroisses ou à les intégrer dans de plus grandes entités. Les célébrations dominicales sans eucharistie existent depuis longtemps dans l'Église. Celles-ci sont présentées comme un moyen de conserver la vie et l'unité d'une paroisse et démontrent que celle-ci peut demeurer une communauté eucharistique même si elle ne peut célébrer ce sacrement tous les dimanches. L'ajout du c. 517, § 2 dans le Code de droit canonique de 1983 fait percevoir l'attachement de l'Église aux paroisses existantes alors qu'elle met en oeuvre des moyens exceptionnels pour les maintenir. Le manque de prêtres n'oblige donc pas à supprimer les paroisses. La communauté des fidèles doit être regardée en premier. Elle est plus importante que l'église paroissiale. Il faut évaluer quelle organisation paroissiale sera la meilleur pour former une communauté chrétienne, pour annoncer l'Évangile, pour favoriser l'appartenance à l'Église et permettre une présence de l'Église dans les milieux. La décision de conserver ou de supprimer une paroisse revient toujours à l'évêque qui doit être à l'écoute des fidèles pour qui cette institution est souvent leur premier lieu d'appartenance et d'engagement.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/29793
Date January 2009
CreatorsBoulanger, Guy
PublisherUniversity of Ottawa (Canada)
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Format279 p.

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