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L’expression de l’ordre urbain sous le régime de l’édit de Nantes (1598-1685) : les cérémonies publiques à Toulouse, Montauban et Castres

Promulgué par Henri IV en avril 1598, l’édit de Nantes mit fin aux guerres de religion et propulsa la France dans une situation inédite en Europe à l’époque, soit celle d’une coexistence religieuse légale entre catholiques et protestants. S’inscrivant dans cette période, l’analyse se situe à la croisée de plusieurs axes historiographiques et s’oriente selon le paradigme de « l’ordre », plus spécifiquement celui des ordres urbains, dans une optique où la religion demeurait indissociable des autres sphères d’activités de la vie citadine. Globalement, il s’agit de déterminer comment ce régime de coexistence a influencé les villes, dont le tissu social pouvait désormais être composé de membres appartenant aux deux dénominations religieuses. La thèse observe cet impact à travers l’étude des cérémonies publiques qui faisaient partie intégrante de l’expérience urbaine des Français des XVIe-XVIIe siècles. L’étude se penche sur trois cas qui se situaient dans le Midi, en plein coeur du « croissant réformé », soit Toulouse, Montauban et Castres. Plus spécifiquement, l’analyse démontre comment leur ordre urbain respectif s’est transformé durant le régime de l’édit de Nantes (1598-1685), comment ils ont influencé la teneur des cérémonies publiques et le sens que ces dernières ont procuré à ces sociétés urbaines en retour. Essentiellement qualitative, la démarche mobilise des cas de cérémonies publiques spécifiques dont les motifs furent tantôt religieux (Fête-Dieu, Délivrance, élévations de reliques et jeûnes publics), tantôt politiques (entrées royales, entrées solennelles et réjouissances commandées par le régime monarchique). La thèse met au jour le destin de trois villes qui se distinguaient par un choix confessionnel déterminant au moment de la rupture des guerres de religion, mais aussi par l’imbrication originale des divers corps urbains qui y oeuvraient et leurs interactions en lien avec l’organisation et le déroulement des cérémonies. La démarche expose les résultantes locales de dynamiques plus générales qui traversent la période, dont celle de la centralisation monarchique et de la catholicisation de la société, deux tendances lourdes qui se répercutèrent sur l’ensemble de la société française d’Ancien régime, mais qui entraînèrent des conséquences propres à chacune des villes.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/37142
Date January 2018
CreatorsBertrand, Danny
ContributorsPerrier, Sylvie
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis

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