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Favoriser l'innovation au travail : l'influence de la justice interactionnelle et des stresseurs sur l'implication au travail et le comportement innovant

Depuis les dernières décennies, le monde du travail a subi des transformations importantes. Elles doivent, aujourd’hui plus que jamais, optimiser leur efficacité et leur efficience, dans un contexte en constante évolution. En conséquence, l’innovation peut devenir un levier fort avantageux sur lequel les organisations peuvent créer, produire et offrir de nouveaux produits ou services. En d’autres mots, les organisations ont tout intérêt à faire de l’innovation une priorité stratégique. Cependant, l’innovation soulève également quelques enjeux non négligeables. Nonobstant les attentes envers les retombées positives, qui sont suscitées par les investissements parfois majeurs, il devient familier de constater une augmentation des stresseurs en entreprise. Afin de minimiser les effets pervers de ces stresseurs, accroitre notre compréhension de leurs effets sur le processus d’innovation est devenu une des clés essentielles. Les études empiriques étant plus nombreuses sur le sujet, il semble toutefois persister quelques contradictions qui méritent l’étude intégrée et pratique des connaissances sur le sujet de l’innovation. C’est dans cette perspective d’intégration que s’inscrit la présente thèse. Celle-ci est constituée de deux articles. Le premier article vise spécifiquement à faire une recension des écrits sur le lien entre les stresseurs et l’innovation au travail. S’adressant au monde scientifique et articulé autour de trois défis principaux, celui-ci présente d’abord le concept de l’innovation, souvent confondu avec le concept de créativité. Ensuite, la définition des stresseurs, les principaux constats et les limites qui sous-tendent la relation entre les stresseurs et l’innovation sont discutés. Le deuxième article, de nature empirique, s’adresse encore une fois à la communauté scientifique. Il a pour objectif de valider un modèle identifiant différentes variables afin de soutenir l’émergence de conduites innovantes en présence de stresseurs de type challenge et menace. Pour tester le modèle, des analyses de régressions multiples ont été réalisées, lors d’une étude longitudinale, auprès de 198 travailleurs québécois d’entreprises privées. L’interprétation générale des résultats tend à montrer que le comportement innovant est impacté de manière différenciée selon la nature des stresseurs en cause. Il semble donc opportun de les considérer et de proposer des stratégies d’intervention adaptées afin de minimiser l’impact des stresseurs. Par ailleurs, le facteur motivationnel, mesuré par l’implication au travail, semble influencer positivement l’innovation, sans oublier la justice interactionnelle, qui semble être une ressource intéressante à considérer. Ces résultats apportent donc des appuis empiriques aux théories existantes sur le sujet. Ils encouragent également une meilleure gestion des stresseurs au travail, aident à mieux impliquer les gens, et favorisent des relations interpersonnelles justes et équitables en milieu de travail. En somme, l’intégration de ces deux articles permet d’enrichir la documentation scientifique actuelle, tant sur les plans des connaissances théoriques que de la pratique professionnelle en psychologie organisationnelle. Ainsi, cette présente thèse constitue une source importante d’informations permettant de suggérer des pistes d’intervention, basées sur des fondements théoriques, afin de protéger le potentiel innovant des travailleurs.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/11497
Date January 2017
CreatorsLachance, Élizabeth
ContributorsMontani, Francesco
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse
Rights© Elizabeth Lachance

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