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Barrière linguistique au Québec évaluation des disparités dans le cas de l'infarctus du myocarde au sein de la population résidant à l'extérieur de la région métropolitaine de Montréal

L'interface patient-intervenant revêt une grande importance dans l'organisation de notre système de santé. Il est donc possible de croire que la langue peut être à l'origine de disparités importantes dans l'état de santé et l'accès aux soins et aux services pour les communautés linguistiques en situation minoritaire, notamment chez les non francophones du Québec. Or, il est reconnu qu'il y a insuffisance de données empiriques sur le sujet. Cette thèse vise donc à répondre à la question de recherche suivante : Existe-t-il des disparités de santé au Québec en fonction de la composition linguistique des communautés? À cette fin, l'exemple de l'infarctus du myocarde est étudié. La population à l'étude inclut l'ensemble de la population du Québec résidant à l'extérieur de la région métropolitaine de Montréal telle qu'établie par Statistique Canada lors du recensement de 2001 et l'unité d'analyse retenue pour ce projet correspond à la subdivision de recensement. Ainsi, les taux relatifs à différents résultats cliniques décrivant l'état de santé et l'accès aux services et aux traitements de revascularisation sont établis à partir du nombre de cas d'infarctus du myocarde répertoriés durant la période visée pour chaque unité spatiale. Ces informations sont mises en relation avec le portrait linguistique des populations basé sur la langue maternelle. D'autres co-variables, telles l'âge, le sexe, la défavorisation et la disponibilité des services sont également prises en compte. La contribution de la langue à la variabilité des indicateurs est évaluée à l'aide de comparaison entre les groupes linguistiques, de régressions multiples suivant le modèle de Poisson, d'analyses multiniveaux permettant de tenir compte de la structure hiérarchique des données et d'analyses des regroupements dans l'espace. Ces analyses indiquent une faible contribution de la langue telle que mesurée au niveau populationnel et pointent plutôt vers une problématique liée à l'accessibilité des services. Ces résultats permettront néanmoins de mieux définir le rôle de la langue en tant que déterminant de la santé, ce qui sera utile dans la détermination des besoins des communautés et, par conséquent, dans l'organisation de l'offre des services qui leur est destinée en vue d'assurer à tous un accès universel aux soins et des chances égales de vivre en santé.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5818
Date January 2011
CreatorsDrouin, Catherine
ContributorsVanasse, Alain, Leroux, Denis
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse
Rights© Catherine Drouin

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