La présente recherche vise à évaluer l'efficacité de la méthode proposée par Caims, Perrin, & Caims (1985) auprès de classes d'enfants du début du primaire. Cette méthode permet d'identifier la structure de l'organisation sociale de la classe en faisant appel au rapport verbal de ses membres. En conséquence, la méthode est évaluée au niveau de sa fiabilité, de sa stabilité et de sa validité par la mise en relation avec l'observation de l'enseignant et l'évaluation du statut auprès des pairs. L'échantillon comprend 6 classes du début du primaire provenant de 4 écoles de la région de Québec, soient 2 classes de maternelle, 2 de 2e année et 2 de 4e année. Les données sont recueillies à deux reprises avec un intervalle d'approximativement 2 mois, sauf pour l'observation de l'enseignant qui se déroule de façon continue au cours de cette période. Les résultats indiquent que la méthode est relativement fiable, stable et valide lorsqu'employée auprès de classes d'enfants du début du primaire. Par contre, plusieurs enfants ne sont pas identifiés comme étant inclus dans un réseau ou isolés. La méthode en question constitue toutefois un outil précieux d'investigation des relations sociales des enfants du primaire et présente l'avantage d'être simple, rapide et économique

Les écrits actuels suggèrent qu'en milieu scolaire le garçon adapté et bénéficiant d'une attitude positive de l'enseignant à son égard est celui qui manifeste des comportements de type expressif ou féminin. Pour vérifier l'existence de cette relation, trois instruments ont été administrés à trente-huit enseignants et trois cent vingt-trois élèves de première année. Les résultats indiquent que les garçons manifestant des comportements dits masculins tels que perçus par les enseignants sont plus agressifs que les garçons manifestant des comportements dits féminins, alors que les garçons manifestant des comportements dits féminins sont plus anxieux et prosociaux que les garçons manifestant des comportements dits masculins. Les garçons androgynes, féminins et prosociaux bénéficient davantage d'attitudes positives des enseignants à leur égard, alors que l'inverse est vrai pour les garçons masculins et externalisateurs. Ces résultats confirment, dans une certaine mesure, l'existence d'un conflit entre le rôle sexuel masculin et le rôle d’élève, tel que défini par le milieu académique, et la présence toujours constante de stéréotypes liés aux rôles sexuels. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2016