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Les formes du réalisme scientifique : l’empirisme de Locke et le naturalisme contemporain / The forms of scientific realism : Locke's empiricism and contemporary naturalismCovu, Diégo 29 November 2013 (has links)
Le fait même de nous engager dans un projet explicatif, que nous nommons canoniquement philosophique, nous convoque à ce présupposé de l’affinité entre langage et monde. Nous proposons dans l’introduction une approche cohérentiste des systèmes philosophiques, définis comme des visions du monde où ontologie et épistémologie se doivent un support mutuel. Les positions épistémologiques de Locke, définies par son empirisme, sont juxtaposées à une conception corpusculaire de la réalité. Nous montrerons que les tensions qui existent entre ces deux positionnements sont consolidées par une attitude doxastique profondément réaliste, aboutissant à la fameuse thèse de la ressemblances des qualités primaires réelles et perçues. La science de l’époque est ainsi promue par une ligne rationaliste d’une affinité profonde entre ces catégories qui nous rendent intelligible notre environnement et la réalité même. Le naturalisme contemporain s’appuie quant à lui tout entier sur l’intelligibilité que nous avons du réel au travers de l’activité scientifique, fondant dès lors une résurgence de l’ontologie comme cet idéal d’une accessibilité rationnelle du réel, par le biais de procédures largement a priori, que nos sciences affleurent. Si les prétentions des métaphysiciens à pouvoir remplir cet objectif au moyen de préconceptions ontologiques doivent être déçues, il paraît plus juste de valoriser l’a priori mathématique qui, pace le modèle du réseau holiste de Quine, semble empiriquement incorrigible. Son efficacité ‘déraisonnable’ dans l’heuristique de nos sciences fondamentales le place en première ligne dans la constitution des différentes strates d’objectivation de notre environnement. / The very fact of being engaged in an explicative program, canonically called philosophical, calls us to this presupposition of an affinity between world and words. We propose in the introduction a coherentist approach to philosophical systems, defined as worldviews where ontology and epistemology are in charge of mutual support. In Locke’s empiricism, the epistemological line defined by his empiricism is coupled to a corpuscularist conception of reality. We’ll show that the lines of tension existing between those two positions are consolidated by a deeply realistic doxastic attitude, bringing to the famous thesis of the likeness between real and perceived first qualities. The science of that time is thus promoted by a rationalist line of a deep affinity between the categories that make our environment intelligible and the very reality. Today’s naturalism leans entirely on the intelligibility that we have of reality through scientific activities, so founding the reappearance of ontology as this ideal of rational access to reality, by means of largely a priori procedures, that our sciences flush. If the pretentions of the metaphysicians to meet those objectives have to be deceived, it seems more judicious to value the mathematical a priori which, pace Quine’s model of the seamless web of belief, seems empirically incorrigible. It’s unreasonable effectiveness in the heuristics of our fundamental sciences places effectively it in the very first line in the constitution of the different strata of objectivation of our environnement
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