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Dissection moléculaire de l’interaction de la DNA topoisomérase I avec la matrice extracellulaire et les fibroblastesBeauchemin, Karine 06 1900 (has links)
La sclérose systémique est une maladie autoimmune dont l’une des complications majeures est la fibrose. La DNA topoisomérase I (topo) est l’un des principaux autoantigènes associés à cette maladie. Toutefois, aucun lien n’a encore pu être établi entre la présence des anti-topo et le développement de la fibrose.
Les travaux antérieurs du laboratoire d’accueil ont montré une interaction directe de la topo avec la surface des fibroblastes et la matrice extracellulaire. Nous avons voulu caractériser ces interactions du point de vue moléculaire. La topo a donc été exprimée sous forme de 5 fragments, déterminés à partir de ses principaux domaines structuraux et de ses épitopes majeurs, chez E. coli. Les fragments purifiés ont été analysés pour leur interaction avec l’héparine, représentant les héparane sulfates de la surface des fibroblastes, et avec des protéines purifiées de la matrice extracellulaire.
Nous avons montré que le fragment topo-N est le principal responsable de l’interaction avec l’héparine, ce qui suggère donc l’implication potentielle de ce domaine dans l’interaction de la topo avec la surface des fibroblastes. Le fragment topo-DIDII est responsable de l’interaction avec la plupart des protéines de la matrice extracellulaire étudiées, alors que le fragment topo-H15 n’interagit qu’avec la vitronectine. Aucune interaction des fragments topo-DIII et topo-C n’a été décelée.
Ces résultats pourront maintenant servir à mieux comprendre le rôle potentiel de la topo et des autoanticorps circulants anti-topo dans la fibrose présente chez les personnes atteintes de sclérose systémique en contribuant à l’identification de la cible de la topo sur les fibroblastes. / Systemic sclerosis is an autoimmune disease in which one of the major complications is fibrosis. DNA topoisomerase I (topo) is a major autoantigen associated with this disease. However, no link has yet been established between the presence of anti-topo and the development of fibrosis.
Previous work of the host laboratory showed a direct interaction of the topo with the surface of fibroblasts and extracellular matrix. We wanted to characterize these interactions at the molecular level. Topo was expressed in 5 fragments, determined from its main structural domains and its major epitopes, in E. coli. The purified fragments were analyzed for their interaction with heparin, representing heparan sulfates on the surface of fibroblasts, and with purified proteins of the extracellular matrix.
We have shown that the topo-N fragment is responsible for interaction with heparin, suggesting hence, potential involvement of this domain in the interaction of topo with the surface of fibroblasts. The topo-DIDII fragment is responsible for the interaction with most proteins of the extracellular matrix studied, whereas the topo-H15 fragment only binds to vitronectin. No interaction of fragments topo-DIII and topo-C was found.
These results can now be used to better understand the potential role of topo and circulating anti-topo autoantibodies in the fibrosis present in patients with systemic sclerosis in helping to identify the target of topo on fibroblasts.
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Dissection moléculaire de l’interaction de la DNA topoisomérase I avec la matrice extracellulaire et les fibroblastesBeauchemin, Karine 06 1900 (has links)
La sclérose systémique est une maladie autoimmune dont l’une des complications majeures est la fibrose. La DNA topoisomérase I (topo) est l’un des principaux autoantigènes associés à cette maladie. Toutefois, aucun lien n’a encore pu être établi entre la présence des anti-topo et le développement de la fibrose.
Les travaux antérieurs du laboratoire d’accueil ont montré une interaction directe de la topo avec la surface des fibroblastes et la matrice extracellulaire. Nous avons voulu caractériser ces interactions du point de vue moléculaire. La topo a donc été exprimée sous forme de 5 fragments, déterminés à partir de ses principaux domaines structuraux et de ses épitopes majeurs, chez E. coli. Les fragments purifiés ont été analysés pour leur interaction avec l’héparine, représentant les héparane sulfates de la surface des fibroblastes, et avec des protéines purifiées de la matrice extracellulaire.
Nous avons montré que le fragment topo-N est le principal responsable de l’interaction avec l’héparine, ce qui suggère donc l’implication potentielle de ce domaine dans l’interaction de la topo avec la surface des fibroblastes. Le fragment topo-DIDII est responsable de l’interaction avec la plupart des protéines de la matrice extracellulaire étudiées, alors que le fragment topo-H15 n’interagit qu’avec la vitronectine. Aucune interaction des fragments topo-DIII et topo-C n’a été décelée.
Ces résultats pourront maintenant servir à mieux comprendre le rôle potentiel de la topo et des autoanticorps circulants anti-topo dans la fibrose présente chez les personnes atteintes de sclérose systémique en contribuant à l’identification de la cible de la topo sur les fibroblastes. / Systemic sclerosis is an autoimmune disease in which one of the major complications is fibrosis. DNA topoisomerase I (topo) is a major autoantigen associated with this disease. However, no link has yet been established between the presence of anti-topo and the development of fibrosis.
Previous work of the host laboratory showed a direct interaction of the topo with the surface of fibroblasts and extracellular matrix. We wanted to characterize these interactions at the molecular level. Topo was expressed in 5 fragments, determined from its main structural domains and its major epitopes, in E. coli. The purified fragments were analyzed for their interaction with heparin, representing heparan sulfates on the surface of fibroblasts, and with purified proteins of the extracellular matrix.
We have shown that the topo-N fragment is responsible for interaction with heparin, suggesting hence, potential involvement of this domain in the interaction of topo with the surface of fibroblasts. The topo-DIDII fragment is responsible for the interaction with most proteins of the extracellular matrix studied, whereas the topo-H15 fragment only binds to vitronectin. No interaction of fragments topo-DIII and topo-C was found.
These results can now be used to better understand the potential role of topo and circulating anti-topo autoantibodies in the fibrosis present in patients with systemic sclerosis in helping to identify the target of topo on fibroblasts.
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Caractérisation de l'interaction de l'auto-antigène ADN topoisomérase I avec les fibroblastes dans la sclérose systémiqueArcand, Julie 06 1900 (has links)
La sclérose systémique (ScS) est une maladie auto-immune d’origine inconnue qui
est caractérisée par des atteintes vasculaires, des dérèglements cellulaire et immunitaire. La
majorité des patients atteints de ScS possède des auto-anticorps dirigés contre des protéines
nucléaires. Ces auto-anticorps sont associés à des manifestations cliniques spécifiques
favorisant la classification et le diagnostic de la ScS. Les anti-ADN topoisomérase I (antitopo)
sont l’un des principaux auto-anticorps retrouvés dans la ScS. Ils sont associés à la
forme la plus grave de la maladie, soit la forme diffuse. Celle-ci se caractérise par une importante fibrose progressant vers une atteinte viscérale. La fibrose résulte d’une
production excessive et dérégulée de matrice extracellulaire par les fibroblastes.
Bien que les anti-topo soient associés à un très mauvais pronostic et qu’ils corrèlent
avec l’activité et la sévérité de la maladie, leur rôle dans la pathogenèse de la ScS n’est pas
élucidé. Toutefois, depuis que certains auto-antigènes ont démontré des fonctions
additionnelles lorsque retrouvés dans le milieu extracellulaire, leur contribution suscite un
intérêt marqué. En effet, ces auto-antigènes, dits bifonctionnels, influencent la physiologie
de certaines cellules en se liant à leur surface. Ainsi, la détermination du rôle de ces autoantigènes
ouvre la voie pour l’exploration du rôle potentiellement pathogène de leurs autoanticorps.
Tout d’abord, nous avons démontré que l’auto-antigène topo, ciblée par les antitopo,
pouvait influencer la physiologie du fibroblaste suite à l’activation de voies de
signalisations intracellulaires stimulant la migration cellulaire. Nos résultats suggèrent
fortement que la topo stimule le fibroblaste suite à son interaction avec le CCR7, un
récepteur de chimiokine, présent à sa surface.
Nous avons également démontré que la topo utilisait les protéoglycans à chaînes
d’héparanes sulfates (HSPG) à titre de corécepteurs. Il avait été démontré que la topo liée à
la surface des fibroblastes entraînait le recrutement d’anti-topo, l’adhésion et l’activation
monocytaires. Nous avons ici démontré que la présence d’anticorps anti-topo entraîne
l’amplification de la liaison de la topo au niveau des HSPG. De ce fait, le complexe immun
à la surface des fibroblastes pourrait contribuer à l’initiation d’une cascade inflammatoire
propice au développement d’une fibrose, caractéristique de la ScS.
En dernier lieu, nos résultats nous ont permis de suggérer l’utilisation de l’héparine
et des héparines de bas poids moléculaires comme approche thérapeutique pour la ScS
puisqu’elles permettent autant de prévenir la liaison du complexe immun topo/anti-topo au
niveau des HSPG que de le dissocier une fois lié.
En résumé, notre étude soutient d’abord le rôle actif de l’auto-antigène dans la
physiologie des fibroblastes mais également le rôle pathogène des anti-topo en présence de
la topo dans la ScS. Finalement, les résultats de notre étude permettent de proposer une approche thérapeutique potentielle pour inhiber le développement d’une cascade inflammatoire et pro-fibrotique. / Systemic sclerosis (SSc) is an autoimmune disease of unknown etiology characterized by vascular damage, cellular and immunological disorders. The vast majority of patient sera are characterized by the presence of autoantibodies directed against nuclear proteins. The autoantibodies are associated with specific clinical manifestations and thus useful for diagnostic and classification of the disease. One of the major autoantibody groups are the anti-DNA topoisomerase I (anti-topo). They are associated with the diffuse form of the disease which is characterized by extensive cutaneous and visceral fibrosis. Increased extracellular matrix synthesis and deposition by fibroblast result in the development of fibrosis.
Although anti-topo are associated with the worst form of the disease, correlated with the activity and the severity of SSc, their exact role in the pathogenesis of SSc is controversial and still unravelled. On the other hand, there is now strong evidence for active contribution of autoantigens, targeted by autoantibodies, in autoimmune diseases. Indeed, numerous cells have been shown to be influenced by the interaction of autoantigens with their cognate receptors present on their surface. These autoantigens display cytokine-like effects toward their target cell and are called bifunctional autoantigen. Hence,
determination of the exact role of these autoantigens and characterization of their interaction with their target cell may open up research perspectives for the elucidation of
the potential pathogenic role of their autoantibodies.
In our study, we demonstrated that topo activates intracellular signaling pathways leading to the stimulation of fibroblast migration. We undertook experiments to characterize the interaction of the autoantigen topo with fibroblasts responsible of these cellular effects. Our results strongly suggest a direct interaction of topo with CCR7, a chemokine receptor, present on the surface of fibroblasts.
Heparan sulfate proteoglycans (HSPG), abundantly present on fibroblast surfaces, were found to act as coreceptors for topo binding. Previous work has demonstrated that once bound to fibroblast surfaces, topo recruits anti-topo autoantibodies, which subsequently lead to adhesion and activation of monocytes. Here, we demonstrated that anti-topo autoantibodies from SSc sera lead to the amplification of topo binding to HSPG on fibroblast surfaces. The binding of topo/anti-topo IC could mediate the initiation and maintenance of an inflammatory cascade and further fibrosis development.
Hence, perturbing the binding of topo/anti-topo immune complexes to HSPG became an interesting therapeutic approach. Heparin and low molecular weight heparins were found to prevent the binding of topo and topo/anti-topo immune complexes to the fibroblast surfaces. Moreover, topo/anti-topo immune complexes could be dissociated from fibroblast surfaces by these molecules. Hence, the prevention of topo/anti-topo immune complexes binding to HS chains could result in the absence of the inflammatory cascade initiation.
Overall, our results support an active role for topo as a bifunctional autoantigen toward fibroblasts and a pathogenic role for anti-topo autoantibodies in SSc. Finally, a potential therapeutic approach is proposed which could target inflammatory and fibrotic
development characteristic of SSc.
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Caractérisation de l'interaction de l'auto-antigène ADN topoisomérase I avec les fibroblastes dans la sclérose systémiqueArcand, Julie 06 1900 (has links)
La sclérose systémique (ScS) est une maladie auto-immune d’origine inconnue qui
est caractérisée par des atteintes vasculaires, des dérèglements cellulaire et immunitaire. La
majorité des patients atteints de ScS possède des auto-anticorps dirigés contre des protéines
nucléaires. Ces auto-anticorps sont associés à des manifestations cliniques spécifiques
favorisant la classification et le diagnostic de la ScS. Les anti-ADN topoisomérase I (antitopo)
sont l’un des principaux auto-anticorps retrouvés dans la ScS. Ils sont associés à la
forme la plus grave de la maladie, soit la forme diffuse. Celle-ci se caractérise par une importante fibrose progressant vers une atteinte viscérale. La fibrose résulte d’une
production excessive et dérégulée de matrice extracellulaire par les fibroblastes.
Bien que les anti-topo soient associés à un très mauvais pronostic et qu’ils corrèlent
avec l’activité et la sévérité de la maladie, leur rôle dans la pathogenèse de la ScS n’est pas
élucidé. Toutefois, depuis que certains auto-antigènes ont démontré des fonctions
additionnelles lorsque retrouvés dans le milieu extracellulaire, leur contribution suscite un
intérêt marqué. En effet, ces auto-antigènes, dits bifonctionnels, influencent la physiologie
de certaines cellules en se liant à leur surface. Ainsi, la détermination du rôle de ces autoantigènes
ouvre la voie pour l’exploration du rôle potentiellement pathogène de leurs autoanticorps.
Tout d’abord, nous avons démontré que l’auto-antigène topo, ciblée par les antitopo,
pouvait influencer la physiologie du fibroblaste suite à l’activation de voies de
signalisations intracellulaires stimulant la migration cellulaire. Nos résultats suggèrent
fortement que la topo stimule le fibroblaste suite à son interaction avec le CCR7, un
récepteur de chimiokine, présent à sa surface.
Nous avons également démontré que la topo utilisait les protéoglycans à chaînes
d’héparanes sulfates (HSPG) à titre de corécepteurs. Il avait été démontré que la topo liée à
la surface des fibroblastes entraînait le recrutement d’anti-topo, l’adhésion et l’activation
monocytaires. Nous avons ici démontré que la présence d’anticorps anti-topo entraîne
l’amplification de la liaison de la topo au niveau des HSPG. De ce fait, le complexe immun
à la surface des fibroblastes pourrait contribuer à l’initiation d’une cascade inflammatoire
propice au développement d’une fibrose, caractéristique de la ScS.
En dernier lieu, nos résultats nous ont permis de suggérer l’utilisation de l’héparine
et des héparines de bas poids moléculaires comme approche thérapeutique pour la ScS
puisqu’elles permettent autant de prévenir la liaison du complexe immun topo/anti-topo au
niveau des HSPG que de le dissocier une fois lié.
En résumé, notre étude soutient d’abord le rôle actif de l’auto-antigène dans la
physiologie des fibroblastes mais également le rôle pathogène des anti-topo en présence de
la topo dans la ScS. Finalement, les résultats de notre étude permettent de proposer une approche thérapeutique potentielle pour inhiber le développement d’une cascade inflammatoire et pro-fibrotique. / Systemic sclerosis (SSc) is an autoimmune disease of unknown etiology characterized by vascular damage, cellular and immunological disorders. The vast majority of patient sera are characterized by the presence of autoantibodies directed against nuclear proteins. The autoantibodies are associated with specific clinical manifestations and thus useful for diagnostic and classification of the disease. One of the major autoantibody groups are the anti-DNA topoisomerase I (anti-topo). They are associated with the diffuse form of the disease which is characterized by extensive cutaneous and visceral fibrosis. Increased extracellular matrix synthesis and deposition by fibroblast result in the development of fibrosis.
Although anti-topo are associated with the worst form of the disease, correlated with the activity and the severity of SSc, their exact role in the pathogenesis of SSc is controversial and still unravelled. On the other hand, there is now strong evidence for active contribution of autoantigens, targeted by autoantibodies, in autoimmune diseases. Indeed, numerous cells have been shown to be influenced by the interaction of autoantigens with their cognate receptors present on their surface. These autoantigens display cytokine-like effects toward their target cell and are called bifunctional autoantigen. Hence,
determination of the exact role of these autoantigens and characterization of their interaction with their target cell may open up research perspectives for the elucidation of
the potential pathogenic role of their autoantibodies.
In our study, we demonstrated that topo activates intracellular signaling pathways leading to the stimulation of fibroblast migration. We undertook experiments to characterize the interaction of the autoantigen topo with fibroblasts responsible of these cellular effects. Our results strongly suggest a direct interaction of topo with CCR7, a chemokine receptor, present on the surface of fibroblasts.
Heparan sulfate proteoglycans (HSPG), abundantly present on fibroblast surfaces, were found to act as coreceptors for topo binding. Previous work has demonstrated that once bound to fibroblast surfaces, topo recruits anti-topo autoantibodies, which subsequently lead to adhesion and activation of monocytes. Here, we demonstrated that anti-topo autoantibodies from SSc sera lead to the amplification of topo binding to HSPG on fibroblast surfaces. The binding of topo/anti-topo IC could mediate the initiation and maintenance of an inflammatory cascade and further fibrosis development.
Hence, perturbing the binding of topo/anti-topo immune complexes to HSPG became an interesting therapeutic approach. Heparin and low molecular weight heparins were found to prevent the binding of topo and topo/anti-topo immune complexes to the fibroblast surfaces. Moreover, topo/anti-topo immune complexes could be dissociated from fibroblast surfaces by these molecules. Hence, the prevention of topo/anti-topo immune complexes binding to HS chains could result in the absence of the inflammatory cascade initiation.
Overall, our results support an active role for topo as a bifunctional autoantigen toward fibroblasts and a pathogenic role for anti-topo autoantibodies in SSc. Finally, a potential therapeutic approach is proposed which could target inflammatory and fibrotic
development characteristic of SSc.
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