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Effets des probiotiques sur le microbiote intestinal de l'abeille mellifère (Apis mellifera) et sur la performance des colonies au printemps en climat nordiqueBleau, Naomie 10 February 2024 (has links)
Le microbiote intestinal regroupe l’ensemble des micro-organismes qui colonisent l’intestin d’un animal. Chez l’abeille, il participe à la digestion et aux fonctions immunitaires. Plusieurs facteurs environnementaux perturbent le microbiote de cet insecte, nuisant ainsi à sa santé. Pour prévenir cette situation, l’ajout de probiotiques dans l’alimentation des abeilles est une solution intéressante. Il a été montré que certains probiotiques favorisent la croissance des colonies et diminuent l’incidence de plusieurs maladies et parasites. Cependant, aucune information n’est disponible quant à leurs effets en climat nordique, là où la survie hivernale et le développement printanier des colonies sont des enjeux majeurs pour les apiculteurs. L’objectif principal du projet est d’évaluer l’effet de formules probiotiques sur la composition taxonomique du microbiote de l’abeille et la performance des colonies. Deux souches probiotiques commerciales (Bactocell® et Levucell®SB), une bactérie endogène(Parasaccharibacter apium) et un antibiotique ont été administrés à un total de 45 colonies d’abeilles à l’automne 2017 et au printemps 2018. Un profilage du microbiote bactérien a été réalisé à quatre moments au cours du projet : en septembre, novembre, avril et juin. La survie hivernale et la performance des colonies ont été évaluées en mesurant le nombre de larves, le nombre d’abeilles dans la colonie, la consommation hivernale de nourriture et le poids des ruches. Le moment de l’année a influencé la composition du microbiote intestinal de l’abeille, suggérant une adaptation aux conditions environnementales. De plus, la prise de probiotiques n’a modulé que légèrement le microbiote de l’abeille. Quant à la performance des colonies, les formules probiotiques Bactocell® et Levucell®SB ont amélioré le développement printanier des colonies. Ces résultats indiquent que les probiotiques peuvent améliorer la performance des colonies d’abeilles, et ce, sans perturber leur microbiote. Ces informations seront utiles dans l’optique de développer une formule probiotique destinée à l’industrie apicole canadienne. / The microbiota represents microorganisms that inhabit the gut of an animal. The honeybee’s gut microbiota contributes to digestion, immunity and protection of the gut lining. Many environmental factors are known to disrupt the microbial balance of the microbiota and thus affecting honeybee health. The use of probiotics is now considered by many as a sustainable strategy to improve colony health. In fact, studies have shown that some probiotic strains could reduce dysbiosis while enhancing brood development, honey yield and pathogen tolerance. However, none of them investigated the benefits of probiotic supplementation under a cold climate, where winter survival and spring buildup are two critical moments for beekeepers.The goal of this project is to assess the effects of probiotic formulas on taxonomical composition of the bees’ microbiota and colony performance. To this purpose, forty-five honeybee colonies were given a commercial probiotic strain (Bactocell® or Levucell®), anendogenous bacterium (Parasaccharibacter apium) or the antibiotic Fumagillin-B®. The treatments were given twice in October 2017 and twice in April 2018. A molecular analysis of the bacterial microbiota was performed to characterize the seasonal changes happening in the honeybee’s gut and the impacts of the treatments on the microbiota’s bacterial community. Colony performance was assessed using brood coverage, number of frames covered in bees and hive weight. The honeybee microbiota was impacted by the sampling month. We observed a compositional shift and a reduction of the bacterial diversity during the study. Furthermore,the probiotic treatments did not impact significantly the composition of the microbiota. BothBactocell® and Levucell® favoured the spring buildup of the treated colonies. Our results indicate that probiotics are useful to improve honeybee colony performance without harming their microbiota. With these results in mind, we aim to developa safe and effective probiotic formulation specific to the Canadian beekeeping industry.
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Effets de deux suppléments protéiques sur l'abeille domestique (Apis mellifera L)Lamontagne-Drolet, Marianne 26 September 2019 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2018-2019. / Chez l’abeille domestique, il est impératif d’avoir accès à une diversité florale pour combler les besoins en acides aminés essentiels via le pollen. Ainsi, dans les régions où la diversité florale est limitante, certains apiculteurs ont recours à des suppléments protéiques pour éviter les carences. Cependant, il est important et parfois difficile de quantifier les effets de ces produits sur des colonies commerciales. Les objectifs du projet étaient : 1) comparer la santé des colonies d’abeilles supplémentées à celles non supplémentées; 2) comparer deux types de suppléments commerciaux quant à leur taux de consommation et leurs effets sur la santé des colonies; 3) évaluer l’impact du paysage sur le statut nutritionnel des colonies. Cinquante colonies réparties sur trois sites en Montérégie ont été échantillonnées de mai à septembre 2016. Des trappes à pollen ont permis de placer certaines colonies en conditions simulées de manque de pollen. Les résultats démontrent que fournir des suppléments aux colonies en période de pénurie de pollen permet aux abeilles de maintenir leur production de couvain, ainsi qu’un taux de protéines plus élevé. Cependant, les abeilles supplémentées démontrent une longévité réduite, ce qui suggère que les produits testés ne sont pas optimaux. Le supplément Global PattiesMD, contenant du pollen, a été davantage consommé que le Ultra BeeMD, sans pollen. Il semble également convenir mieux aux colonies, les abeilles y étant exposées présentant un effort de récolte de pollen inférieur (lorsque limitées dans leur accès au pollen), un taux de protéines généralement plus élevé par rapport au témoin et une meilleure longévité. Enfin, les ruches du site présentant la plus grande proportion de terres agricoles dans un rayon de 5 km performaient mieux qu’aux autres sites en fin de saison, ce qui pourrait s’expliquer par la présence de certaines plantes nutritionnellement intéressantes retrouvées en milieu agricole. / The honeybees (Apis mellifera L.) must have access to a diversity of pollen sources to meet their nutritional requirements. In regions where floral resources are scarce, beekeepers sometimes provide protein supplements to their colonies to avoid nutritional deficiencies. However, it is important and sometimes difficult to quantify the effects of these products on commercial colonies. The goals of this study were to 1) compare the health of commercial honeybee colonies supplemented or not with a protein supplement, 2) compare the consumption and impact on honey bee health of two commercial protein supplements and 3) evaluate the impact of surrounding landscape on the nutritional status of colonies. Fifty colonies located in three apiaries in Montérégie, Québec, were monitored from May to September 2016. Pollen traps placed certain colonies in simulated pollen shortage conditions. We found that supplemented colonies limited in pollen collection were able to raise the same amount of brood than the control colonies. Nurse bees in supplemented colonies also had a higher body protein content compared to control bees. However, bees of supplemented colonies displayed shorter lifespan, which casts a doubt on the suitability of these products for honey bee nutrition. The supplement containing pollen, Global Patties, was more consumed than the supplement containing no pollen, Ultra Bee. It also seemed more suitable, colonies consuming it displaying a lower pollen foraging effort (in pollen shortage conditions), nurse bees with a higher protein compared to the control and bees with a longer lifespan. Finally, colonies from the apiary surrounded by the highest proportion of cultivated land in a 5-km radius performed better overall compared to the other apiaries toward the end of the season. This could be explained by the presence of nutritionally interesting plants present in the agricultural landscape at that time of the year
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Les carences nutritionnelles des abeilles (Apis mellifera L.) en condition de pollinisation du bleuet à feuilles étroites (Vaccinium angustifolium Ait.) et de la canneberge (Vaccinium macrocarpon Ait.)Dufour, Claude 13 December 2019 (has links)
L’abeille domestique (Apis mellifera L.) participe à la pollinisation commerciale des cultures de bleuets à feuilles étroites (Vaccinium angustifolium Ait.) et de canneberges (Vaccinium macrocarpon Ait.). Ce service de pollinisation représente 27% des revenus associés aux activités des apiculteurs au Québec (Canada). En participant à la pollinisation commerciale, les abeilles domestiques sont ainsi souvent exposées à des sources de pollen moins diversifiées qui pourraient alors contribuer à engendrer des carences nutritionnelles. Dans cette étude, nous avons élaboré quatre stratégies d’aménagement apicole (SA) avec pollinisation commerciale et mesuré leur impact sur le développement et la santé des colonies d’abeilles domestiques. Les groupes expérimentaux utilisés étaient : A) SA avec production de miel seulement (témoin); B) SA avec pollinisation commerciale du bleuet à feuilles étroites; C) SA avec pollinisation commerciale de la canneberge et D) SA avec double pollinisation, bleuet suivi de la canneberge. Nos objectifs étaient de 1) réaliser le suivi de colonies pendant une saison apicole complète dans différentes situations selon les SA, 2) identifier et comparer la diversité florale et son attrait pour les abeilles domestiques entre les ruchers expérimentaux en utilisant un système d’information géographique et le pollen récolté, 3) mesurer périodiquement le contenu en protéines et acides aminés du pollen récolté par les butineuses, par le biais des pelotes de pollen et du pain d'abeilles dans différentes situations selon les SA, et 4) comparer le développement et la santé des colonies d’abeilles domestiques entre les différentes SA tout au long d’une saison apicole complète. Nos résultats démontrent que l’abondance florale et son attrait pour les abeilles domestiques sont significativement plus faibles lors des services de pollinisation de la canneberge comparé aux autres SA. D’autre part, la concentration de protéines dans le pollen et le pain d’abeilles était significativement plus faible lors des services de pollinisation du bleuet, ce qui a engendré une plus faible surface de couvain. Dans ces deux cas, plusieurs acides aminés étaient en déficits mais ceux-ci n’étaient pas toujours en lien avec les SA. De façon générale, plusieurs déficits d’acides aminés essentiels (pollen et pain d’abeilles) ont été trouvés dans les trois ruchers et les quatre stratégies d’aménagement. La SA avec double pollinisation (bleuet et canneberge) a eu pour impact de réduire significativement le gain de poids des colonies, la récolte de pollen et la surface de couvain, et a également causé une mortalité hivernale plus importante. Nous avons de plus mesuré une quantité plus significative du virus de la cellule royale noire, du virus du couvain sacciforme et de Nosema ceranae lors de la SA avec double pollinisation. / Commercial pollination in lowbush blueberry (Vaccinium angustifolium Ait.) and cranberry (Vaccinium macrocarpon Ait.) crops benefit the presence of honey bee (Apis mellifera L.) for pollination and this pollination service represents 27% of the revenues from all seasonal beekeeping activities in Quebec (Canada). While providing such services, honey bees are often exposed to undiversified pollen sources that may contribute to nutritional deficiencies. In this study, we investigated four beekeeping management strategies (MS) and measured their impact on honey bee colony health and development. Experimental groups were: A) Control farmland honey producing MS (control MS); B) Blueberry pollination MS (blueberry MS); C) Cranberry pollination MS (cranberry MS) and D) Double pollination MS, blueberry followed by cranberry (double MS). Our objectives were to 1) monitor honey bee colonies during one year in different situations (according to the MS) 2) compare floral abundance and attractiveness of foraging areas to honey bees between apiaries using a Geographic Information System and harvested pollen, 3) analyze the protein and essential amino acid content of collected and stored pollen (bee bread) and measure the nutritional impact of pollination services on honey bee colonies and 4) compare honey bee colony health status and population development between MS during a complete beekeeping season. Our study reveals that honey bees providing blueberry and/or cranberry pollination services are exposed to a less diversified pollen diet than colonies located in a rich farmland environment. This was especially true for the cranberry crop environment. There was a significantly lower proportion of crude protein content in the pollen collected and stored by honey bees during provision of blueberry pollination services, which led to a smaller brood population. Regarding essential amino acids, many deficiencies were measured, however these were not always related to the management strategy. Globally, various essential amino acid deficiencies (harvested pollen or bee bread) were present at all three apiaries and four management strategies. The double MS significantly reduced colony weight gain, pollen harvest and brood population, and induced a significantly higher winter mortality rate. We also found significantly higher levels of Black queen cell virus, Sacbrood virus and Nosema ceranae in the double MS.
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