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Kojève : la théorie et la pratique de l'action / Kojève : theory and actionXiao, Qi 11 September 2013 (has links)
L '« action » est un mot clé dans la pensée de Kojève. Selon lui, l'être est l'action, l'être est la négativité. Toute l'histoire humaine est une histoire des luttes entre les esclaves et les maîtres. L'interprétation de Kojève sur Hegel a reflété l'angoisse existentialiste des intellectuels français entre les deux guerres, et a en même temps satisfait leurs curiosités à l'égard du marxisme après la révolution russe. En suivant Hegel, Kojève refuse une simple dichotomie entre l'action et la pensée. Il croit que le concept est le temps, la vérité se déroule au cours de l'histoire et ne peut pas s'achever sans action. Pour lui, le bien le plus supérieur est le savoir absolu qui peut s'apparaître automatiquement à la fin de l'histoire. L'aspect politique de la théorie de l'action de Kojève est plus marxiste dans un certain sens, et il est une extension naturelle de sa philosophie de l'action. Puisque la vérité ne peut pas s'accomplir d'un seul coup, Kojève a modifié sa théorie dans ses pratiques philosophiques et politiques. Par exemple, il a hésité plusieurs fois entre l'Orient et l'Occident en prévoyant l'orientation du développement de l'histoire humaine. Un autre exemple, son jugement pour la décolonisation politique de la France a changé considérablement. L'insistance de Kojève sur la négativité ne le guide pas à « la négativité éternelle » de Bataille. Son « savoir absolu » diffère évidemment de « la finité de l'objectivité historique » d'Aron. Mais tous ces conflits nous aideraient à mieux comprendre les débats sur la pratique dans l'intelligentsia française après la guerre. / "Action" is a key word in Kojève's thought. According to him, being is action, being is negativity. And the whole human history is a history of struggle between masters and slaves. Kojève's interpretation of Hegel has embodied also the existential anxieties in the French intelligentsia in the 1930s between the two world wars and catered for the curiosities of the French elites about the Marxism after the Russian revolution, thus produced profound influences. Following Hegel, Kojève refuses the simple dichotomy of the action and the thinking. He believes that the concept equals the time, the verity develops in the history and cannot be achieved without action. For Kojève, the most superior good is the absolute knowledge, or wisdom, or the sum of all the verities, and can appear automatically in the end of the history. This adds such a meaning of essentialism for Kojève's philosophy of action. The political aspect of Kojève's theory of action is a natural extension of his philosophy of action, and it seems more Marxist in a sense. Since the verity cannot be attained at one stroke, Kojève has corrected his theories in his philosophical and political practices. For example, he has swinged several times between the west and the east in anticipating the orientation of the historical development, and has discovered in Japan a development road differing from the Americanization. Another example, his judgment to the political decolonization in France has changed greatly. Here reflects the practical wisdom which is more directly related to the action. Kojève's assertion of the negativity doesn't le ad him to Bataille's "eternal negativity". His "absolute knowledge" clashes essentially with Aron's "finiteness of the objectivity of history». But these conflicts will also help us to better understand the debates concerning the practice in the French intelligentsia after the war.
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