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Treblinka (1942-1943) : lieu paradigmatique de la "Solution Finale" de la question juive : rendre compte des limites de l'extrême : essai de réinscription dans l'histoire / Treblinka 1942-1943 : the paradigmatic site of the "Final Solution of the Jewish Question" : conveying the representation of the limits of the extreme : an essay on rewriting historical emplotmentHausser-Gans, Michèle 05 July 2016 (has links)
Alors qu’un vaste corpus de documents existe en français concernant la Shoah en général et Auschwitz en particulier, celui relatif aux sites de l’Action Reinhard – Sobibor, Chelmno, Belzec, et surtout Treblinka - est relativement peu abondant. Un des obstacles majeurs à leur étude est l’absence - voulue par les nazis - des traces « visibles » de leur existence. Rasés et transformés en exploitations agricoles dès la fin 1943, aucun ne fut libéré par une quelconque armée. En France, Treblinka reste un camp encore largement méconnu. De tous les centres de mise à mort de l’opération Reinhard, ce fut pourtant celui où l’assassinat des Juifs fut le plus « efficace » (selon les responsables du système) - près d’un million victimes en 400 jours - et celui où les survivants furent (relativement) les plus nombreux : entre 50 et 70 en 1945. Il représente le cas paradigmatique d’une « impossibilité de rendre compte ». Décrire et réinscrire Treblinka dans l’Histoire, malgré tous ces écueils, c’est aussi déjouer les pronostics mémoriels du projet nazi tout en incitant l’historien à réfléchir sur les méthodes de son champ de recherche et sur le sens de son travail. / If a vast array of historical and literary material concerning WWII and the Holocaust is available in French, accounts concerning Aktion Reinhard in Poland, (Sobibor, Belzec, and Treblinka Camps) are relatively scarce. One of the major causes for this scarcity is the fact that the Nazis purposely destroyed almost all traces of their occurrence. Before the end of 1943, these sites were dismantled and turned into fake farms. None of these places was “liberated” by any military force.In France, Treblinka remains quite unknown. So is the fact that it was the most “successful” unit of the Aktion Reinhard death machinery. Close to a million Jews were assassinated there during the 400 days that it operated. It was also there that the number of survivors was relatively important: 50 to 70 were alive in 1945. It can be viewed as the paradigmatic case of words’ inability to express such knowledge. Despite all these difficulties, the description and reinsciption in History of Treblinka’s reality addresses a double necessity: to defeat the Nazis’ predictions regarding the erasure of their crimes and to confront the Historian with the relevance of his methods and the meaning of his endeavor.
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Lire et jouer en Allemagne nazie : la culture jeunesse en tant que véhicule de propagande sous le Troisième ReichThibault, Laura-Marie 07 1900 (has links)
Ce mémoire consiste à étudier l’apport de la culture jeunesse dans l’acceptation des valeurs nationales-socialistes par les jeunes Allemand(e)s, via la problématique suivante: Comment la culture jeunesse a-t-elle agi à titre de véhicule de propagande sous le Troisième Reich et quels en ont été les répercussions sur la jeunesse allemande? En abordant cette éducation informelle diffusée par la culture jeunesse, c’est-à-dire par la littérature jeunesse, puis par les jouets et les jeux de société, cette recherche offre une définition renouvelée des mécanismes de propagande déployés par le régime nazi et propose une conception nouvelle du phénomène d’endoctrinement de la jeunesse durant cette période.
En diffusant des idées comme la quête de la race pure, la conquête, l’antisémitisme à travers une expérience émotionnelle immersive (par l’exercice du jeu et de la lecture), la culture jeunesse est parvenue à susciter l’enthousiasme des jeunes Allemand(e)s à l’idée d’incarner les acteurs d’un monde régi par le nazisme. De plus, nous constaterons que le caractère divertissant de cette propagande culturelle a fait de la violence et de l’exclusion, intrinsèques à la vision nationale-socialiste du monde, des euphémismes, par sa capacité à banaliser la gravité de ces derniers. Ce phénomène nous permet de saisir pourquoi les Allemand(e)s persistaient, même après la guerre, à concevoir leur enfance sous le régime nazi comme une expérience relativement positive. L’aspect culturel de l’endoctrinement de la jeunesse allemande constitue une dynamique encore peu connue de l’histoire allemande que nous proposons d’explorer à travers ce mémoire. / This thesis studies how culture propagated by the Nazi regime during the Second World War influenced young Germans and contributed to their acceptance of National Socialist values. It asks: How did youth culture act as a vehicle of propaganda under the Third Reich and what impact did it have on German youth? By focusing on the hitherto under researched areas of children’s literature, toys and games, my research helps us to better understand the nature of Nazi propaganda, in particular the importance of informal education.
Through play and reading young Germans were indoctrinated in Nazi ideology about the quest for a so-called pure race, conquest and expansion in East and West Europe, and anti-Semitism. These cultural activities led to an immersive emotional experience for young Germans which aroused their enthusiasm for contributing to and benefiting from a world ruled by Nazism. The entertaining nature of this cultural propaganda turned the violence and exclusion intrinsic to the National Socialist vision of the world into euphemisms, by trivializing their seriousness. This phenomenon helps us to understand why, even after the war, Germans persisted in seeing their youth under the Nazi regime as a relatively positive experience. The cultural aspect of the indoctrination of German youth is an underexplored dynamic of German history that I explore in this thesis.
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