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Tonalité et analyse harmonique : une nouvelle approche théorique / Tonality and harmonic analysis : a new theoric approachGantchoula, Philippe 27 June 2012 (has links)
L’objet de ce travail est de constituer un traité d’analyse tonale, le terme de tonalité s’entendant dans sa définition la plus large, c’est-à-dire concernant le répertoire occidental depuis au moins l’époque baroque jusqu’à nos jours (la question des musiques plus anciennes étant sujette à hypothèses).L’ambition est de se doter d’outils d’analyse qui s’appliquent à l’ensemble de ces répertoires : nous considérons en effet la langue musicale comme un corpus profondément unitaire malgré les nombreuses ramifications que constituent les différents styles des compositeurs.Nous avons cherché aussi des outils efficaces, capables de mettre au jour les logiques harmoniques de styles complexes. C’est pourquoi le lecteur trouvera de très nombreux exemples musicaux de J.S. Bach à Dutilleux ou Messiaen, en passant par Liszt, Fauré, Wagner, Prokofiev… Sont expliqués en particulier les mécanismes par lesquels se crée le sentiment tonal. Nous posons qu’il est erroné de raisonner à partir du fonctionnement tonal de l’accord isolé. Au lieu de quoi, nous définissons des unités fonctionnelles que nous nommons TOUs. Celles-ci sont de nature mélodique, harmonique, ou encore mélodico-harmonique et regroupent fréquemment plusieurs accords, enchaînés ou distants.La fonction tonale de l’accord apparaît ainsi souvent seulement comme une composante fonctionnelle. Nous détaillons ces fonctions d’accords en montrant en particulier que la localisation fonctionnelle n’est pas forcément constituée par la fondamentale, mais qu’elle peut concerner la basse, voire un « noyau harmonique ». Il n’y a donc pas de lien automatique entre numéro de degré et fonction tonale de l’accord. Cette dernière se définit comme le rôle tenu dans l’engendrement ou le maintien de l’orientation tonale en cours. Or, ce rôle peut être positif, mais aussi neutre, voire négatif. Une phrase musicale tonale peut donc comporter, outre des éléments positifs indispensables, des éléments neutres ou négatifs.Par ailleurs, le fonctionnement d'un accord, c'est-à-dire ce qui justifie logiquement sa présence à tel ou tel endroit n'est pas forcément d'ordre tonal. Nous dressons un inventaire de ces fonctionnements non tonals, souvent si importants : accords ornementaux, processus logiques, etc.Enfin, nous consacrons la dernière partie de l'ouvrage à la problématique des logiques secondaires et des modulations. / The purpose of this work is to establish a tonal analysis treatise, with the word "tonal" considered here in a very broad, general context and including music from the Baroque period until at least the mid-twentieth century (the issue of pre-Baroque music is subject to hypothesis). An important objective is the development of analytical tools which may apply to all musical styles, as it is generally considered by this author that music is a common, universal language despite the many ramifications inherent to diverse compositional styles. Analytical tools appropriate for understanding diverse and complex harmonic languages are advanced. Therefore, the reader will find musical examples from such composers as J. S. Bach to O. Messiaen and H. Dutilleux, as well as from such composers as F. Liszt, G. Fauré, R. Wagner, and S. Prokofiev.Mechanisms which create tonal feeling or mood are specifically addressed. Tonal function is defined as the role played in the establishment of or the sustainment of the specific key. The author suggests that the notion of tonal function is not generally defined by individual chords. Rather, functional units called "Tonal Orientation Units" (TOUs) are defined, including melodic considerations, harmonic considerations, and melodic-harmonic considerations in conjunction with distant as well as adjacent chords. The tonal function of a chord often appears only as a functional component. These chords are analyzed in a manner which demonstrates that their functional localization is not necessarily constituted by the root, which may be the bass and even an "harmonic core." Consequently, there is no automatic relationship between degree and tonal function of a chord. Chords may strengthen the key (positive influence), may weaken the key (negative influence), or neither strengthen nor weaken the key (neutral influence). Additionally, the author considers other non-tonal logics, including, for example, ornamental chords and chord patterns, as being potentially relevant.The final part of this treatise is devoted to problems related to secondary functions and modulations.
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