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La relation de l'homme et de Dieu chez Aristote

Richard, Yolande 27 November 2024 (has links)
Depuis Homère jusqu'à la patristique, l'idée de l'homme s'est, dans la pensée grecque, montrée indissociable de celle des dieux. L'homme grec est de la race des dieux. Il a en lui, et naturellement, un élément divin. « Sa nature et son essence sont divines », écrit Aristote dans Les Parties des Animaux. Mais quel est le sens de cette « divinité »? Quelle relation existe-t-il entre l'homme et Dieu? C'est à ces questions que nous répondons. La relation de l'homme et de Dieu n'est pas, chez Aristote, une relation à sens unique, comme l'ont cru bon nombre de commentateurs. Cette relation est double et nous avons tenté de le montrer en essayant de comprendre un peu mieux, d'une part, qui est le Dieu d'Aristote, et, d'autre part, de quelle façon et par quels moyens l'homme essaie de se rapprocher du divin. Notre thèse comprend trois parties : I. La première, qui porte principalement sur la causalité divine manifeste deux choses: d'abord, que Dieu agit sur le monde, - et il va sans dire sur l'homme -, non pas simplement à la manière d'une cause finale, mais aussi en tant que cause efficiente; ensuite, que ce n'est pas par hasard que tous les êtres, - et plus particulièrement l'homme - désirent Dieu, mais bien pour répondre à l'appel de Dieu lui-même qui les meut par amour. Dans la pensée d'Aristote, tout part de Dieu et tout y retourne, tout découle de lui et tout tend vers lui. La relation qui existe entre l'homme et Dieu est donc à la fois descendante et ascendante, elle implique à la fois « préoccupation » de Dieu pour l'homme et tension de l'homme vers Dieu. II. Mais si l'homme désire Dieu, de quelle façon peut-il répondre à son attraction? En évitant deux écueils, la hubris d'une part, et la médiocrité d'autre part. Se rapprocher de Dieu n'est pas tenter de devenir Dieu. Se rendre semblable à lui n'est pas non plus l'égaler. Si Aristote a exalté l'homme, ce n'est pas en en faisant un surhomme, ou même un dieu, mais bien en respectant ses limites. Il a convié l'humain à préférer en toutes choses le possible à l'impossible, le convenable à l'inconvenant, et à choisir ce qu'il peut réaliser et ce qui lui est accessible. Il est donc nécessaire que l'homme se connaisse lui-même, qu'il connaisse sa nature et ses prédispositions, afin de donner à l'humain la place qui lui revient, et au divin, celle qu'il mérite. III. Dans la troisième partie, enfin, nous avons vu par quels moyens se réalise chez l'homme l'assimilation à Dieu. Parce que «sa nature et son essence sont divines», l'homme se doit de s'efforcer de ressembler à Dieu; il y a dans sa «divinité» un aspect de donné, mais aussi des actions à faire et à assumer: dans certaines situations, on le sait, l'homme imite Dieu en faisant véritablement, - et il va sans dire autant que possible -, comme Dieu; c'est le cas notamment des activités qui sont directement reliées à l'intellect et qui sont les plus proprement humaines. Mais on rencontre par ailleurs d'autres situations où c'est justement en ne faisant pas comme Dieu que l'homme parvient à s'assimiler à lui. Il suffit alors de penser à la génération, au mouvement, à l'amitié, etc. Tous ces moyens sont à la disposition de l'homme qui veut rejoindre Dieu dans la mesure où il le peut. Ils donnent un sens à sa destinée et lui ouvrent enfin la voie de l'immortalité bienheureuse.

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