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Causality in Hume and AristotleCoughlin, R. Glen 04 December 2024 (has links)
Cette thèse se veut une étude de la notion de causalité chez deux philosophes très opposés, Hume et Aristote, faite en vue de répondre à deux questions: 1) La conception que Hume se fait de la causalité est-elle substantiellement la même que celle d'Aristote? 2) Laquelle des deux idées de la causalité, celle de Hume ou celle d'Aristote, se rapproche davantage de la notion commune de cause, telle que reflétée dans la langage de tous les jours? Afin d'arriver à une idée juste de ce qu'est la causalité pour Hume, nous avons, dans un premier temps, examiné les notions de mouvement et de causalité qui ressortaient quasi naturellement de la pratique de la méthode scientifique au début du dix-huitième siècle et qui ont profondément marqué la philosophie de Hume. Or, le concept-clé de la mécanique newtonienne est celui des points-masse se mouvant dans l'espace et dans le temps et agissant les uns sur les autres par contact. La causalité se trouve ainsi réduite à la seule cause efficiente, représentée mathématiquement par des vecteurs et des valeurs de masse. De cette conception de l'interaction des corps se dégage facilement, une fois ces structures mathématiques appliquées aux phénomènes réels, l'idée que la causalité repose sur la pure succession -- post hoc, ergo propter hoc. De cela naît la notion humienne de la causalité où toute idée de lien nécessaire entre cause et effet est écartée pour laisser place aux trois conditions de succession, de contiguïté et de conjonction constante. La notion aristotélicienne de cause, par contre, se fonde sur une toute autre expérience -- celle d'une responsabilité dans l'initiation du mouvement de quelque chose. Cette notion est ensuite analysée afin de montrer la profonde différence qui la sépare de celle de Hume. Dans un troisième temps, les deux conceptions sont comparées avec la notion commune de causalité, telle qu'elle se révèle dans le langage de tous les jours. Cette comparaison montre clairement que la causalité dont parle Hume n'est pas celle de l'expérience quotidienne. Une conclusion s'impose: quelle que soit la valeur logique de la réfutation de la causalité réelle par Hume, ses arguments ne peuvent toucher ni l'idée commune de cause, ni la notion aristotélicienne de cause, lesquelles sont étrangères aux prémisses du philosophe écossais.
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