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La relation entre l'imagination et l'intelligence en science spéculativeGeorge, Marie I., George, Marie I. 04 December 2024 (has links)
La nature de l'imagination, son rôle dans la connaissance et particulièrement ses rapports avec l'intelligence sont des questions qui ont suscité l'intérêt des philosophes au cours des âges. Les réponses apportées, surtout dans les temps modernes, sont les plus diverses et les plus opposées, car pour certains l'imagination est la source principale des erreurs, pour d'autres elle se confond plus ou moins avec l'intelligence et pour d'autres encore elle constitue la puissance cognitive suprême de l'homme. Dans cette thèse, nous nous proposons d'examiner la position d'Aristote et de son école (particulièrement St. Thomas d'Aquin) sur le rôle que joue l'imagination dans la démarche de l'intelligence, plus particulièrement lorsque celle-ci s'applique à l'acquisition des sciences spéculatives. Dans un premier temps nous examinons brièvement la nature des deux puissances en question. Ainsi, notre première partie est consacrée à une considération générale de l'imagination et la seconde a un examen de l'intelligence. Dans un deuxième temps nous passons à la comparaison entre les deux, dans le contexte des rapports généraux entre les sens et l'intelligence. Trois conclusions se dégagent de cet examen: premièrement, l'image agit comme cause efficiente dans l'acquisition de la connaissance intellectuelle; deuxièmement, une fois cette connaissance acquise, l'image reste un instrument nécessaire à la considération de cette connaissance; finalement, comme corollaire, nous concluons à l'impossibilité de penser sans images. A la suite de ces considérations générales, un certain nombre d'autres questions sont abordées également dans cette troisième partie: l'imagination et l'acte de jugement propre à chaque science spéculative; le rôle du langage dans la connaissance et ses rapports avec l'imagination; le rôle de l'imagination dans la découverte; et, finalement, la possibilité des habitudes dans l'imagination. A la suite de toutes ces considérations, nous concluons que l'imagination n'est ni la puissance suprême de l'homme, ni l'ennemi de la vérité, mais un instrument indispensable de la pensée.
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