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Entre Hegel et Heidegger : la question du temps

Proulx, Serge, Proulx, Serge 05 December 2024 (has links)
Dans notre thèse, nous avons cherché à savoir si Heidegger a raison d'associer la conception hégélienne du temps avec ce qu'il nomme le concept vulgaire du temps, concept qui serait différent de la compréhension du temps véritable. En premier lieu, nous avons précisé ce qu'est pour Heidegger le temps véritable afin de déterminer en quoi il est distinct du concept vulgaire du temps. Ainsi, nous avons été amenés à considérer le développement de la problématique du temps qui va de l'Être et le Temps (1927) jusqu'à « Temps et Être » (1962) en passant par les textes Kant et le problème de la métaphysique, « La parole d'Anaximandre » ainsi que « Ce qu'est et comment se détermine la Physis ». Cela fait, nous avons tenté une explication de la conception hégélienne du temps en parlant, d'une part, du temps organique, d'autre part, du temps historique. Pour ce dernier, notre explication a emprunté deux voies : celle du sens religieux et celle du sens séculier. Aussi, pour justifier cette double explication du temps historique, nous avons tenu compte de la manière dont Hegel conçoit le symbole et la métaphore. En comparant le sens séculier du temps historique chez Hegel avec ce que Heidegger nomme le temps véritable, nous avons constaté un paradoxe; à savoir qu'avec ces deux philosophes nous sommes en présence de deux conceptions du temps qui arrivent au même résultat: à la destruction du concept vulgaire du temps, et cela, alors que Heidegger range expressément la conception hégélienne du temps du côté du dit concept vulgaire!... Pour résoudre ce paradoxe, nous avons parcouru et commenté l'interprétation que Heidegger fait de Hegel dans les textes « Hegel et son concept de l'expérience » et « Hegel et les Grecs ». Ainsi, nous avons montré que le premier évitait continuellement d'expliquer le vocabulaire du second en se rapportant à la signification étymologique de mots, ce qui a pour effet de détourner le texte hégélien de son propre sens, Hegel n'accordant pas un privilège au « sens premier » des mots. Cela bien établi, nous croyons avoir su rendre évident que Heidegger mésinterprétait Hegel, d'où le paradoxe qui règne entre eux sur la question du temps. Pour terminer, nous avons posé ce que nous nommons la question critique de notre thèse et que nous formulons ainsi: qu'en est-il de la mémoire productrice désignés dans le développement de la problématique du temps par Heidegger?...

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