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The essentials of psychopharmacology : a philosopher's viewCorriveau, Michel Philippe 12 November 2021 (has links)
La présente thèse considère la psychopharmacologie d'un point de vue philosophique. L'auteur commence par donner une définition formelle de la discipline basée sur la façon dont les psychopharmacologues voient leur discipline. La psychopharmacologie est l'étude scientifique de l'effet (d'interaction) des drogues, tel que la science peut le connaître, sur le psychisme et le comportement de l'organisme. Suivent une description des sous-disciplines de la psychopharmacologie et un bref examen d'autres opinions sur la discipline. L'auteur étudie ensuite le but de la psychopharmacologie. Celle-ci est une science appliquée, comme la médecine expérimentale dont elle est une sous-spécialité, par le biais de la psychiatrie, et elle vise à donner, par l'étude scientifique des effets de drogues, une meilleure compréhension des fondements neurophysiologiques du psychisme et du comportement, normal et anormal, de l'homme, afin de mener, plus ou moins directement, à une plus grande efficacité thérapeutique, notamment en ce qui a trait aux maladies mentales et à la toxicomanie. L'auteur soutient aussi que le but de la discipline doit être pratique plutôt que purement spéculatif. Troisièmement, l'auteur évalue la discipline par rapport à son but. Puisque le psychopharmacologue n'étudie que les fondements neurophysiologiques du psychisme et qu'il tend à considérer le comportement en négligeant ses assises psychiques et à s'appuyer de façon importante sur la recherche animale, il envisage l'homme en tant que connaissable au moyen des sciences de la nature et méconnaît ainsi son psychisme, ce qui a des répercussions importantes en thérapeutique. En outre, les attitudes associées à la recherche en psychopharmacologie et, plus généralement, en psychologie contribuent à accentuer ce peu d'importance accordé au psychisme. Bref, une orientation thérapeutique strictement psychopharmacologique permet peut-être de « guérir » des molécules et des comportements désordonnés, mais elle ne réussit pas à rejoindre le psychisme de l'homme, surtout au niveau spécifique de la raison, et il faut donc la tenir pour une dimension utile — voire nécessaire, bien qu'en elle-même insuffisante — dans le cadre d'une orientation thérapeutique plus vaste. Enfin, l'auteur attribue à une façon de penser erronée en psychologie la tendance à voir la nature humaine à la lumière de connaissances d'ordre strictement psychopharmacologique et il insiste sur l'importance d'un contexte plus réaliste dans lequel intégrer les résultats de la recherche en psychopharmacologie.
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