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Évaluation longitudinale du fonctionnement cognitif de femmes traitées pour un cancer du sein non métastatiqueQuesnel, Catherine 12 April 2018 (has links)
Plusieurs femmes traitées par chimiothérapie pour un cancer du sein affirment percevoir des changements au niveau de leur mémoire et de leur habileté à penser clairement. À cet effet, les études transversales qui ont évalué la relation entre le fonctionnement cognitif et la chimiothérapie ont révélé que les patientes traitées par chimiothérapie présentent une performance altérée à des tests neuropsychologiques standards comparativement à des patientes traitées sans chimiothérapie ou à des femmes en bonne santé. Cependant, puisque les participantes de ces études ont été évaluées à une seule reprise et ce, plusieurs mois à plusieurs années suivant la fin des traitements, il est impossible de déterminer si ces altérations cognitives sont secondaires à la chimiothérapie ou si elles reflètent plutôt une condition pré-existante. L'objectif principal de la présente étude consiste donc à comparer de façon prospective l'impact d'un traitement de chimiothérapie à celui de la radiothérapie sur le fonctionnement cognitif de femmes traitées pour un cancer du sein non métastatique. Pour ce faire, 41 femmes recevant de la chimiothérapie et 40 femmes traitées par radiothérapie administrée sans chimiothérapie pour un cancer du sein ont été évaluées au pré-traitement, au post-traitement et à un suivi 3 mois par le biais de tests neuropsychologiques standards. Les résultats obtenus à une analyse de covariance à mesures répétées en modèle mixte suggèrent que le fait d'avoir reçu un traitement oncologique, qu'il s'agisse ou non de chimiothérapie, affecte négativement les capacités de recrutement de l'information en mémoire verbale. En revanche, la chimiothérapie aurait un impact négatif spécifique sur les capacités d'évocation au plan verbal. De plus, seules les patientes traitées par chimiothérapie ont rapporté subjectivement une augmentation du niveau d'altérations cognitives. Cependant, les altérations cognitives perçues ne sont pas apparues associées au fonctionnement cognitif mesuré objectivement, alors qu'elles se sont avérées associées aux symptômes de dépression, d'anxiété, de fatigue, d'insomnie et de ménopause. Ces résultats contribuent au développement d'une meilleure compréhension de la relation entre les traitements oncologiques et le fonctionnement cognitif. Il apparaît maintenant important de s'intéresser aux mécanismes sous-jacents et aux répercussions de ces difficultés sur le fonctionnement quotidien des patientes.
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