L'objectif de la présente étude est d'explorer au plan des fonctions mnésiques et frontales l'effet de la dépression associée à la maladie de Parkinson. Quatorze patients parkinsoniens idiopathiques non déprimés, six parkinsoniens idiopathiques déprimés correspondant aux critères du DSM 111-R et neuf sujets témoins appariés aux groupes cliniques participent à cette recherche. Chaque sujet se voit administrer une tâche de mémoire déclarative (Histoire logique de l'Echelle de Mémoire de W eschler) et une épreuve de mémoire non déclarative ( test d'Amorçage Lexical). Les fonctions frontales sont évaluées à l'aide des tests Trail Making (forme A et B), de Fluidité Verbale (Sémantique) d'Apprentissage Conditionel Associatif et d'Auto-Désignation d'Ordre. Aucune différence significative entre les groupes de parkinsoniens dépressifs et non dépressifs n'est observée sur l'ensemble des mesures cognitives. Cependant, on note un déficit de fluidité verbale chez les groupes de parkinsoniens dépressifs et non dépressifs comparativement au groupe témoin. Quoique préliminaire, ces données suggèrent que le profil neuropsychologique des parkinsoniens déprimés ne diffère pas des parkinsoniens non déprimés.