La présente recherche porte sur le rôle de la mémoire de travail, telle que conceptualisée par Baddeley, dans les processus de jugements absolus et relatifs de stimuli perceptifs simples. La méthodologie proposée repose sur une approche empirique utilisant l'interférence en double tâche. Une expérience comportant deux conditions d'interférence (interférence visuo-spatiale et interférence phonologique) et une condition contrôle est rapportée. Pour chaque condition, les sujets effectuent une tâche d'identification absolue et une tâche de jugements relatifs. Trente-six sujets ont participé à l'expérience, soit douze par condition. Les résultats obtenus ne permettent pas de confirmer l'hypothèse qui stipulait que la structure de la mémoire de travail impliquée dans une tâche de jugement absolu est différente de celle qui est utilisée pour effectuer une tâche de jugement relatif. Les résultats sont discutés en envisageant les erreurs expérimentales possibles.