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Architecture et décor des clochers des églises rurales en Bourgogne du Sud ( XIe - XIIe siècles) / Architecture and decoration in rural churches south Burgundy France (XIth -XIIth centuries)Jaluzot, Pascal 26 January 2017 (has links)
Les clochers des petites églises rurales de Bourgogne du Sud sont étudiés pour leur architecture et leur décor mural des XIe-XIIe siècles. Ces deux éléments peuvent être à la fois partenaires et étrangers l'un à l'autre. Cette double situation entraîne des jugements parfois erronés quand on les rapproche dans une même classification. De fait, la première impression donnée par leur décor mural rappelle les caractéristiques du « premier art roman ». Or, construire un mur avec des moellons simplement équarris et un abondant mortier correspond au bon usage des matériaux disponibles et ne classe pas automatiquement les clochers en «premier art roman». À partir d'un corpus de 112 clochers, les choix constructifs et décoratifs de leurs commanditaires et maîtres maçons font apparaître l'existence d'un «modèle-type» de clocher auquel un décor mural du «premier art roman» est parfois ajouté. Il y a donc un élément invariant : celui du matériau, simple, peu coûteux et un «phénomène de mode». La répétition de ce modèle joue un rôle unificateur dans un paysage qui apparaît alors comme participant de la chrétienté voulue par la Réforme grégorienne. / This thesis studies South Burgundy small rural churches steeple focusing on their 11th-12th centuries architecture and wall decoration. These two elements can be either connected or unrelated. This opens the door to erroneous judgments when both are approached into a single classification. In fact, the first impression mural a decoration often conveys is reminiscent of the "first Romanesque art". However, building a wall out of simply squared rubble stones and heavy mortar corresponds to the proper use of available materials and does not automatically classify the steeples in "first Romanesque art". The analysis of constructive and decorative choices made by master masons and sponsoring benefactors across the corpus of 112 steeples considered in this research reveals the existence of a typical "standard" bell tower constructive design to which a mural decoration is added. This highlights the existence of a clear constant: the choice of construction materials, simple expensive, low-tech, while also fashionable. The recurrence of this model has played a unifying role in the Christian landscape the resulting from and aspired to by the Gregorian reform.
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La construction d'un paysage monumental religieux en Brionnais à l'époque romane / The construction of religious monuments in the French region of Brionnais during the Romanesque periodNicolier, Anelise 30 November 2015 (has links)
Au Sud de la Bourgogne, le Brionnais peut de loin apparaître comme une génération spontanée du XII° siècle. De fait, ce n’est ni une région physique naturelle, ni une division ecclésiastique. En un temps où une frontière vient séparer la France et la Bourgogne, puis l’Empire, une sorte de hasard va faire de ce territoire disparate, en marge, dirait-on, une marche, vouée à se définir. Le Brionnais va se former, bénéficiant d’une politique volontaire, due à la présence active de deux seigneuries féodales, incarnées par les familles de Semur et Le Blanc : autour d’elles, par le jeu des alliances, voire des rivalités, par les prestigieuses carrières ecclésiastiques de certains de leurs membres, les seigneurs du Brionnais tissent des liens avec les grandes familles des territoires voisins. Au résultat, solidité au dedans,ouverture au dehors sur les régions limitrophes, les lieux de culte, églises et monastères, fleurissent en peu de décennies, pour en dessiner un paysage monumental spécifique. Il sera précisément marqué par une originalité assez sûre d’elle-même pour chercher, adopter, interpréter et faire fructifier les influences. En somme, réseau politique, réseau artistique, les édifices religieux vont former un ensemble animé de riches interactions. Ce point de vue nous a permis de renouveler le regard porté jusqu’ici sur ce domaine original, le paradoxe étant que cet ensemble n’est pas parvenu jusqu’au XXIe siècle sans pertes ni modifications, et que, sous des apparences romanes, le paysage actuel est avant tout une construction du XIXe siècle ! Il a donc fallu procéder tout d’abord à une analyse régressive, de décapage dans le temps, et de reconstitution prudemment guidée par les traces et la documentation. En parcourant à reculons le patrimoine religieux contemporain et moderne, nous avons pu remonter jusqu’au IX° siècle, jusqu’ici ignoré de la recherche : elle ne s’était intéressée qu’aux églises conservées en élévation, alors que plus de la moitié des églises construites entre le IX° siècle et le XII° avaient disparu de la surface observable. Le premier résultat est d’importance : l’on peut maintenant suivre la genèse du tissu paroissial, comme un glissement du découpage en agri et villæ vers un maillage de parrochiæ. Une fois restitués la géographie politique et ecclésiastique et le patrimoine, il s’est révélé que le contexte particulier du Brionnais avait donné naissance à une architecture religieuse particulière, grâce à l’étude de la morphologie des bâtiments, de leur style, à une attention spéciale portée à la pierre à bâtir depuis son approvisionnement jusqu’à l’ouvrage. L’architecture du Brionnais offre de fait un profil totalement original. Le détail des analyses montre une invention, née de la capacité des bâtisseurs à puiser formes et techniques à des répertoires variés pour composer des créations inédites. Naturellement, comme l’historiographie du Brionnais roman est abondante (en particulier concernant le décor sculpté), notre travail a croisé les sources de réflexion, les bâtiments, les textes et les images, associant archéologie du bâti, histoire de l’art, géologie, histoire. Pour revenir au côté paradoxal, nous avons gardé le souci de favoriser autour de notre XII° siècle le temps long de l’Histoire, et l’époque Moderne, par exemple, nous a beaucoup parlé du Brionnais roman. / Located in South Burgundy, France, the region known as the Brionnais appears, at first glance, to be a 12th Century spontaneous by-product. It is indeed neither a natural region, nor is it of ecclesiastical division. However, in a time where frontiers separated France and Burgundy, and later the Empire, a sort of contingency will mend this disparate and marginal territory into a singularly defined region. The Brionnais will form itself through willful policies thanks to the active presence of the Semur and Le Blanc lordships. The lords of the Brionnais will form connections with neighboring lords through games of alliances and rivalries, as well as through the ecclesiastical careers of certain of their members. The result: an inland solidity, an openness to the adjacent regions; places of worship, churches and monasteries flourish in mere decades in order to construct a singular landscape of religious monuments. The latter will precisely be marked by an originality sure of itself in order to seek, adopt, interpret and make bear fruit of its influences. In all, political and artistic network as well as the religious fabrics will create an ensemble of truly rich interactions. This allowed us to renew our view on this original domain, the paradox being that the latter didn’t survive up to the 12th Century without any loss or modification, and that, under Romanesque appearances, the present Brionnais landscape was actually mainly constructed in the 19th Century! Guided by traces and documentation, I proceeded through a regressive analysis, scouring through time, in order to carefully reconstruct the history of theRomanesque Brionnais religious monuments. Going back through the contemporary and modern religious heritage, I was able go as far back as the 9th Century, thus far ignored by research: indeed, until now, research only concentrated on churches conserved above ground, whereas more than half of the churches built between the 9th and 12th Century disappeared from the observable surface. The first result is of paramount importance: we can now follow the parochial structure genesis, like a shift from an agri and villae division to a parochiae network. Once the heritage and political and ecclesiastical geography reproduced, it appeared that the particular context of the Brionnais region gave birth to a particular religiousn architecture, notably thanks to the study of the monuments’ morphology, its style, and tothe attention given to the stone used, from its provision to the work and result itself. Hence, the original profile of the Brionnais architecture. The detail of the analysis show true invention, hatched from the builders’ ability to draw formes and techniques from various repertoires to give birth to unprecedented creations.Naturally, considering the abundant Brionnais Romanesque historiography (notably the sculptured decor), I cross-checked sources of reflection, monuments, textes and images, associating construction archeology, art history, geology and history. Coming back to the paradoxical aspect, I kept the interest of favoring the 12th Century the time of History, and the Modern era, for example, spoke quite a lot about of the Romanesque Brionnais.
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