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Évaluation de la vulnérabilité des fermes productrices de maïs-grain du Québec aux variabilités et changements climatiques : les cas de Montérégie-Ouest et du Lac-Saint-Jean-EstDélusca, Kénel 02 1900 (has links)
Réalisées aux échelles internationales et nationales, les études de vulnérabilité aux changements et à la variabilité climatiques sont peu pertinentes dans un processus de prise de décisions à des échelles géographiques plus petites qui représentent les lieux d’implantation des stratégies de réponses envisagées. Les études de vulnérabilité aux changements et à la variabilité climatiques à des échelles géographiques relativement petites dans le secteur agricole sont généralement rares, voire inexistantes au Canada, notamment au Québec. Dans le souci de combler ce vide et de favoriser un processus décisionnel plus éclairé à l’échelle de la ferme, cette étude cherchait principalement à dresser un portrait de l’évolution de la vulnérabilité des fermes productrices de maïs-grain des régions de Montérégie-Ouest et du Lac-St-Jean-Est aux changements et à la variabilité climatiques dans un contexte de multiples sources de pression.
Une méthodologie générale constituée d'une évaluation de la vulnérabilité globale à partir d’une combinaison de profils de vulnérabilité aux conditions climatiques et socio-économiques a été adoptée. Pour la période de référence (1985-2005), les profils de vulnérabilité ont été dressés à l’aide d’analyses des coefficients de variation des séries temporelles de rendements et de superficies en maïs-grain. Au moyen de méthodes ethnographiques associées à une technique d’analyse multicritère, le Processus d’analyse hiérarchique (PAH), des scénarios d’indicateurs de capacité adaptative du secteur agricole susmentionné ont été développés pour la période de référence. Ceux-ci ont ensuite servi de point de départ dans l’élaboration des indicateurs de capacité de réponses des producteurs agricoles pour la période future 2010-2039.
Pour celle-ci, les deux profils de vulnérabilité sont issus d’une simplification du cadre théorique de « Intergovernmental Panel on Climate Change » (IPCC) relatif aux principales composantes du concept de vulnérabilité. Pour la dimension « sensibilité » du secteur des fermes productrices de maïs-grain des deux régions agricoles aux conditions climatiques, une série de données de rendements a été simulée pour la période future. Ces simulations ont été réalisées à l’aide d’un couplage de cinq scénarios climatiques et du modèle de culture CERES-Maize de « Decision Support System for Agrotechnology Transfer » (DSSAT), version 4.0.2.0. En ce qui concerne l’évaluation de la « capacité adaptative » au cours de la période future, la construction des scénarios d’indicateurs de cette composante a été effectuée selon l’influence potentielle des grandes orientations économiques et environnementales considérées dans l’élaboration des lignes directrices des deux familles d’émissions de gaz à effet de serre (GES) A2 et A1B.
L’application de la démarche méthodologique préalablement mentionnée a conduit aux principaux résultats suivants. Au cours de la période de référence, la région agricole du Lac-St-Jean-Est semblait être plus vulnérable aux conditions climatiques que celle de Montérégie-Ouest. En effet, le coefficient de variation des rendements du maïs-grain pour la région du Lac-St-Jean-Est était évalué à 0,35; tandis que celui pour la région de Montérégie-Ouest n’était que de 0,23. Toutefois, par rapport aux conditions socio-économiques, la région de Montérégie-Ouest affichait une vulnérabilité plus élevée que celle du Lac-St-Jean-Est. Les valeurs des coefficients de variation pour les superficies en maïs-grain au cours de la période de référence pour la Montérégie-Ouest et le Lac-St-Jean-Est étaient de 0,66 et 0,48, respectivement.
Au cours de la période future 2010-2039, la région du Lac-St-Jean-Est serait, dans l’ensemble, toujours plus vulnérable aux conditions climatiques que celle de Montérégie-Ouest. Les valeurs moyennes des coefficients de variation pour les rendements agricoles anticipés fluctuent entre 0,21 et 0,25 pour la région de Montérégie-Ouest et entre 0,31 et 0,50 pour la région du Lac-St-Jean-Est. Néanmoins, en matière de vulnérabilité future aux conditions socio-économiques, la position relative des deux régions serait fonction du scénario de capacité adaptative considéré. Avec les orientations économiques et environnementales considérées dans l’élaboration des lignes directrices de la famille d’émission de GES A2, les indicateurs de capacité adaptative du secteur à l’étude seraient respectivement de 0,13 et 0,08 pour la Montérégie-Ouest et le Lac-St-Jean-Est. D’autre part, en considérant les lignes directrices de la famille d’émission de GES A1B, la région agricole du Lac-St-Jean-Est aurait une capacité adaptative légèrement supérieure (0,07) à celle de la Montérégie-Ouest (0,06). De façon générale, au cours de la période future, la région du Lac-St-Jean-Est devrait posséder une vulnérabilité globale plus élevée que la région de Montérégie-Ouest. Cette situation s’expliquerait principalement par une plus grande vulnérabilité de la région du Lac-St-Jean-Est aux conditions climatiques.
Les résultats de cette étude doivent être appréciés dans le contexte des postulats considérés, de la méthodologie suivie et des spécificités des deux régions agricoles examinées. Essentiellement, avec l’adoption d’une démarche méthodologique simple, cette étude a révélé les caractéristiques « dynamique et relative » du concept de vulnérabilité, l’importance de l’échelle géographique et de la prise en compte d’autres sources de pression et surtout de la considération d’une approche contraire à celle du « agriculteur réfractaire aux changements » dans les travaux d’évaluation de ce concept dans le secteur agricole. Finalement, elle a aussi présenté plusieurs pistes de recherche susceptibles de contribuer à une meilleure évaluation de la vulnérabilité des agriculteurs aux changements climatiques dans un contexte de multiples sources de pression. / The undertaking of vulnerability studies in relation to climatic change and vulnerability at the international and national levels renders them less relevant to a decision-making process at smaller spatial scales where specific response strategies are implemented. Vulnerability studies to climatic change and variability at relatively small geographic scales within the agriculture sector are rare in general, and even nonexistent in Canada, including Quebec. In order to fill in this gap and to contribute to a better decision-making process at the farm level, this study aimed at presenting a description and analysis of the evolution of grain corn growers’ vulnerability to climatic change and variability and other stressors within the Montérégie-Ouest and Lac-St-Jean-Est regions.
A general methodology consisting of an assessment of farmers’ overall vulnerability by combining vulnerability profiles to climate and socio-economic conditions has been considered. For the reference period (1985-2005), vulnerability profiles were constructed by analyzing the variation coefficients of grain corn yields and crop area data. By means of ethnographic methods associated with a multicriteria analysis technique, the Analytic Hierarchy Process (AHP), adaptive capacity indices of the agriculture sector have been elaborated upon for the reference period. These indices have then been used as a starting point in the construction of scenario indices of future adaptive capacity of farmers for the future period 2010-2039.
For this future period (2010-2039), vulnerability profiles for both regions have been created using a simplified version of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) conceptual framework on the components of vulnerability. For the « sensitivity » component of grain corn growers to climate conditions within the selected agricultural regions, a set of grain corn yields has been simulated using five climate scenarios coupled with CERES-Maize, one of the crop models embedded in the Decision Support System for Agrotechnology Transfer (DSSAT 4.0.2.0 version) software. In regards to the evaluation of the « adaptive capacity » for the future period (2010-2039), the elaboration of indices for this component has been undertaken by considering the potential influence of the main economic and environmental drivers used in the development of the storylines for two greenhouse gas (GHG) emission scenarios families, namely the A2 and A1B families.
The application of the methodological approach mentioned above produced the following key results. For the reference period, the Lac-St-Jean-Est region appeared to be more vulnerable to climate conditions than Montérégie-Ouest region. The coefficient of variation for grain corn yields within the Lac-St-Jean-Est region was evaluated to be 0,35, while the value for the Montérégie-Ouest region was only 0,23. However, with respect to the socio-economic conditions, the Montérégie-Ouest region showed greater vulnerability than the Lac-St-Jean-Est region. The values of the coefficient of variation for the areas under grain corn during the reference period (1985-2005) within Montérégie-Ouest and Lac-St-Jean-Est were 0,66 and 0,48 respectively.
For the future period (2010-2039), the Lac-St-Jean-Est region, once again, would seem to be more vulnerable to climate conditions than the Montérégie-Ouest region. The average values of the coefficient of variation for the simulated grain corn yields fluctuate between 0,21 and 0,25 for the Montérégie-Ouest region and between 0,31 and 0,50 for Lac-St-St-Jean-Est region. However, from a socio-economic perspective, the relative vulnerability status of both regions would seem to vary according to the scenario of adaptive capacity considered. With the economic and environmental drivers considered in the storylines of the A2 GHG emissions scenario family, the adaptive capacity indices for the sector under study would be 0,13 and 0,08 for Montérégie-Ouest and Lac-St-Jean-Est, respectively. On the other hand, by considering the economic and environmental drivers considered for the A1B GHG emissions scenario family, the Lac-St-Jean-Est agricultural region would appear to have an adaptive capacity slightly higher (0,07) than that of the Montérégie-Ouest region (0,06). In general, for the future period, the Lac-St-Jean-Est region would appear to have greater overall vulnerability than the Montérégie-Ouest. This situation can be explained mainly by a greater vulnerability of Lac-St-Jean-Est region to climate conditions.
The results of this study have to be interpreted within the context of the assumptions considered, the methodology used, and the characteristics of the two regions under study. In general, using a simple methodological approach, this study revealed the « dynamic and relative » characteristics of the vulnerability concept, the importance of spatial scale and consideration of multiple stressors and the integration of an approach different to the commonly used« dumb-farmer » approach for the evaluation of this concept of vulnerability within the agriculture sector. Finally, this study has also identified some new research pathways likely to contribute to a better evaluation of farmers’ vulnerability to climate change in the context of multiple stressors.
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Évaluation de la vulnérabilité des fermes productrices de maïs-grain du Québec aux variabilités et changements climatiques : les cas de Montérégie-Ouest et du Lac-Saint-Jean-EstDélusca, Kénel 02 1900 (has links)
Réalisées aux échelles internationales et nationales, les études de vulnérabilité aux changements et à la variabilité climatiques sont peu pertinentes dans un processus de prise de décisions à des échelles géographiques plus petites qui représentent les lieux d’implantation des stratégies de réponses envisagées. Les études de vulnérabilité aux changements et à la variabilité climatiques à des échelles géographiques relativement petites dans le secteur agricole sont généralement rares, voire inexistantes au Canada, notamment au Québec. Dans le souci de combler ce vide et de favoriser un processus décisionnel plus éclairé à l’échelle de la ferme, cette étude cherchait principalement à dresser un portrait de l’évolution de la vulnérabilité des fermes productrices de maïs-grain des régions de Montérégie-Ouest et du Lac-St-Jean-Est aux changements et à la variabilité climatiques dans un contexte de multiples sources de pression.
Une méthodologie générale constituée d'une évaluation de la vulnérabilité globale à partir d’une combinaison de profils de vulnérabilité aux conditions climatiques et socio-économiques a été adoptée. Pour la période de référence (1985-2005), les profils de vulnérabilité ont été dressés à l’aide d’analyses des coefficients de variation des séries temporelles de rendements et de superficies en maïs-grain. Au moyen de méthodes ethnographiques associées à une technique d’analyse multicritère, le Processus d’analyse hiérarchique (PAH), des scénarios d’indicateurs de capacité adaptative du secteur agricole susmentionné ont été développés pour la période de référence. Ceux-ci ont ensuite servi de point de départ dans l’élaboration des indicateurs de capacité de réponses des producteurs agricoles pour la période future 2010-2039.
Pour celle-ci, les deux profils de vulnérabilité sont issus d’une simplification du cadre théorique de « Intergovernmental Panel on Climate Change » (IPCC) relatif aux principales composantes du concept de vulnérabilité. Pour la dimension « sensibilité » du secteur des fermes productrices de maïs-grain des deux régions agricoles aux conditions climatiques, une série de données de rendements a été simulée pour la période future. Ces simulations ont été réalisées à l’aide d’un couplage de cinq scénarios climatiques et du modèle de culture CERES-Maize de « Decision Support System for Agrotechnology Transfer » (DSSAT), version 4.0.2.0. En ce qui concerne l’évaluation de la « capacité adaptative » au cours de la période future, la construction des scénarios d’indicateurs de cette composante a été effectuée selon l’influence potentielle des grandes orientations économiques et environnementales considérées dans l’élaboration des lignes directrices des deux familles d’émissions de gaz à effet de serre (GES) A2 et A1B.
L’application de la démarche méthodologique préalablement mentionnée a conduit aux principaux résultats suivants. Au cours de la période de référence, la région agricole du Lac-St-Jean-Est semblait être plus vulnérable aux conditions climatiques que celle de Montérégie-Ouest. En effet, le coefficient de variation des rendements du maïs-grain pour la région du Lac-St-Jean-Est était évalué à 0,35; tandis que celui pour la région de Montérégie-Ouest n’était que de 0,23. Toutefois, par rapport aux conditions socio-économiques, la région de Montérégie-Ouest affichait une vulnérabilité plus élevée que celle du Lac-St-Jean-Est. Les valeurs des coefficients de variation pour les superficies en maïs-grain au cours de la période de référence pour la Montérégie-Ouest et le Lac-St-Jean-Est étaient de 0,66 et 0,48, respectivement.
Au cours de la période future 2010-2039, la région du Lac-St-Jean-Est serait, dans l’ensemble, toujours plus vulnérable aux conditions climatiques que celle de Montérégie-Ouest. Les valeurs moyennes des coefficients de variation pour les rendements agricoles anticipés fluctuent entre 0,21 et 0,25 pour la région de Montérégie-Ouest et entre 0,31 et 0,50 pour la région du Lac-St-Jean-Est. Néanmoins, en matière de vulnérabilité future aux conditions socio-économiques, la position relative des deux régions serait fonction du scénario de capacité adaptative considéré. Avec les orientations économiques et environnementales considérées dans l’élaboration des lignes directrices de la famille d’émission de GES A2, les indicateurs de capacité adaptative du secteur à l’étude seraient respectivement de 0,13 et 0,08 pour la Montérégie-Ouest et le Lac-St-Jean-Est. D’autre part, en considérant les lignes directrices de la famille d’émission de GES A1B, la région agricole du Lac-St-Jean-Est aurait une capacité adaptative légèrement supérieure (0,07) à celle de la Montérégie-Ouest (0,06). De façon générale, au cours de la période future, la région du Lac-St-Jean-Est devrait posséder une vulnérabilité globale plus élevée que la région de Montérégie-Ouest. Cette situation s’expliquerait principalement par une plus grande vulnérabilité de la région du Lac-St-Jean-Est aux conditions climatiques.
Les résultats de cette étude doivent être appréciés dans le contexte des postulats considérés, de la méthodologie suivie et des spécificités des deux régions agricoles examinées. Essentiellement, avec l’adoption d’une démarche méthodologique simple, cette étude a révélé les caractéristiques « dynamique et relative » du concept de vulnérabilité, l’importance de l’échelle géographique et de la prise en compte d’autres sources de pression et surtout de la considération d’une approche contraire à celle du « agriculteur réfractaire aux changements » dans les travaux d’évaluation de ce concept dans le secteur agricole. Finalement, elle a aussi présenté plusieurs pistes de recherche susceptibles de contribuer à une meilleure évaluation de la vulnérabilité des agriculteurs aux changements climatiques dans un contexte de multiples sources de pression. / The undertaking of vulnerability studies in relation to climatic change and vulnerability at the international and national levels renders them less relevant to a decision-making process at smaller spatial scales where specific response strategies are implemented. Vulnerability studies to climatic change and variability at relatively small geographic scales within the agriculture sector are rare in general, and even nonexistent in Canada, including Quebec. In order to fill in this gap and to contribute to a better decision-making process at the farm level, this study aimed at presenting a description and analysis of the evolution of grain corn growers’ vulnerability to climatic change and variability and other stressors within the Montérégie-Ouest and Lac-St-Jean-Est regions.
A general methodology consisting of an assessment of farmers’ overall vulnerability by combining vulnerability profiles to climate and socio-economic conditions has been considered. For the reference period (1985-2005), vulnerability profiles were constructed by analyzing the variation coefficients of grain corn yields and crop area data. By means of ethnographic methods associated with a multicriteria analysis technique, the Analytic Hierarchy Process (AHP), adaptive capacity indices of the agriculture sector have been elaborated upon for the reference period. These indices have then been used as a starting point in the construction of scenario indices of future adaptive capacity of farmers for the future period 2010-2039.
For this future period (2010-2039), vulnerability profiles for both regions have been created using a simplified version of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) conceptual framework on the components of vulnerability. For the « sensitivity » component of grain corn growers to climate conditions within the selected agricultural regions, a set of grain corn yields has been simulated using five climate scenarios coupled with CERES-Maize, one of the crop models embedded in the Decision Support System for Agrotechnology Transfer (DSSAT 4.0.2.0 version) software. In regards to the evaluation of the « adaptive capacity » for the future period (2010-2039), the elaboration of indices for this component has been undertaken by considering the potential influence of the main economic and environmental drivers used in the development of the storylines for two greenhouse gas (GHG) emission scenarios families, namely the A2 and A1B families.
The application of the methodological approach mentioned above produced the following key results. For the reference period, the Lac-St-Jean-Est region appeared to be more vulnerable to climate conditions than Montérégie-Ouest region. The coefficient of variation for grain corn yields within the Lac-St-Jean-Est region was evaluated to be 0,35, while the value for the Montérégie-Ouest region was only 0,23. However, with respect to the socio-economic conditions, the Montérégie-Ouest region showed greater vulnerability than the Lac-St-Jean-Est region. The values of the coefficient of variation for the areas under grain corn during the reference period (1985-2005) within Montérégie-Ouest and Lac-St-Jean-Est were 0,66 and 0,48 respectively.
For the future period (2010-2039), the Lac-St-Jean-Est region, once again, would seem to be more vulnerable to climate conditions than the Montérégie-Ouest region. The average values of the coefficient of variation for the simulated grain corn yields fluctuate between 0,21 and 0,25 for the Montérégie-Ouest region and between 0,31 and 0,50 for Lac-St-St-Jean-Est region. However, from a socio-economic perspective, the relative vulnerability status of both regions would seem to vary according to the scenario of adaptive capacity considered. With the economic and environmental drivers considered in the storylines of the A2 GHG emissions scenario family, the adaptive capacity indices for the sector under study would be 0,13 and 0,08 for Montérégie-Ouest and Lac-St-Jean-Est, respectively. On the other hand, by considering the economic and environmental drivers considered for the A1B GHG emissions scenario family, the Lac-St-Jean-Est agricultural region would appear to have an adaptive capacity slightly higher (0,07) than that of the Montérégie-Ouest region (0,06). In general, for the future period, the Lac-St-Jean-Est region would appear to have greater overall vulnerability than the Montérégie-Ouest. This situation can be explained mainly by a greater vulnerability of Lac-St-Jean-Est region to climate conditions.
The results of this study have to be interpreted within the context of the assumptions considered, the methodology used, and the characteristics of the two regions under study. In general, using a simple methodological approach, this study revealed the « dynamic and relative » characteristics of the vulnerability concept, the importance of spatial scale and consideration of multiple stressors and the integration of an approach different to the commonly used« dumb-farmer » approach for the evaluation of this concept of vulnerability within the agriculture sector. Finally, this study has also identified some new research pathways likely to contribute to a better evaluation of farmers’ vulnerability to climate change in the context of multiple stressors.
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Evaluation de la capacité adaptative des socio-écosystèmes forestiers français face au changement climatique : le cas de la migration assistée / Adaptive capacity assessment of French forest social-ecological systems face to climate change : the case of assisted migrationSansilvestri, Roxane 17 December 2015 (has links)
Dans la problématique du changement climatique, la mise en place de nouvelles stratégies d’adaptation apparaît comme un des grands challenges de nos sociétés actuelles. C’est au début des années 2000, que la communauté scientifique a proposé une option de gestion de la biodiversité afin de limiter les impacts dus à la vitesse du changement climatique, cette option étant connue sous le nom de migration assistée (MA). Cependant, malgré une justification théorique intéressante, l’application de cette pratique a soulevé de nombreuses questions autant éthiques, écologiques, économiques que politiques. Tout au long de cette thèse, je me suis intéressée à la capacité d’adaptation des acteurs face au changement climatique, via la mise en place de nouvelles pratiques de gestion, en s’intéressant tout particulièrement au cas de la MA. Compte tenu du rythme de migration lent des espèces forestières, les forêts représentent un écosystème pertinent pour la mise en place de la MA, et plus spécifiquement pour la France, qui compte plus de 29% de son territoire en surface boisée avec une forte problématique de fragmentation. Dans la première partie de cette thèse, nous nous sommes intéressés au débat que la MA a suscité et j’ai analysé les blocages qui existent actuellement dans sa conception et sa mise en place. Sur la base d’une analyse comparative entre la France et le Canada, j’ai pu mettre en évidence que les différentes conceptions d’adaptation et de MA entre les acteurs politiques et les scientifiques représentaient des barrières à l’application de programmes de MA. Ainsi, j’ai proposé une nouvelle conception de la MA, avec un volet écosystémique, permettant de limiter les approches économico-centrée de ces programmes. De plus, j’ai démontré que l’action de MA ne s’inscrit pas seulement dans une démarche de précaution mais également de prévention, dénouant ainsi le blocage présent sur la question du « quand doit-on agir ? ». Après une analyse théorique et empirique de la MA et de son contexte, dans la seconde partie, nous nous sommes posés la question de sa réelle application sur le terrain. J’ai donc analysé la capacité des acteurs forestiers locaux à mettre en œuvre des stratégies d’adaptation grâce à une méthode originale d’estimation des capitaux locaux. Malheureusement, cette analyse a montré qu’à l’heure actuelle, les forestiers mettent plus facilement en place des stratégies favorisant la robustesse que des stratégies plus complexes de résilience globale ou de transformabilité, telle que la MA, augmentant ainsi la fragilisation des socio-écosystèmes et risquant des transitions brutales. / In a climate change context, the implementation of adaptive strategies appears as one of the greatest challenges for our societies. At the beginning of the 21st century, the scientific community proposed an adaptation option to limit climate change impacts on biodiversity, the assisted migration (AM). Despite a good theoretical justification, the AM application raises several questions about ecological, economical, ethical and political issues. Along this thesis, I was interested in the adaptive capacity of society actors concerning the changing climate, through the implementation of new practices as AM. Given the slow migration capacity of tree species, forests represent a relevant ecosystem for AM application, especially in France which has more than 29% of its surface as forest areas that are highly fragmented. In the first part of this thesis, I concentrated on the AM debate and I analyzed the actual barriers in its conception and its implementation. On the basis of a comparative analysis between France and Canada, I highlighted that different acceptations of adaptation and AM between policy and scientific actors represent a barrier for the implementation of adaptive strategies, as AM. Hence, I proposed a new concept of AM at the ecosystem scale, allowing limiting the focus on economic issues of AM programs. Moreover, I demonstrated that the AM actions are not constrained in a precautionary approach but could be applied in a prevention context. These results unties the deadlock about the “when to act?” question. After an empirical and theoretical analysis of AM and its context, in the second part of this thesis, I was interested on the real application of AM in the field. Therefore, I evaluated the capacity of forest actors to change their practices in a climate change context, with an original method based on the estimation of local capitals. Sadly, this analysis showed that for the moment, foresters implement more easily strategies for increasing robustness than resilient or transformative strategies, increasing the fragility of socio-ecosystems and risking a violent collapse of them.
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