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Les rhabdomyomes cardiaques dans la sclérose tubereuse de Bourneville : perturbations fonctionnelles cardiaques et perspectives thérapeutiquesAw, Fatou 11 1900 (has links)
Novartis a subventionné ce projet de recherche / La sclérose tubéreuse de Bourneville (STB) est une affection caractérisée par la formation de
tumeurs bénignes dans différents organes dont le cœur. Elle est due à la désinhibition de la
cible mammalienne de la rapamycine (mTOR). Ces tumeurs encore appelées rhabdomyomes
(RHM) au niveau cardiaque régressent spontanément dans la plupart des cas mais peuvent se
compliquer d’arythmie ou d’obstruction ce qui peut compromettre le débit cardiaque et
nécessiter un traitement. Les objectifs généraux de ce travail étaient d’étudier les perturbations
des paramètres fonctionnels cardiaques et d’analyser la variabilité de la fréquece cardiaque
chez une population porteuse de rhabdomyomes cardiaques dans la sclérose tubéreuse de
Bourneville.
Méthodes : Nous avons mené cette étude transversale entre février 2013 et mars 2015 afin de
déterminer l'impact de la RHM sur le système de conduction cardiaque, sur l'homéostasie
nerveuse autonome et sur le fonctionnement du coeur. Trente sujets avec TSC ont été recrutés
pour participer à cette étude et ils ont été comparés à 13 contrôles sains qui étaient des
membres de la famille libres de RHM. Les séries d’échocardiogrammes qui ont été
précédemment enregistrées ont servi à documenter la taille de la tumeur au cours de la petite
enfance. Un enregistrement Holter de 24 heures a été effectué pour la détection éventuelle
d'arythmies et l'analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC). Nous avons aussi
rapporté quatre cas de régression de gros rhabdomyomes obstructifs chez des nouveaux nés
sous everolimus par rapport à dix contrôles historiques non traités de notre centre.
Résultats : La durée moyenne du suivi était de 4.5 ans. La prévalence des RHM était de
46.8% (37 RHM) entre 0-5 ans, 13.9% (11 RHM) entre 6-11 ans et 39.2% (31 RHM) entre 12-
33 ans. Dans 20% des cas, les RHM étaient responsables d’obstacles à l’éjection ou au
remplissage du cœur. Les troubles du rythme retrouvés étaient de bénignes extrasystoles
ventriculaires (55%) et des extrasystoles supraventriculaires (50%), Ces extrasystoles étaient
plus fréquentes chez ces patients comparés à la population générale. Des arythmies
significatives étaient notées chez 3 patients (30%) porteurs de large RHM: l’un présentait une
tachycardie supraventriculaire sur syndrome de Wolff Parkinson White, l’autre une
fibrillation auriculaire et le dernier des tachycardies supraventriculaires paroxystiques. Dans
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cette étude, nous avons aussi noté une augmentation de la variabilité de la fréquence cardiaque
chez les cas dans les domaines et temporels spatial. En analyse régression linéaire on note
une inversion de la pente de la courbe de variabilité de la fréquence cardiaque selon l'âge
comparée à celle des témoins sains. Chez quatre patients pour qui les RHM obstructifs étaient
traités par everolimus, la régression était en moyenne 11.8 fois plus rapide (droite de
régression linéaire -0.0285 vs. -0.0024; p<0.001). La durée moyenne de régression de 50%
de la taille des masses était de 1.13 ± 0.33 mois (extrêmes 0.66 à 1.4 mois) pour les patients
traités par everolimus comparée à 72.9 ± 53.03 mois dans le groupe contrôle historique (p =
0.026). Aucun effet secondaire significatif n’a été observé.
Conclusion: Dans cette série les arythmies cardiaques sont plus fréquentes chez les porteurs
de sclérose tubéreuse de Bourneville comparés à la population générale avec une tendance
plus importante chez les cas avec de gros rhabdomyomes. Pour ces derniers, l’everolimus est
efficace pour la réduction de leur taille durant la période néonatale. Mais avec le peu de
données de sécurité et d’innocuité disponibles cette approche thérapeutique ne doit être
considérée que pour un nombre de cas limités. / Background: Tuberous Sclerosis Complex is caracterised by the formation of benign tumors
in various organs, including the heart. It is caused by the disinhibition of the mammalian target
of rapamycin (mTOR) protein. RHM (rhabdomyomas) regress spontaneously in most cases
but can be complicated by serious arrhythmias or obstruction that may compromise cardiac
output requiring treatement. The main objectives of this work were to study functional and
electrical cardiac desorders and to analyze the heart rate variability in population of TSC with
cardiac rhabdomyoma.
Methods: We conducted this cross-sectional study between February 2013 and March 2015 to
determine the impact of HMR on the cardiac conduction system and on autonomic nervous
homeostasis. Thirty subjects with TSC were recruited to participate in this study and compared
to 13 healthy controls that were free family members of RHM. The serial echocardiograms
that were previously recorded were used to document the size of the tumor during early
childhood. A 24-hour Holter record was performed for possible arrhythmia detection and heart
rate variability (VFC) analysis.
Results: The median follow-up time was 4.5 years. The prevalence of RHM was 46.8% (37
RHM) between 0-5 years, 39.2% (31 RHM) between 12-33 years and 13.9% (11 RHM)
between 6-11 years. RHM causes in 20% an obstacle to inflow or outflow tract. The
encountered benign arrhythmias founded were isolated ventricular premature beats (55%) and
supraventricular premature beats (50%), which were 2 times fold and 4 times fold more
compared to reported prevalence in the general pediatric population, respectively (p<0.05).
Significant arrhythmias were noted in 3 (30%) patients with large RHM: one patient with
Wolff Parkinson White syndrome had supraventricular tachycardia, one with atrial fibrillation,
a third patient had symptomatic paroxysmal supraventricular tachycardia. There was a trend
which did not reach statistical significance difference in the prevalence of cardiac arrhythmias
between cases with small versus large RHM (p=0.07). In this study heart rate variability was
increased in patients with TSC according to time, frequency and non-linear domains. For this
heart rate variabity TSC patients with RHM showed an inversed relationship towards age
compared to controls, Studies from four everolimus treated cases were compared to 10
controls. Compared to historic controls, everolimus treated patients had a RHM size regression
rate 11.8 times faster (linear regression slope -0.0285 vs. -0.0024; p<0.001). The average time
to 50% size reduction was 1.13 ± 0.33 month (range 0.66 to 1.4 months) for everolimus
treated patients compared to 72.9 ± 53.03 months in the historic controls (p = 0.026). No
significant side effect were observed.
Conclusion: In this series, arrhythmia was more prevalent in TSC compared to general
pediatric population, with a trend towards higher prevalence in cases with larger RHM.
Everolimus is effective for size reduction of RHM during the neonatal period. With limited
safety data this approach should be used with caution, only in selective cases.
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