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Les Chanteurs montagnards de Bigorre (Pyrénées) : Anthropologie d'une tradition orphéonique en Pays d'Oc / The mountain singers of Bigorre (Pyrenees) : Anthropology of an orpheonic tradition in the OC Country

Chenaux, Laurent 25 January 2019 (has links)
Il existe aujourd’hui dans les Pyrénées centrales françaises (65) une tradition de polyphonie chorale connue sous le terme générique de “chant montagnard“. Cette spécialité, étroitement liée à l’identité pyrénéenne, s’est maintenue dans des Sociétés plus que centenaires dont les membres ont adopté, en particulier à partir des années 1900, une posture d’orientation régionaliste à travers la promotion d’un répertoire local, en français ou en langue d’Oc. Les chanteurs de ces sociétés se présentent au public en “costume bigourdan“, inspiré du costume d’apparat des guides de haute montagne, et font ainsi référence à leur insertion dans une géographie essentiellement pastorale. Mais il se trouve que l’origine de ces Sociétés qui se réclament de leur insertion locale doit être attribuée à une impulsion venue d’ailleurs, un vaste mouvement culturel européen dont la déclinaison nationale française a produit une forme particulière, l’Orphéon. Après la Révolution française, la dissolution des maîtrises religieuses qui couvraient l’ensemble du territoire de la France provoque ce que d’aucuns décriront comme la “ruine de l’art musical“, créant une pénurie d’artistes chanteurs dans les théâtres nationaux. L’Orphéon est une réponse laïque à cette situation de carence. L’Orphéon est d’abord, à partir de 1833, un organe municipal de la ville de Paris. Réunissant les voix des enfants des écoles à celles de travailleurs adultes, ouvriers et artisans, son inventeur, Wilhem, fait entendre devant le tout Paris émerveillé des ensembles de plusieurs centaines de chanteurs qui interprètent sans accompagnement instrumental des arrangements d’œuvres du grand répertoire. En quelques années, des sociétés chorales inspirées par ce modèle se multiplient sur tout le territoire français et au-delà.Dans l’esprit de leurs initiateurs, influencés par les théories de Saint-Simon, ces sociétés chorales d’amateurs devaient permettre, en formant leurs membres à l’harmonie musicale, de les préparer à l’harmonie sociale d’un nouveau monde, industriel et démocratique.L’observation de ces Sociétés de Chanteurs Montagnards bigourdans, expression d’une tradition polyphonique locale originale mais issues en même temps d’une dynamique orphéonique nationale, permet d’alimenter la réflexion autour de notions parfois convenues qu’on exprime souvent en termes d’oppositions figées, telles que savant-populaire, oral-écrit, ouvrier-pastoral, tradition-invention, centre-périphérie, local-global, etc. / There is today in the middle of the French Pyrenees (65) a tradition of choral polyphony known under the generic term of “mountain singing”. This specialty, closely related to the Pyrenean identity is maintained in more than centenarians companies whose members, especially from the early 1900s, have adopted a posture of regionalist orientation through the promotion of a local musical repertoire, in french or language of Oc. The singers of these companies present to the public in a "bigourdan suit", inspired by the pageantry of high mountain guide costume, and so refer to their insertion in a mainly pastoral geography. But it happens that the origin of these companies who claim their local integration should be attributed to an impulse from elsewhere, from a wide European cultural movement including the French national version wich has produced a particular form, the « Orphéon ».After the French Revolution, the dissolution of the religious choirs covering the whole territory of France causes what to some will describe as the "ruin of musical art“, causing a shortage of lyric singers in the national theatres. The Orphéon is a secular response to this situation of deficiency. The Orphéon is first, from 1833, a municipal organ of the city of Paris. Bringing together the voices of children in the schools to those of adult workers and craftsmen, its inventor, Wilhem, gave to hear to all of Paris amazed ensembles of hundreds of singers together who performed without instrumental accompaniment arrangements of works of the great repertoire. In a few years, choral societies inspired by this model are multiplying throughout the french territory and beyond.In the mind of their initiators, influenced by the theories of Saint-Simon, these amateur choral societies were to allow, by training their members in musical harmony, to prepare them for social harmony for a new, industrial and democratic world. The observation of these companies of Bigorre mountain singers, expression of an original local polyphonic tradition and, at the same time, from a national orpheonic dynamic, can provide food for thought around too common concepts that are often expressed in terms of frozen oppositions like scholar-popular, oral-written, pastoral- worker, tradition-invention, center-periphery, local-global, etc.

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