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L'interaction corporelle, une sémiotricité de la communication motrice : analyse de trois contextes praxiques en volleyball / Body interaction, a motor semiotic of communication : analysis of three praxis contexts in voleyballGhannouchi Ben Salem, Neila 28 September 2016 (has links)
La présente recherche traite des mécanismes de communication de type praxique qui sont au cœur des interactions ludomotrices qui se nouent au sein de la pratique du volleyball. Cette perspective de recherche offre la possibilité de mieux appréhender et comprendre les conduites motrices des joueurs qui se façonnent dans un réseau sociomoteur s’articulant autour de rapports de coopération et d’opposition. De là, il nous a semblé intéressant d’étudier le contenu du volleyball qui se pratique aussi bien dans le milieu professionnel qu’à l’école. Le réseau de communication mixte de ce sport est bâti sur la trame de comportements moteurs observables des pratiquants dont l’aisance et l’efficacité motrices espérées s’acquièrent au fil des séances d’entraînements conduits par les entraîneurs/enseignants. Dans ce contexte, l’approche techniciste et classique du Volleyball est-elle privilégiée à l’approche « sémiotrice » fondée sur la lecture des conduites motrices des pratiquants et sur la communication praxique ? La recherche de l’efficacité en situation de match accentue-t-elle cette tendance auprès des éducateurs et des joueurs sur le plan de leurs représentations ? Pour répondre à ces interrogations et mettre en évidence ce réseau subtil d’interactions motrices, nous avons analysé des matchs chez trois populations issues du sport de haut niveau, d’association sportive scolaire et en éducation physique à l’école. Ces observations ont été croisées avec des entretiens semi-directifs réalisés auprès des joueurs et des éducateurs et avec un questionnaire reposant sur la procédure de Condorcet. Les résultats ont révélé d’une part qu’au sein du sport de haut niveau les rapports d’interactions motrices des joueurs se fondent sur des réseaux de communications praxiques plus riches qu’au sein du volleyball scolaire et associatif, mettant en valeur des rapports d’opposition et de coopération autour de sous-rôles sociomoteurs variés et privilégiés. D’autre part, le niveau de pratique à l’échelle scolaire, observé dans le contenu des séances menées par les enseignants, privilégie l’aspect technique et physique du volleyball. Par ailleurs, on relève des distinctions quant aux représentations des pratiquants et de la part de leurs entraîneurs et ce, dans les trois populations comparées : pour les pratiquants, l’intérêt porte principalement sur les aspects techniques, tactiques et physiques. Quant aux entraîneurs, outre les aspects techniques et tactiques, l’organisation et la planification de l’entraînement sont valorisés pour atteindre les objectifs visés. La sportivisation des pratiques telles que le préconisent depuis longtemps les finalités éducatives des instructions officielles (1990) en Tunisie, et observées ici, ne facilite pas la mise en œuvre pédagogique et didactique du volleyball dans une perspective sémiotrice. La référence sportive fondée sur des habiletés motrices (techniques corporelles) du volleyball ne fait qu’entraver la réussite des échanges praxiques entre les élèves. Nous nous proposons ainsi de construire une approche originale de l’enseignement du volleyball scolaire sous l’angle d’un apprentissage fondé principalement sur la sémiotricité. / This study deals with praxis communication mechanisms that are at the heart of motor playfulness interactions that are formed in the practice of volleyball. This research perspective offers the opportunity to better grasp and understand the motor behavior of players that are shaping a social motor skills network revolving around cooperative and adversarial. From there, it seemed interesting to study the content of practicing volleyball both high level and at school. The joint communication network of sport is built on the frame of observable motor behavior of practitioners whose ease and hoped drive efficiency gain over the trainings sessions led by trainers / teachers. In this context, is the technocratic and traditional approach of Volleyball is preferred over the approach motor semiotic based on the studyof motor behavior of practitioners and the praxis communication? The search for efficiency in game situations accentuates this trend with educators and players in terms of their representations? To answer these questions and highlight the subtle network of motor interactions, we analyzed the matches of three populations from high-level sport, school sports association and physical education at school. These observations were crossed with semi-structured interviews with players and educators with a questionnaire based on Condorcet Method. Results revealed that within high level sports, motor interactions of players are based on praxis communication networks are richer within school and club volleyball, thus highlighting links of opposition and cooperation around diverse and under-privileged social motor skills roles. On the other hand, the level of practice at the school level, observed in the content of the sessions conducted by teachers, emphasizes the technical and physical aspects of volleyball. Furthermore, we note distinctions as to the representations and practitioners from their coaches and within three populations: for the first, mainly the focus is on the technical, tactical and physical aspect. As for the second category, in addition to technical and tactical aspects, organization and training of planning are emphasized to achieve objectives. The sportization practices such as have long advocated the educational purposes of official instructions (1990) in Tunisia, observed here, do not make easy the educational and teaching work in a volleyball motor semiotic perspective. Sports reference based on motor skills (body techniques) volleyball only hinder the success of praxis exchanges between students. We thus propose to build an original approach to teach school volleyball in terms of learning based primarily on motor skills semiotic.
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Les visages des sportifs : analyse des expressions faciales et des sous-rôles sociomoteurs par des observateurs selectionnés / The faces of sportsmen : analysis of facial expressions and sociomotor sub-roles by selected observersLecroisey, Loïc 15 November 2017 (has links)
Parlebas (1970) affirmait déjà, il y a plus de quarante ans, « l’affectivité est la clef des conduites motrices ». De nombreux travaux se sont concentrés sur la verbalisation des émotions en contexte sportif. A priori ou a posteriori, c’est le sportif qui détermine ce qu’il ressent. Est-il possible de proposer une approche qui viendrait s’adjoindre à celles existantes afin de s’intéresser aux émotions qui naissent durant l’action motrice? L’objet de ce travail porte sur la mise en œuvre d’une méthodologie d’observation qui permet de préserver le caractère écologique de l’émotion sportive. Nous l’envisageons à partir du décryptage des mimiques émotionnelles et des actions du joueur. À l’appui des travaux de Frijda et Tcherkassof (1997), Tcherkassof (2008), Parlebas (1999), Collard (2004), Oboeuf (2010) nous décryptons les émotions et les sous-rôles moteurs actualisés par le joueur en utilisant les expressions faciales et les tendances à l’action. Dans un premier temps, nous créons un test de reconnaissance des expressions faciales sportives. Nous le soumettons à des étudiants STAPS afin d’objectiver des capacités de décodage des visages. Nous constatons que la spécialité sportive a un impact sur la performance. Les résultats suggèrent que les spécialistes des activités de coopération sont de bons décodeurs. Les spécialistes de l’opposition « avec agressivité motrice limitée » sont assez bons. Les combattants sont de piètres décodeurs malgré qu’ils reconnaissent parfaitement la peur. Les spécialistes des activités psychomotrices sont plutôt mauvais mais peu en lien avec cette habileté de décodage. Dans un second temps, nous utilisons les excellents décodeurs sélectionnés grâce à notre test afin qu’ils analysent des vidéos de sportifs en action motrice. Grâce à une caméra embarquée, les visages de chaque joueur peuvent être recensés et analysés dans deux jeux sociomoteurs : la balle assise et l’ours et son gardien. Les observateurs formés et sélectionnés retranscrivent dans une grille d’analyse situationnelle les expressions faciales prototypiques d’une émotion et les sous-rôles sociomoteurs que le joueur actualise (Oboeuf, 2010). Cette grille est un ludogramme émotionnel (Parlebas, 1999). Les seconds types de résultats ainsi recueillis nous invitent à penser qu’il y a des émotions typiques de certaines actions. Lorsqu’elle précède un sous-rôle, la colère est celle de la frappe ou du tir puissant tandis que la peur est celle de l’esquive. Lorsqu’elle succède un replacement ou une interaction de marque favorable, la joie est un retour sur l’objectif du jeu et la douleur est consentie par le contrat ludique. En tant que processus, l’émotion permet au sportif de choisir la conduite motrice qu’il doit mettre en œuvre. En tant que résultat de l’action, l’émotion est une information sur l’atteinte du but du jeu. L’ensemble de nos résultats nous invite à valider cette méthodologie. Il sera désormais nécessaire de reproduire ce type d’étude dans de nombreux sports. / More than forty years ago, Parlebas (1970) affirmed: « affectivity is the key to motor skill ». Many studies have concentrated on the verbalization of emotions in sports context? Before the game or after the game, the sportsman determines what he feels. Is it possible to suggest an approach that would come in line with existing ones in order to be interested in the emotions that arises during motor action? The aim of this work is to implement an observational methodology that preserves the ecological character of sport’s emotion. We consider it from the deciphering of the emotional mimics and the actions of the player. In support of the work of Frijda and Tcherkassof (1997), Tcherkassof (2008), Parlebas (1999), Collard (2004), Oboeuf (2010), we decrypt the emotions and the motor sub-role of player using facial expressions and tendency to action. As a first step, we create a test for recognition of sport’s facial expressions. We submit it to sport students in order to objectify capacities of decoding the faces. We see that the sporting specialty has an impact on performance. The results suggest that specialists in cooperative activities are good decoders. The opposition specialists "with limited motor aggressiveness" are quite good. The fighters are poor decoders despite they fully recognize the fear. Specialists in psychomotor activities are rather bad but not very much related to this skill of decoding. In a second step, we use the excellent decoders selected by our test so that they analyze videos of sportsmen in motor action. Thanks to an embedded camera, the faces of each player can be recorded and analyzed in two sociomotor games: the seated ball and the bear and his keeper. In a situational analysis grid, trained and selected observers retranscribe the prototypical facial expressions of an emotion and the sociomotor sub-roles that the player updates (Oboeuf, 2010). This grid is an emotional ludogram (Parlebas, 1999). The second type of results collected thought that method invite us to think that there are typical emotions inherent to certain actions. Before a sub-role, anger is related to powerful striking or shooting, while fear is interconnected with dodging. Following a replacement or a favorable brand interaction, the joy is a return on the game’s aim and the pain is consented by the play contract. As a process, the emotion allows the athlete to choose the driving behavior that he must implement. As a result of action, emotions are information about reaching the goal of the game. All of our results invite us to validate this methodology. It will now be necessary to repeat this type of study in many sports.
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