Cette recherche examine le processus d'identification de la discipline de Technologie par les collégiens. Cette discipline, dans sa reconfiguration de 1996, présente des caractéristiques en contraste avec les autres disciplines présentes au collège. En effet, en tant que discipline de raisonnement et d'action, les enjeux éducatifs sont centraux et dépassent les seuls savoirs ou savoir-faire. L'orientation générale de ses missions fondatrices fait prévaloir la confrontation directe des élèves avec le monde de la technique, sans détours par les sciences. De plus, elle est composée de deux parties, aux modes de pilotages contrastés : l'une, les « réalisations sur projet », fonctionne sur le mode « processus », l'autre ; la « technologie de l'information », sur le mode « produit ». Aussi, les activités proposées aux élèves au fil de leur parcours scolaire sont diverses et répondent à des visées éducatives variées. Notre objectif est de rendre compte des contenus, des enjeux et des modalités pédagogiques que les élèves repèrent, des caractères qu'ils affectent à cette éducation technologique à partir de leurs rencontres régulières avec cette discipline ainsi que les cohérences d'ensemble qu'ils construisent. En raison des spécificités de cette discipline, nous avons été amené à adopter « un point de vue curriculaire » pour répondre à notre questionnement. Nous avons, ainsi, élaboré notre propre cadre d'analyse et construit des outils méthodologiques qui rendent compte de la figure d'ensemble de la discipline construite par les élèves et de son évolution à travers la diversité des tâches effectuées et des organisations pédagogiques vécues. Afin de rendre compte de ces constructions, nous avons suivi, sur trois années, une vingtaine d'élèves volontaires présentant des caractéristiques individuelles contrastées. Ces élèves ont été interviewés à des périodes régulières afin de rendre compte des évolutions possibles éventuelles de leurs élaborations. Les constructions obtenues se distinguent, selon trois catégories : une première catégorie correspond aux élèves qui repèrent les enjeux spécifiques du curriculum c'est-à-dire la compréhension du monde technique qui les entoure et la découverte de quelques métiers. Ces élèves affectent à cette éducation des modalités d'enseignement coopératif. Une deuxième catégorie, correspond aux élèves qui se focalisent sur des apprentissages de savoir-faire, ou apprécient uniquement des aspects socioaffectifs et perdent ainsi de vue les enjeux attendus. Une troisième catégorie intermédiaire, correspond aux élèves qui composent entre les spécificités des enjeux de la Technologie et les attentes scolaires plus habituelles, davantage centrés sur les acquisitions de savoirs. Cette caractérisation nous a permis de mettre en évidence, aux différentes étapes du parcours suivi, les caractéristiques de la Technologie identifiées par les élèves. Cette démarche pourrait être pertinente, voire nécessaire, pour rendre compte des appropriations des enjeux éducatifs dans des parcours éducatifs qui ne sont pas toujours de forme disciplinaire.

Cette thèse porte sur les contenus d’enseignement et d’apprentissage de l’école maternelle. Présentée par Reuter (dir. 2007 : 45) comme renvoyant « à des choses aussi diverses que les savoirs, les savoir-faire ou les compétences qui sont les objets d’enseignement et/ou d’apprentissage les plus immédiatement identifiables dans un système didactique, mais aussi des valeurs, des pratiques, des “rapports àˮ, voire des comportements ou des attitudes. », la notion de contenus a été approchée à partir de trois corpus issus de différents espaces : l’espace de prescription (textes officiels), l’espace de recommandation (ouvrages généraux sur l’école maternelle et livres axés sur un champ disciplinaire particulier) et celui de pratiques (transcriptions de séances de classes). Les analyses menées à l’aide d’outils relevant de la linguistique (analyse de discours) et de différentes didactiques disciplinaires ont permis de mettre en relief, entre autres, une différence au sein de l’organisation structurelle des contenus présentés par les instructions officielles (organisation par thèmes et selon les domaines d’activités). De plus j’ai noté la pérennité de contenus tels que les savoirs et savoir-faire au cours de l’histoire de l’institution ainsi que l’apparition dans les années 1990 de nouveaux contenus , à savoir les compétences, la prise de conscience et “rapport àˮ). Par ailleurs, il existerait un lien entre ces différentes catégories et l’inscription disciplinaire des contenus. / This thesis focuses on teatching and learning contents in nursery school. For Reuter it refers « to such diverse things as knowledge and know-how or skills (both are teaching and/or learning contents immediately identifiable in a training system), values and practices, the « relationships to/with », and even behaviours and attitudes »To study the notion of content we based our research on a corpus of documents from three different sources : official texts, books on nursery school and specific academic fields, and transcripts of actual classroom sessions.Analyses carried out using tools from linguistic and academic training fields have highlighted a different structural organisation of contents in official texts (organisation by topics and by fields of activity). The analyses also revealed the continuity of knowledge and know-how contents throughout the history of nursery school, as well as the emergence of new contents (skills, awareness and relationships to/with ) in the 90'. Furthermore, there is a link between these categories and the location of contents in academic fields.