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Ensemble! : revue de la coopération, 1940-1951

Deschênes, Gaston 11 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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La pratique et l'idéologie coopérative à Québec 1935-1955

Ouellet, Line 25 April 2018 (has links)
L'ensemble de cette recherche tente de répondre â la question suivante: quels sont les intérêts et les enjeux de la pratique coopérative et de l'idéologie qui la sous-tend pour les divers groupes sociaux qui y adhérent? Une ébauche d'explication de ce phénomène est fournie par la mise en relation de la pratique coopérative avec sa base sociale i.e. les caractéristiques sociales des différents groupes s'impliquant dans cette pratique. Le cadre théorique de cette étude s'appuie sur des définitions opérationnelles des concepts d'idéologie et de classe sociale. Les idéologies sont ici définies non seulement comme des systèmes de pensées mais aussi comme un ensemble de pratiques nécessaires au fonctionnement de la société. Ainsi, le discours coopératif n'est pas innocent, il exprime, en sous-texte, des intérêts, des enjeux. D'où l'importance de lier ces discours à ceux qui les tiennent. Le concept de classe sociale nous permet donc de situer les coopérateurs dans l'ensemble de la dynamique sociale puisque chaque classe est déterminée par la place qu'elle occupe dans les rapports de production et de reproduction d'une formation sociale. Une étude de la pratique coopérative à Québec fait ressortir ces caractéristiques. Entre 1935 et 1955, un plus grand nombre de coopératives sont fondées; ces dernières, souvent précaires, relèvent du secteur tertiaire; la majorité des coopérateurs fondateurs appartiennent soit au groupe des employés subalternes soit à la petite-bourgeoisie; et ce sont, dans 95% des cas, les coopérateurs-fondateurs de la petite-bourgeoisie qui collaborent à la revue Ensemble!, l'organe officiel du Conseil supérieur de la coopération. En dernier lieu, nous démontrons cette hypothèse: au moment où l'Etat ne figurait pas encore comme une voie de développement possible et que la concentration toujours plus grande du capital remettait en cause l'existence de l'entreprise familiale, la coopération offrait, elle, des solutions permettant de créer une économie "à notre mesure". C'est pourquoi nous crayons que la petite-bourgeoisie, un groupe particulièrement menace par les transformations économiques alors en cours, a répondu le plus largement au discours coopératif de cette période. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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La révolution congelée : coopération et développement au Nouveau-Québec inuit

Simard, Jean-Jacques 23 February 2022 (has links)
On veut ici décrire, expliquer et analyser un mouvement social: celui des coopérateurs inuits du Nouveau-Québec, né d'une expérience locale en 1955 et politiquement ébranle aux alentours de 1975-1980, après avoir quelques années porte l'essentiel des espoirs d'émancipation du peuple autochtone de cette région. Cette thèse est une monographie. L'ouvrage se divise en trois grandes parties, placées entre un prologue bref ou on raconte la germination originale du mouvement, et un long épilogue ou on fait le point sur la situation actuelle (1982).La première partie examine d'abord le contexte structurel dont émerge le mouvement: le régime particulier de réduction qui fut historiquement impose aux premiers habitants du pays par le Colonisateur; l'instauration d'une économie politique mercantile dont les trois principaux personnages sont le Marchand de fourrures, le Missionnaire, le Policier; la technobureaucratie étatique de bien-être. Les coopératives, verrons-nous ensuite, sont nées de deux souches: l'une en Hudsonie, pour pallier l'écroulement du mercantilisme et combattre par la suite la dépendance étatique; l'autre, en Ungava, dans le cadre des programmes gouvernementaux de community dévelopment. En 1967, les deux courants coopératifs autochtones se sont fondus dans une seule Fédération des coopératives du Nouveau-Ouébec, qui prend vite ses distances à l'endroit des puissances coloniales, réclamant en 1971, la création d'un gouvernement régional autonome. Menacés, les États coloniaux suscitent la réaction chez les Inuit, qui s'engagent dans les négociations qui conduiront à la Convention de la Baie James et du Nord québécois. Le mouvement coopératif est alors refoulé sur le seul terrain économique et ses militants les plus ardents reprennent le drapeau tombé pour s'inscrire en dissidence contre cette Convention. Les deux autres parties du travail examinent le fonctionnement du mouvement entre le moment de son apogée et celui de son déclin, entre 1972 et 1975.Comme mouvement mobilisateur, il compte sur un membership très large, dont la participation dépend de facteurs pragmatiques et idéologiques. Son leadership est partagé entre des élus autochtones qui, de la base au sommet, gouvernent le mouvement en s'appuyant d'abord sur leur base politique traditionnelle, et des cadres pour qui la gestion est un engagement social. Les cadres inuits des coops locales luttent avec les techniques de gestion, tandis que les cadres allochtones de la Fédération essaient de contrôler les systèmes en évitant les écueils de la manipulation et la centralisation .Les divers programmes d'activité commerciale des entreprises coopératives sont analyses sous les angles de leur gestion, de leur rentabilité, de leur intégration à la société autochtone et de leur potentiel d'avenir. On s'aperçoit alors que la réussite commerciale des coopératives dépend du contexte sociologique et les pousse, surtout à cause d'une croissance trop rapide, sur le terrain des luttes politiques, car leur croissance exige un financement que seuls les États coloniaux sont capables de fournir. Les relations tendues entre le mouvement et ces derniers font l'objet d'une véritable guerre du capital que nous suivons de batailles en batailles. En épilogue, les conséquences de la Convention sont examinées: ni la culture traditionnelle, ni l'écologie, ni l'autonomie économique ou politique des autochtones ne sont protégées. Principal résultat: ascension d'une classe dirigeante régionale qui emporte le peuple dans une quête vaine d'identité auprès des appareils néo-coloniaux de la domination technobureaucratique. Et tandis que la coopération inuite cesse d'être un mouvement pour devenir un "secteur" économique, les Dissidents de l'Hudsonie tiennent allumée la flamme de l'autodétermination inuite.

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