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Le criminel asocial dans la littérature américaine de la seconde moitié du vingtième siècle / The asocial criminal in the American literature of the second half of the twentieth centuryMartel, Audrey 08 November 2013 (has links)
Qu’y a-t-il de commun entre Vladimir Nabokov, Norman Mailer, Don DeLillo, Cormac McCarthy et James Ellroy ? Ces cinq écrivains contemporains se sont intéressés au personnage du criminel asocial sur le territoire des États-Unis. Son existence repose sur le paradoxe propre à tout individu asocial : bien qu'il n'adhère pas aux conventions établies qu'il perçoit comme des entraves, il ne souhaite pas rompre les ponts avec la collectivité et refuse la vie en autarcie. S'il n'est donc pas antisocial, pourquoi fait-il le choix de l'asocialité ? Parce qu'il ne peut accepter ce qu'il perçoit comme des déviances dans le modèle de vie qui lui est proposé et qu'il va le remettre en question. Mais pourquoi serait-il de plus enclin à la criminalité ? La question est légitime dans la mesure où la relation entre criminalité et asociabilité n'est pas évidente alors que lier antisocial et criminel serait plus aisé car il y alors négation affirmée des lois de la société et volonté de s'en affranchir par l'action. A l'inverse, un asocial n'est pas nécessairement criminel. Cependant, chez les protagonistes des auteurs, ces deux caractéristiques vont de pair : peut-être sont-ils à la fois asociaux et criminels parce qu'ils ont décidé de vivre leur transgression en marge d'une société qui ne les satisfait pas mais qui ne les intéresse pas assez pour qu'il la combatte activement ? Ou peut-être trouvent-ils nécessaire de s'affranchir des lois pour exister dans le cadre qui leur est imposé et qu'ils ne cautionnent plus ? Il en résulte une écriture façonnée par ces questionnements et leurs nombreuses variations. Le corpus fait de biographies, récits fictionnels et non-fictionnels, entraîne une réflexion sur le modèle sociétal américain des années 50 à la fin des années 90 et plus particulièrement sur ses dysfonctionnements à l’origine de l’émergence de ce type de personnage qui devient alors l'instrument à visée démonstrative d'une littérature engagée. / What is the common point between Vladimir Nabokov, Norman Mailer, Don DeLillo, Cormac McCarthy et James Ellroy ? These five authors have been interested in a specific character in the contemporary literature, the asocial criminal in The United States. He appeared in a paradoxical way : while he is fighting against the established social conventions, he does not wish to live away from this society. So if this character is not antisocial, why does he make the choice to be asocial ? Because he cannot accept what he considers as a deviance inside the American way of life and he is going to fight against it in order to achieve his personal goals. But why should he also be a criminal ? This is a legitimate question since the link between crime and lack of sociability is not necessarily an obvious fact. On the contrary, it is pretty easier to tie crime and antisocial behaviors because there is a desire to live like an outcast, to infringe laws with violence. So, an asocial cannot be a criminal. However, concerning the authors' protagonists, both of these features work well together. Maybe they are asocial and criminal because they decided to live according to their wishes inside their society with its restrictive rules but as they refuse to lose their freedom, they know perfectly well they must not go too far ? Or maybe they also simply think they do not have to follow rules that they cannot accept and support ? Anyway, all these questions lead to a various corpus composed by biographies, fictions and non fiction stories. It entires the reader to think about the American consumer society and more particularly about the dysfunctions which gave birth to the asocial criminal character. So that the latter becomes a thought-provoking within the socially-engaged literature.
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Le criminel asocial dans la littérature américaine de la seconde moitié du vingtième siècleMartel, Audrey 08 November 2013 (has links) (PDF)
Qu'y a-t-il de commun entre Vladimir Nabokov, Norman Mailer, Don DeLillo, Cormac McCarthy et James Ellroy ? Ces cinq écrivains contemporains se sont intéressés au personnage du criminel asocial sur le territoire des États-Unis. Son existence repose sur le paradoxe propre à tout individu asocial : bien qu'il n'adhère pas aux conventions établies qu'il perçoit comme des entraves, il ne souhaite pas rompre les ponts avec la collectivité et refuse la vie en autarcie. S'il n'est donc pas antisocial, pourquoi fait-il le choix de l'asocialité ? Parce qu'il ne peut accepter ce qu'il perçoit comme des déviances dans le modèle de vie qui lui est proposé et qu'il va le remettre en question. Mais pourquoi serait-il de plus enclin à la criminalité ? La question est légitime dans la mesure où la relation entre criminalité et asociabilité n'est pas évidente alors que lier antisocial et criminel serait plus aisé car il y alors négation affirmée des lois de la société et volonté de s'en affranchir par l'action. A l'inverse, un asocial n'est pas nécessairement criminel. Cependant, chez les protagonistes des auteurs, ces deux caractéristiques vont de pair : peut-être sont-ils à la fois asociaux et criminels parce qu'ils ont décidé de vivre leur transgression en marge d'une société qui ne les satisfait pas mais qui ne les intéresse pas assez pour qu'il la combatte activement ? Ou peut-être trouvent-ils nécessaire de s'affranchir des lois pour exister dans le cadre qui leur est imposé et qu'ils ne cautionnent plus ? Il en résulte une écriture façonnée par ces questionnements et leurs nombreuses variations. Le corpus fait de biographies, récits fictionnels et non-fictionnels, entraîne une réflexion sur le modèle sociétal américain des années 50 à la fin des années 90 et plus particulièrement sur ses dysfonctionnements à l'origine de l'émergence de ce type de personnage qui devient alors l'instrument à visée démonstrative d'une littérature engagée.
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