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«Pietà per la creatura !» : Il sentimento del sacro nella poesia di Pier Paolo Pasolini / «Pitié pour la créature !» : Le sentiment du sacré dans la poésie de Pier Paolo Pasolini / «Pity the creature !» : Sacred feeling in the poetry of Pier Paolo PasoliniMastrodonato, Michela 09 December 2013 (has links)
L’écoute du sacré touche les racines de la poésie de Pasolini, même si il se décrit comme un athée. La recherche analyse sa poésie dans sa chronologique: les collections de la jeunesse (La meglio gioventù et L’usignolo della Chiesa Cattolica) sont caractérisées par visions et images christologiques dans un paysage de «apparences sacrée» où il découvre l’homosexualité comme une «faute innocente», pas intentionnelle, qui lui empêche d'entrer en communion avec les autres créatures. Pour ce péché il demande écoute, engageant une dispute biblique et théologique. Avec l'arrivée à Rome s’ouvre une nouvelle phase: Pasolini découvre la dimension chorale des banlieues romaines et cette découverte rompt son isolement intellectuel (Le ceneri di Gramsci). Alors il cesse de demander pardon et revoit le concept de péché qui n'est plus à l'intérieur mais aussi à l'extérieur de lui-même, commis par qui (la bourgeoisie néo-capitaliste, hégémonique, irréligieuse et « fasciste ») empêche chaque «créature» d'être telle qu'elle est. Pour chaque «créature», unique, Pasolini appelle à la miséricorde: «Pitié pour la créature!» (La religione del mio tempo) et construit, dans le chemin de la meilleure tradition humaniste de Virgile à Dante à Leopardi, une vision sacrée de la réalité inscrite dans un horizon non « créationniste » mais certainement « créaturelle», dans lequel Dieu ne peut pas être vu mais seulement aperçu à la façon d’un soleil éclipsé, lumière occulte dont on ne voit pas la source, qui tombe sur les créatures (surtout les dernières et les marginalisés) et qui leur donne une vie pleine de sens poétique: l'incarnation du «surhumain» dans l’«humaine» (Trasumanar et organizzar). / The sense of a sacred vision deeply influences the poetry of Pasolini. This research paper confronts the fact that P. always saw himself as an atheist. It analyses his poetry in its chronological evolution, indicating how the first collections (La meglio gioventù and L’Usignolo della Chiesa Cattolica) are characterized by Christological visions and images. In Friuli, in a maternal landscape made up of “sacred appearances”, he discovers his homosexuality as a "guilty innocent", something not intentional and that prevents him from the communion with other creatures. For this sin, he asks to be heard, engaging in a biblical-theological dispute. His arrival in Rome opens a new phase: P. discovers the choral dimension of the Roman suburbs that breaks the previous isolation (Le ceneri di Gramsci). He stops asking for forgiveness and reviews the concept of sin that is not only internal, but also external, committed by the neo-capitalistic bourgeoisie who is both irreligious and “fascist”, preventing any single “creature” from being as it truly is. For every “creature”, unique and different from all the others, P. calls for mercy: «Pity the creature!» (La religione del mio tempo) and in the wake of the best humanistic tradition from Virgil to Dante onwards to Leopardi, he builds a sacred vision of reality which is inscribed into a philosophical horizon, not “creationist” but “creatural", in which God is felt rather than seen, like an eclipsed sun, a dimmed light whose source is impossible to see. A light which illuminates the last “creatures” (workers and all marginalized people), the incarnation of celestial dimension in human history (Trasumanar e organizzar).
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