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L'être humain atopique. Implications éthiques de l'écologie

Voisine, Jimmy 02 February 2024 (has links)
Cette recherche a pour objectif d'éclairer au plan éthique la crise écologique anthropogénique actuelle. Celle-ci peut être définie comme la diminution de la capacité de la Terre à fournir un habitat aux êtres vivants et qui découle des activités ou perturbations écologiques humaines. Cette crise se manifeste notamment par une perte d'habitats à grande échelle, une diminution vertigineuse des populations de nombreuses espèces d'êtres vivants et un taux d'extinction exceptionnel à l'échelle des temps géologiques. Cette réflexion est orientée sur trois axes. Dans un premier temps, un cadre conceptuel s'appuyant sur le concept de culture sera développé pour mettre en évidence la spécificité de l'action écologique humaine. Dans un contexte de changement de paradigme en écologie, cet enjeu de la spécificité écologique humaine a des implications pour l'éthique de l'environnement. La culture comme mode de détermination principal du comportement humain sera analysée comme produisant une instabilité fondamentale dans les rapports de coévolution qui structurent les écosystèmes. Faute de pouvoir analyser en détail l'ensemble des perturbations écologiques multiformes engendrées par Homo sapiens, les implications écologiques de l'exploitation et de la production délibérée de biomasse pour l'alimentation constitueront un fil conducteur pour l'ensemble de cette réflexion. Le second axe de cette recherche concernera la réflexion en éthique de l'environnement par rapport à la crise écologique. Il s'agira d'abord de voir si cette crise écologique constitue bel et bien un problème moral. Ensuite, trois familles de discours en éthique de l'environnement seront analysées de manière critique par rapport à leur pouvoir explicatif respectif quant au problème de la crise écologique. L'anthropocentrisme, le biocentrisme tel que formulé par Paul Taylor, et l'écocentrisme formalisé par J. B. Callicott seront tour à tour considérés. Chacune de ces formulations possédant des implications problématiques, des éléments de réinterprétation de l'écocentrisme seront proposés en s'appuyant sur les acquis de la science écologique afin de fournir de meilleures assises conceptuelles pour faire face à cette crise écologique. La troisième partie de cette recherche portera cette réflexion sur le terrain du politique. D'une part, les intérêts du vivant non-humain et ceux de l'être humain semblent s'opposer dans bien des cas, et d'autre part la relation entre une société et son environnement est aussi influencée par les rapports de pouvoir en son sein et par rapport à d'autres organisations du même ordre. Cette partie visera à réfléchir aux conditions d'organisation sociale qui pourraient favoriser une cohabitation entre l'être humain et le vivant non-humain dans le but de contribuer à l'enraiement de la crise écologique actuelle, tout en maintenant autant que faire se peut une haute qualité de vie pour le premier. Pour ce faire, le rapport à l'espace, tant des êtres humains que du vivant non-humain, sera analysé, entre autres à travers la perspective de la théorie de la biogéographie insulaire. Les implications de cette perspective pour les sociétés humaines seront développées, ce qui permettra en dernier lieu de réfléchir à la façon dont l'être humain conçoit son avenir et sa place sur Terre. / The goal of this inquiry is to shed some light from an ethical point of view on the ongoing anthropogenic ecological crisis. This phenomenon can be defined as the diminishing ability of Earth's habitat, through human ecological disturbance, to supply adequate conditions for living beings. This crisis is manifested through massive habitat fragmentation and loss, dwindling populations of many living beings, and outright extinctions, whose rate now seems to be many times higher than in the geological past. This inquiry is three-pronged. First, a conceptual framework developed around the notion of culture will enable a better understanding of the human being's ecological specificity. As there has been a paradigm shift in ecology in the last decades, the status of the human ecological disturbance has implications for environmental ethics. Culture as the main behavioral determination mechanism in humans will be analysed as producing a fundamentally unstable relationship with coevolutionary processes structuring ecosystems. Human disturbances have many forms, and all could not be properly analysed in the research. This research will thus narrow focus on human exploitation and production of biomass as food and other resources. The second part of this inquiry will analyse the current crisis through the lens of environmental ethics. We will first try to see if this crisis is actually a moral problem. Then, the explanatory power of three common theoretical outlooks in environmental ethics (anthropocentrism, Paul Taylors's biocentrism and the ecocentrism of Leopold and Callicott) will be considered with regard to the current crisis. Because these three outlooks all have problematic implications, elements for a reinterpretation of ecocentrism resting on the recent developments of ecology will be put forward in order to supply a better ethical framework to think this crisis. The third part of this inquiry will bring these issues in environmental ethics in the political realm. On the one hand, human and non-human interest often seems to oppose each other, and, on the other hand, the way a relationship between a society and its ecological background is shaped is also influenced by political power struggle within society and with similar organizations. This last part will focus on how societies could further cohabitation between humans and non-humans in order to halt the anthropogenic ecological crisis, while maintaining as far as possible high standards of quality of life for humans. In order to achieve this, the way human and non-human living beings occupy space will be analysed, mainly through the lens of the theory of island biogeography in ecology. The implications of this theoretical outlook for human societies will be developed, which will enable in the last stretch of this inquiry a reflection on the place of Man on Earth and its future.

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