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Believing in belief : the modernist quest for spiritual meaning (Croyer en croyance : la quête moderniste pour le sens spirituel)

MacPhail, Kelly C. 09 1900 (has links)
Cette thèse défend l’idée que plusieurs auteurs modernistes ont utilisé des concepts centraux à la croyance religieuse traditionnelle afin de préconiser le changement social. Au lieu de soutenir l'hypothèse de la sécularisation, qui prétend que les modernistes ont rejeté la religion en faveur d'une laïcité non contestée, j'argumente en faveur de ce que j'appelle « la spiritualité moderniste, » qui décrie une continuité intégrale des concepts spirituels dans l'agitation de la période moderniste qui a déstabilisée les institutions qui avait auparavant jeté les bases de la société Occidentale. En me basant sur les écrit de Sigmund Freud, William James et Émile Durkheim concernant les fins poursuivis par la religion, je développe cinq concepts centraux de la croyance religieuse que les modernistes ont cherché à resignifier, à savoir la rédemption, la communauté, la sacralité, le spectre, et la liturgie, et, dans chaque cas, j'ai montré comment ces catégories ont été réinterprétées pour traiter des questions considérées comme essentielles au début du vingtième siècle, à savoir ce que l’on identifie aujourd’hui comme le féminisme, l'écologie, la biopolitique, les crises, et le rôle du poète. Le chapitre I se concentre sur la rédemption par le féminin telle qu’on la trouve dans le recueil de vers de H.D. portant sur la Seconde Guerre mondiale, Trilogy (1944-1946), qui projette un certain espoir grâce à un mélange synchrétique de Christianisme, de mythes anciens, d’astrologie, et de psychologie. Mon deuxième chapitre discute de The Grapes of Wrath (1939) de John Steinbeck, qui élargit le rôle de la communauté en avançant une écologie universelle qui concevoit tous les gens comme étant intimement liés entre eux et avec le monde. Le chapitre III traite de la notion du sacré dans The Light in August (1932) de Willam Faulkner et Nightwood (1936) de Djuna Barnes, qui préconisent une foi privatisée qui accentue l'illégitimité des concepts de sacralité et de pollution en élevant des individus qui sont marginalisés biopolitiquement. Le chapitre IV cherche à comprendre le retour des morts, et je soutiens que le topos a été utilisé par les modernistes comme un symbole de crises sociales; le chapitre enquête d'abord sur “The Jolly Corner” (1908) de Henry James, que j'ai lu comme la séquence rêvée d'un homme faisant face à son propre spectre, Ulysses (1922) de James Joyce, où Stephen Dedalus est hanté de façon répétée par le spectre de sa mère, et Mrs. Dalloway (1925) de Virginia Woolf, qui se concentre sur le motif caché de la Fête des Morts. Ma cinquième section traite de la liturgie, la langue poétique utilisée pour les rites religieux, dans la première poésie de Wallace Stevens, qui conçoit le rôle du poète comme une vocation de l'imagination. / This dissertation argues that many modernist writers used concepts central to traditional religious belief in order to urge social change. Against the secularization hypothesis, which posits that the modernists fully jettisoned religion in favour of an unquestioned secularism, I argue for what I term “modernist spirituality,” which identifies an integral continuance of spiritual concepts within the dire turmoil of the modernist period that destabilized the institutions such as an established organized religion that had previously formed the foundations of Western society. Hence, in each of my dissertation chapters, I have looked outside of organized religion to literature to find that spiritual impulse. Building upon the purposes of religion as defined by Sigmund Freud, William James, and Émile Durkheim, I name five concepts central to religious belief that the modernists sought to resignify, namely redemption, community, sacredness, the spectre, and liturgy, and, in each case, I have shown how these categories were reinterpreted to treat issues considered vital in the early twentieth century that would now be identified under the categories of feminism, ecology, biopolitics, crisis, and the role of the poet. The first function of spiritual belief addresses the intertwining of redemption and humanity’s actions within history, and for this reason, Chapter I focuses on redemption through the feminine as seen in H.D.’s book of World War II verse, Trilogy (1944-1946), which offers hope through a syncretistic blend of Christianity, ancient myths, goddess traditions, astrology, and psychology. My second chapter discusses John Steinbeck's The Grapes of Wrath (1939), which enlarges the role of community by positing a universal ecology of holiness that sees all people as connected with one another and with the land. Chapter III treats the notion of the sacred in William Faulkner’s Light in August (1932) and Djuna Barnes’ Nightwood (1936), both of which urge a privatized faith that emphasizes the illegitimacy of concepts of sacredness and pollution by elevating individuals who are marginalized biopolitically. Chapter IV seeks to comprehend the return of the dead in dreams or in visions, and I argue that the topos was used by modernists as a symbol of social crisis; the chapter first investigates Henry James’ “The Jolly Corner” (1908), which I read as a dream sequence of a man facing his own ghost, James Joyce’s Ulysses (1922), wherein Stephen Dedalus is haunted repeatedly by the ghost of his mother, and Virginia Woolf’s Mrs. Dalloway (1925), which is textually ordered by the hidden motif of the Day of the Dead. My fifth section is an epilogue that treats liturgy, the poetic language used for religious rituals, in the early poetry of Wallace Stevens, who revisions the role of the poet as a vocation of the imagination.
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Believing in belief : the modernist quest for spiritual meaning (Croyer en croyance : la quête moderniste pour le sens spirituel)

MacPhail, Kelly C. 09 1900 (has links)
Cette thèse défend l’idée que plusieurs auteurs modernistes ont utilisé des concepts centraux à la croyance religieuse traditionnelle afin de préconiser le changement social. Au lieu de soutenir l'hypothèse de la sécularisation, qui prétend que les modernistes ont rejeté la religion en faveur d'une laïcité non contestée, j'argumente en faveur de ce que j'appelle « la spiritualité moderniste, » qui décrie une continuité intégrale des concepts spirituels dans l'agitation de la période moderniste qui a déstabilisée les institutions qui avait auparavant jeté les bases de la société Occidentale. En me basant sur les écrit de Sigmund Freud, William James et Émile Durkheim concernant les fins poursuivis par la religion, je développe cinq concepts centraux de la croyance religieuse que les modernistes ont cherché à resignifier, à savoir la rédemption, la communauté, la sacralité, le spectre, et la liturgie, et, dans chaque cas, j'ai montré comment ces catégories ont été réinterprétées pour traiter des questions considérées comme essentielles au début du vingtième siècle, à savoir ce que l’on identifie aujourd’hui comme le féminisme, l'écologie, la biopolitique, les crises, et le rôle du poète. Le chapitre I se concentre sur la rédemption par le féminin telle qu’on la trouve dans le recueil de vers de H.D. portant sur la Seconde Guerre mondiale, Trilogy (1944-1946), qui projette un certain espoir grâce à un mélange synchrétique de Christianisme, de mythes anciens, d’astrologie, et de psychologie. Mon deuxième chapitre discute de The Grapes of Wrath (1939) de John Steinbeck, qui élargit le rôle de la communauté en avançant une écologie universelle qui concevoit tous les gens comme étant intimement liés entre eux et avec le monde. Le chapitre III traite de la notion du sacré dans The Light in August (1932) de Willam Faulkner et Nightwood (1936) de Djuna Barnes, qui préconisent une foi privatisée qui accentue l'illégitimité des concepts de sacralité et de pollution en élevant des individus qui sont marginalisés biopolitiquement. Le chapitre IV cherche à comprendre le retour des morts, et je soutiens que le topos a été utilisé par les modernistes comme un symbole de crises sociales; le chapitre enquête d'abord sur “The Jolly Corner” (1908) de Henry James, que j'ai lu comme la séquence rêvée d'un homme faisant face à son propre spectre, Ulysses (1922) de James Joyce, où Stephen Dedalus est hanté de façon répétée par le spectre de sa mère, et Mrs. Dalloway (1925) de Virginia Woolf, qui se concentre sur le motif caché de la Fête des Morts. Ma cinquième section traite de la liturgie, la langue poétique utilisée pour les rites religieux, dans la première poésie de Wallace Stevens, qui conçoit le rôle du poète comme une vocation de l'imagination. / This dissertation argues that many modernist writers used concepts central to traditional religious belief in order to urge social change. Against the secularization hypothesis, which posits that the modernists fully jettisoned religion in favour of an unquestioned secularism, I argue for what I term “modernist spirituality,” which identifies an integral continuance of spiritual concepts within the dire turmoil of the modernist period that destabilized the institutions such as an established organized religion that had previously formed the foundations of Western society. Hence, in each of my dissertation chapters, I have looked outside of organized religion to literature to find that spiritual impulse. Building upon the purposes of religion as defined by Sigmund Freud, William James, and Émile Durkheim, I name five concepts central to religious belief that the modernists sought to resignify, namely redemption, community, sacredness, the spectre, and liturgy, and, in each case, I have shown how these categories were reinterpreted to treat issues considered vital in the early twentieth century that would now be identified under the categories of feminism, ecology, biopolitics, crisis, and the role of the poet. The first function of spiritual belief addresses the intertwining of redemption and humanity’s actions within history, and for this reason, Chapter I focuses on redemption through the feminine as seen in H.D.’s book of World War II verse, Trilogy (1944-1946), which offers hope through a syncretistic blend of Christianity, ancient myths, goddess traditions, astrology, and psychology. My second chapter discusses John Steinbeck's The Grapes of Wrath (1939), which enlarges the role of community by positing a universal ecology of holiness that sees all people as connected with one another and with the land. Chapter III treats the notion of the sacred in William Faulkner’s Light in August (1932) and Djuna Barnes’ Nightwood (1936), both of which urge a privatized faith that emphasizes the illegitimacy of concepts of sacredness and pollution by elevating individuals who are marginalized biopolitically. Chapter IV seeks to comprehend the return of the dead in dreams or in visions, and I argue that the topos was used by modernists as a symbol of social crisis; the chapter first investigates Henry James’ “The Jolly Corner” (1908), which I read as a dream sequence of a man facing his own ghost, James Joyce’s Ulysses (1922), wherein Stephen Dedalus is haunted repeatedly by the ghost of his mother, and Virginia Woolf’s Mrs. Dalloway (1925), which is textually ordered by the hidden motif of the Day of the Dead. My fifth section is an epilogue that treats liturgy, the poetic language used for religious rituals, in the early poetry of Wallace Stevens, who revisions the role of the poet as a vocation of the imagination.

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