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La construction nationale italienne dans le miroir français. Représentations croisées des "Pères de la Patrie italienne" en France du Printemps des Peuples à la Grande Guerre (1848-1914) / National italian building in the french mirror 1850-1914Morabito, Angelo 08 December 2012 (has links)
La nationalisation des masses italiennes à partir de 1861 est passée entre autres par le culte rendu à Cavour, Garibaldi, Mazzini et Victor-Emmanuel II qui furent des acteurs de premier plan de la scène politique italienne à partir de la révolution de 1848. Une reconstitution a posteriori de leurs actions, opérée par le nouvel Etat, les présentait comme ayant lutté de concert pour aboutir à l'unité de la péninsule sous le sceptre de la maison de Savoie. Cette vision syncrétique du passé, qui gommait les profonds clivages idéologiques existant entre ces acteurs, avait pour but de désamorcer la forte conflictualité politique à laquelle le nouvel Etat devait faire face en cherchant à créer un consensus autour de la forme politique qui l'avait emporté au terme du processus unitaire.De l'écrasement de la République romaine par les troupes du général Oudinot en 1849 à la brèche de Porta Pia en 1870, ce processus unitaire a toujours eu à compter avec la France. Si les aspects proprement politiques et diplomatiques du rôle joué par la France en Italie sont bien connus, les différentes perceptions circulant dans le champ politique français sur la péninsule ont été jusqu'à présent peu étudiées. A partir du dépouillement de textes de tous genres (brochures, biographies, chants, poèmes, essais, récits historiques etc.) et de titres de presse publiés à partir de 1848 et jusqu'en 1914, c'est-à-dire durant la période au cours de laquelle tous les Etats européens tentent d'intégrer leurs masses à leur jeu politique, le présent travail se propose d'analyser quelles représentations antagonistes circulent en France de ceux que l'Italie finit par considérer comme ses « pères fondateurs ». Cette étude permet de voir comment est appréhendé en France le discours national italien et quelle distorsion il subit en de mettre à jour les différentes cultures politiques qui s'affrontent pour imposer un discours dominant dans l'espace public et tente de démontrer que le discours sur la construction nationale de l'autre italien, s'il a évolué, a toujours été un discours sur l'identité politique française, tant en matière intérieure qu'en matière extérieure. Elle tente de prouver ainsi que le regard sur autrui a donc toujours été un prétexte pour élaborer un discours sur soi. / The nationalisation of the Italian masses from 1861 went through the worshiping of Cavour, Garibaldi, Mazzini and Victor-Emmanuel II, who were leading political actors of the Italian political scene from the 1848 revolution. A later reconstruction of their actions, carried out by the new State, showed them having fought jointly to lead to the unity of the peninsula under the authority of the House of Savoy.This syncretic vision of the past which removed the deep ideological divides between those protagonists, aims to defuse the strong rate of political conflictwhich the new State had to face by trying to create a consensus around the political form which had prevailed once the unitarian process achieved.From the crushing of the Roman republic by the troops of General Oudinot in 1849 to the breach of Porta Pia in 1870, this unitarian process always had to reckon with France. If the specifically political and diplomatic aspects of the role played by France in Italy are well-known, the different perceptions of the peninsula going around in the French political field have not been studied a lot until now. On the basis of the analysis of texts of all kinds (brochures, biographies, songs, poems, essays, historical accounts etc.) and of print titles published from 1948 onwards and until 1914, that is the period when all the European states tried to integrate their masses into their political game, this work intends to analyse what conflicting representations go around in France of the ones that Italy ends up considering as her “ founding fathers”. This study allows us to see how the Italian national position was comprehended in France and what distortion it suffers viewed in a political context different from its original place of elaboration. It permits to unveil the different political cultures confronting to impose a prevailing line in the public space and tries to demonstrate how the position on the national construction of the Italian ‘other', if it has evolved, has always been a position on the French political identity, in terms of both domestic and foreign matters. That way, it aims at proving that the look on others has thus always been a pretext to work out a position on oneself
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Sociologie de l'engagement libertaire dans la France contemporaine. Socialisations individuelles, expériences collectives et cultures politiques alternativesLuck, Simon 17 October 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse ambitionne de faire la sociologie d'un mode d'engagement qui est aussi une forme de rapport spécifique au politique : le militantisme libertaire. Entendu au sens large, il s'agit de l'engagement dans des organisations horizontales (dépourvues de hiérarchie), autonomes des institutions de la démocratie représentative et pratiquant l'action directe (de la manifestation traditionnelle aux occupations et autres squats). C'est à travers l'étude des socialisations successives des militants (primaires, au sein de la famille, puis secondaires, dans les groupes de pairs et dans le collectif militant) qu'est envisagée la formation et le renforcement des dispositions des militants à l'investissement dans une organisation libertaire ainsi que leur acquisition progressive d'une culture politique et d'un rapport au politique spécifiques. Ces différentes socialisations contribuent à faire s'éloigner, au sein de la nébuleuse libertaire, les militants anarchistes et les activistes de la gauche radicale et alternative, qui développent des conceptions différentes de ce que doivent être l'action politique et ses finalités. En dépit de leurs importantes similitudes, anarchistes et radicaux se retrouvent dans des identifications collectives divergentes qui rendent difficile leur collaboration. Leur engagement, largement affranchi des contraintes collectives, traduit un rapport au groupe qui est lui aussi clairement lié à une culture spécifique et distincte, qui influence tant la pérennité des investissements individuels que la durée de vie des collectifs.
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La construction nationale italienne dans le miroir français. Représentations croisées des "Pères de la Patrie italienne" en France du Printemps des Peuples à la Grande Guerre (1848-1914)Morabito, Angelo, Morabito, Angelo 08 December 2012 (has links) (PDF)
La nationalisation des masses italiennes à partir de 1861 est passée entre autres par le culte rendu à Cavour, Garibaldi, Mazzini et Victor-Emmanuel II qui furent des acteurs de premier plan de la scène politique italienne à partir de la révolution de 1848. Une reconstitution a posteriori de leurs actions, opérée par le nouvel Etat, les présentait comme ayant lutté de concert pour aboutir à l'unité de la péninsule sous le sceptre de la maison de Savoie. Cette vision syncrétique du passé, qui gommait les profonds clivages idéologiques existant entre ces acteurs, avait pour but de désamorcer la forte conflictualité politique à laquelle le nouvel Etat devait faire face en cherchant à créer un consensus autour de la forme politique qui l'avait emporté au terme du processus unitaire.De l'écrasement de la République romaine par les troupes du général Oudinot en 1849 à la brèche de Porta Pia en 1870, ce processus unitaire a toujours eu à compter avec la France. Si les aspects proprement politiques et diplomatiques du rôle joué par la France en Italie sont bien connus, les différentes perceptions circulant dans le champ politique français sur la péninsule ont été jusqu'à présent peu étudiées. A partir du dépouillement de textes de tous genres (brochures, biographies, chants, poèmes, essais, récits historiques etc.) et de titres de presse publiés à partir de 1848 et jusqu'en 1914, c'est-à-dire durant la période au cours de laquelle tous les Etats européens tentent d'intégrer leurs masses à leur jeu politique, le présent travail se propose d'analyser quelles représentations antagonistes circulent en France de ceux que l'Italie finit par considérer comme ses " pères fondateurs ". Cette étude permet de voir comment est appréhendé en France le discours national italien et quelle distorsion il subit en de mettre à jour les différentes cultures politiques qui s'affrontent pour imposer un discours dominant dans l'espace public et tente de démontrer que le discours sur la construction nationale de l'autre italien, s'il a évolué, a toujours été un discours sur l'identité politique française, tant en matière intérieure qu'en matière extérieure. Elle tente de prouver ainsi que le regard sur autrui a donc toujours été un prétexte pour élaborer un discours sur soi.
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