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Les transformations de l'agriculture au Burundi sous la colonisation belge (1924-1959)

Mukuri, Melchior 11 April 2018 (has links)
Nos recherches sont centrées sur les transformations de l'agriculture au Burundi de 1924 à 1959. Pour traiter ce sujet, nous avons utilisé les récits de vie et de pratique en interrogeant les témoins et acteurs de ces innovations et avons exploité en plus des documents imprimés les sources archivistiques. Notre objectif était de montrer que l'administration coloniale a gommé les rationalités paysannes, exagéré l'importance des cultures obligatoires et négligé la dimension culturelle du développement. Placé sous le mandat et sous la tutelle belges, cet ancien protectorat allemand pratiquait une agriculture articulée à l'élevage. Ces pratiques qui du reste étaient complexes n'avaient pas qu'un but exclusivement économique; elles répondaient à une efficacité sociale mais elles se heurtaient à des contraintes naturelles, démographiques et sociopolitiques. La puissance coloniale belge tenta de modifier ces pratiques notamment par l'instauration du système des cultures obligatoires La justification immédiate de ces dernières avait trait à la lutte contre les famines et disettes qui étaient fréquentes dans ce pays. Les autres raisons de ces impositions, niées officiellement, visaient l'intégration du Burundi dans l'économie du marché et la fourniture des vivres aux sociétés minières qui oeuvraient dans ce pays. D'autres formes de rationalisations agricoles ont été mises en pratique mais à une échelle de petite envergure: les cultures en collaboration avec les sociétés européennes, les paysannats et les zones d'action rurale. Toutes ces innovations agricoles étaient appliquées par les autorités territoriales et "coutumières" et bénéficiaient de la légitimation par l'Eglise catholique qui a mené une intense mobilisation dans ce domaine. Les intermédiaires agricoles proprement dits usaient dans leur action de la contrainte. Ce moyen de diffusion rendit impopulaire les nouvelles méthodes et désorganisa la vie agricole et les activités quotidiennes des paysans. Ce système des impositions culturales a alimenté l'incitation monétaire et a contribué à l'introduction de nouvelles essences végétales. Néanmoins, il a marginalisé les pratiques culturales paysannes et provoqué dans certains cas des pénuries alimentaires sans parler des migrations rurales vers l'Afrique orientale britannique. Nos recherches visent à montrer qu'une politique de développement rural qui ne tiendrait pas compte de la participation paysanne ne ferait pas long feu. La contrainte et l'arbitraire ne sont en aucun cas favorables au progrès, ils contribuent au contraire au désenchantement des paysans. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013

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