Cette étude qui s'intéresse à la nature des déchets, associés aux contenus de deux fosses d'aisances du XVIIIe siècle découvertes sur le site archéologique Aubert-de-La-Chesnaye dans la basse-ville de Québec ainsi qu'au statut socioéconomique des ouvriers du faubourg Saint-Roch à Québec au XIXe siècle, comprend trois parties. Après avoir défini le contexte historique et introduit le sujet de cette thèse, nous voulons démontrer, dans un premier temps, comment la définition et la signification des différents dépôts d'objets, mis en relation avec leur position stratigraphique, dans les fosses d'aisances des latrines du site archéologique Aubert-de-La-Chesnaye, nous ont permis d'établir une relation précise entre ces ensembles et les maisonnées auxquels ces avoirs étaient associés. Dans un deuxième temps, nous voulons démontrer comment ces ensembles d'artefacts, définis par la méthodologie élaborée en premier lieu, devraient nous permettre de raffiner suffisamment les sources que nous utilisons pour évaluer et comparer les avoirs de six familles ouvrières du faubourg SaintRoch à Québec, au XIXe siècle. Enfin, un troisième chapitre traite de la répartition des déchets provenant des niveaux de cour et compare la nature de ces résidus avec les restes provenant des fosses d'aisances. Certaines tendances concernant l'évolution des modes de rejet des déchets, provenant de ces différents contextes archéologiques, ont pu ainsi être documentées. Au total, 910 objets mobiliers, 2 092 restes osseux et 260 macrorestes végétaux identifiés à un taxon ont été étudiés pour les deux fosses d'aisances du site archéologique Aubert-de-La-Chesnaye. Les fosses d'aisances du site archéologique de la Grande Place comptaient pour leur part 1 249 objets mobiliers, 972 objets immobiliers et 1 493 restes osseux identifiés à un taxon. Nous avons enfin compté 1 641 objets provenant des niveaux de cour et 1 561 fragments de restes osseux. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014