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L'émergence d'une nouvelle réalité du travail féminin au sein de la culture féminine : l'exemple d'un groupe de travailleuses de la Dominion Textile de Montmorency au Québec de 1920 à 1960Fradet, Louise 11 April 2018 (has links)
Notre étude concerne l'expérience de travail d'un groupe de femmes mariées ayant oeuvré à la Dominion Textile de Montmorency durant les années 1940 et 1950. Il s'agit de la seule industrie de textile de la région de Québec, voire de l'est de la province. Honnis l'espace de travail que constitue l'usine, les transformations socioéconomiques des années 1940 et 1950 ont également modifié la donne à l'égard de la vie familiale et domestique. Dans le cadre de cette thèse, ces changements prennent une couleur particulière dans une petite localité urbaine telle que Montmorency, située à peu près à sept kilomètres de la capitale. L'hypothèse centrale de la thèse soutient que l'expérience de ces travailleuses témoigne d'une nouvelle réalité du travail. Celle-ci s'inscrit au sein d'une culture féminine rendant compte d'une diversité d'expériences. Axée davantage sur l'occupation d'un emploi rémunéré et sur la consommation, cette nouvelle réalité s'actualise suivant les transformations socio-économiques tant dans la société québécoise que dans l'industrie. L'emploi conjugué de sources orales et de documents écrits nous a permis de mettre en lumière l'existence d'une culture féminine du travail en milieu ouvrier. Plus encore qu'un mode d'articulation spécifique entre le monde du travail salarié et celui du travail domestique en milieu familial, elle implique des pratiques culturelles et un système de représentations qui se définit par des valeurs et des perceptions de ces mêmes pratiques. La représentation que ces femmes se font d'elles-mêmes comme travailleuse prend racine dans leur enfance. Elles travaillent comme ouvrière dans la seule usine du village. C'est là que s'élabore une culture féminine industrielle faites de gestes et de perceptions à l'égard du travail. À l'opposé des travailleuses mariées des générations précédentes, d'autres motivations expliquent en partie leur présence sur le marché du travail après le mariage. Des aspirations liées à l'existence d'un mode de vie basée sur de nouvelles pratiques de consommation favorisent l'émergence d'une nouvelle réalité du travail où les valeurs de la classe moyenne se perpétuent aux femmes des milieux populaires. C'est ce que révèle, entre autres, cette étude en s'intéressant à un groupe de travailleuses dans le contexte d'une petite ville industrielle méconnue. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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