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La prospérité par la restriction : le discours de la Banque du Canada des années 80

Bouchard, Sébastien 11 April 2018 (has links)
Ce mémoire porte sur le discours de la Banque du Canada durant les années 80. Après avoir exposé les théories néolibérale, keynésienne et marxiste, l'auteur présente rapidement l'histoire monétaire canadienne et la période socio-économique des années 1975 à 1995. L'analyse des rapports annuels de la Banque du Canada des années 80 nous apprend que la Banque admet les effets négatifs de ses politiques, qui ralentissent la croissance économique, augmentent le chômage et amplifient les récessions. Ces effets « à court terme » permettront de soutenir à long terme une croissance non inflationniste. C'est d'ailleurs l'inflation, et non le chômage, qui est présentée comme le grand mal qui cause l'injustice et effrite les sociétés démocratiques, ce qui aurait été le cas lors des traumatisantes années 70. Bien que salaires et profits soient tous deux inflationnistes, les salaires sont systématiquement dénoncés par la Banque comme inflationnistes alors que la croissance des profits est souvent présentée comme positive et stimulant l'investissement. Malgré cette opposition, les employeurs et employés sont invités à lutter « ensemble » contre l'inflation, négative pour tous. La Banque soutient la déréglementation des marchés financiers alors que ces derniers exercent des pressions, souvent spéculatives, qui poussent au durcissement des politiques de la Banque. De leur côté, les « résistances » de l'État ou du « marché du travail » aux pressions des marchés sont dénoncées, car elles augmenteraient le chômage et la stagnation. La Banque dénonce la croissance de l'endettement privé et public canadien, l'endettement public étasunien et celui du Tiers-Monde. Cette croissance, surtout expliquée par l'inflation, est influencée par les politiques restrictives de taux d'intérêt élevés. L'augmentation des paiements d'intérêts qui en découle limite l'endettement privé et accroît l'endettement public. Par contre, la Banque n'admet jamais directement que sa politique monétaire restrictive a augmenté la dette publique canadienne. Enfin, la Banque appuie constamment les banques privées canadiennes, très impliquées dans la Crise de la dette des pays du Tiers-Monde. Cette situation permet de constater le parti pris de la Banque pour le capital et contre le travail, ce qu'elle ne met jamais en relief dans son discours d'orientation néolibérale.

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