Spelling suggestions: "subject:"dendroclimatologie -- ali."" "subject:"dendroclimatologie -- gali.""
1 |
Nature, périodicité des cernes et dendroclimatologie sur Gmelina arborea au MaliKone, Bather 05 April 2024 (has links)
L'objectif que nous visions dans notre recherche était l'étude de la structure anatomique du Gmelina arborea, ainsi que la nature et la périodicité des cernes en première instance, et ensuite l'étude de l'influence de l'âge, des conditions climatiques et des traitements sur la largeur des cernes au Mali. Pour cela, nous avons pris un total de 37 arbres venant de sites différents (Monts Mandingues, Faya, Farako) et nous avons prélevé des rondelles sur ces arbres. Ensuite, par des examens macroscopiques et microscopiques, nous avons essayé un repérage et un comptage des cernes. Nous avons trouvé que le Gmelina arborea forme des cernes annuels, entre autre des particularités présentant des difficultés d'interprétation. Parmi celles-ci, les cernes des premières années que nous avons appelés "pseudo-cernes", les faux-cernes, les cernes accidentels ou traumatiques, les cernes incomplets, les cernes étroits, et rarement, les veines colorées. Les cernes annuels ne présentent pas la structure de bois initial et bois final à une observation macroscopique, bien qu'au point de vue microscopique, on puisse observer parfois des différences d'épaisseur des parois des fibres. Les cernes annuels sont beaucoup mieux visibles dans les Gemlina des Monts Mandingues et de la Faya que ceux de Farako qui présentent des cernes beaucoup plus onduleux dans les dernières années qui ont précédé l'abattage des arbres. En général, les cernes ont une largeur très variable en suivant la circonférence de l'arbre. Nous avons trouvé que c'est la courbe polynomiale de la forme: y = A₀ + A₁/ x +A₂ x (où x est l'âge de l'arbre, y la largeur de cerne correspondante, A₀, A₁ et A₂ des coefficients) qui convient le mieux comme courbe de fonction de croissance biologique du Gmelina au Mali. Le site a une influence sur la largeur des cernes, et nous avons constaté que la croissance était meilleure aux Monts Mandingues et à la Faya qu'à Farako; alors que la pluviométrie de la région de Sikasso (où se trouve la plantation de Farako) est nettement supérieure à celle de la région de Bamako. On a essayé d'interpréter ce phénomène par la dégradation des sols, la concurrence de la végétation arbustive, la vigueur de la strate graminéenne et le moindre entretien des plantations à Farako. Nous avons essayé d'étudier l'influence des différents facteurs climatiques sur la largeur des cernes; ceci nous a donné 36% de coïncidence avec la pluviométrie et 18% avec l'humidité relative aux Monts Mandingues, 55% avec la pluviométrie de la Faya, alors qu'à Farako, nous avons eu 57% pour la pluviométrie et 29% pour l'humidité relative. Il convient cependant de souligner ici l'éloignement des stations de relevés météorologiques qui doit avoir son influence. Nous pensions trouver des largeurs plus faibles pour les années correspondantes de la période de sécheresse du Sahel; tel n'a pas été le cas, ce qui pourrait agréer davantage l'hypothèse qui veut que le rythme de croissance soit commandé plus par des causes génétiques. Le traitement par éclaircie a également une influence sur la largeur des cernes annuels. Dans le cas des Monts Mandingues, il apparaît que le taux optimum est de 50% puisqu'il donne des largeurs de cernes supérieures à celles du taux de 75%. De plus, il semble que l'effet de l'éclaircie sur la largeur des cernes ne dura pas plus de 7 années. Compte tenu des valeurs que nous avons obtenues et de l'importance de l'estimation de la largeur moyenne des cernes, nous pensons qu'il serait d'un grand intérêt de tenir compte de l'orientation dans la mesure des cernes. Ainsi, on pourrait mesurer des largeurs sur une orientation donnée et les utiliser pour les analyses.
|
Page generated in 0.0584 seconds