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Les spilites potassiques triasiques de la bordure occidentale du massif des Ecrins Pelvoux ( Alpes françaises) : aspect volcanologique et problèmes de carbonatation.Adline, Ghilaine 28 April 1982 (has links) (PDF)
le volcanisme alcalin triasique du massif des Ecrins Pelvoux est très ponctuel et se met en place dans un environnement marin sous forme de coulées et de pyroclastites ; l'activité volcanique se poursuit jusqu'à l' Hettangien inférieur en milieu marin plus profond. Les pipes et les dykes d'alimentation N 10 et N ont été observés dans des secteurs recouvrant les sédiments. L'absence de déformation aux épontes des dykes témoigne de l'ascension rapide d'un magma fluide dans des fissures largement ouvertes. Ce volcanisme typiquement alcalin présente un caractère hyperpotassique franc et sa spilitisation est marquée par les minéraux habituelsde la paragenèse basse température. Les seuls minéraux ferromagnésiens-relique sont des olivines, qui par leurs déformations internes et leurs inclusions de spinelles chromifères laissent supposer une origine à partir d'un magma issu de foyers de fusion partielle sous- jacents au niveau de la zone péridotitique . On note en revanche l'absence de reliques de pyroxène ;celle -ci pourrait être attribuée à une fusion congruente ou à tout autre déséquilibre dans les conditions physicochimiques du magma. Le caractère hyperpotassique de ce volcanisme est assez voisln de celui des laves shoshonitiques, mais il n'en a pas la même signification: il est à rattacher à un mécanisme de contamination lors de la traversée d'une épaisse croûte sialique, et en aucun cas à un mécanisme de subduction. Des variations irrégulières du chimisme sont observables à l'intérieur des coulées ; elles évoquent la vidange progressive, mais en un seul épisode d'un réservoir magmatique profond. Les dosages isotopiques réalisés sur des carbonates des sédiments , sur ceux inclus dans les coulées contaminées par les sédiments, et sur les carbonates disséminés dans les filons intrusifs permettent d'observer deux lignées évolutives convergentes depuis des pôles totalement opposés. On peut émettre par conséquent l'hypothèse de deux types de carbone d'origine différente dont l'une serait d'origine mantélique ; ce qui n'exclut pas une mobilisation hydrothermale posterieure. En conclusion. ce volcanisme est géodynamiquement à relier. - soit à la période de prerifting précédant l'ouverture de la future Téthys. - soit à des fissures d'extension résultant d'un système de décrochement dans une compression Nord-Sud, liée à un rejeu de fractures hercyniennes.
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