La Rénovation Urbaine : une dialectique complexe entre renouvellement urbain et opération de renouveau de la vie sociale impose d’observer en quoi et comment le dispositif, engagé au titre de la politique de la ville, contribue à la transformation des rapports sociaux, recrée ou enrichit le lien social, et contribue à remédier au processus de marginalisation et de différenciation des populations. Inscrite dans le contexte socio historique des politiques publiques du logement, la mobilité résidentielle contrainte déclinée au titre de ces opérations, croise un phénomène spatial et un phénomène social, lesquels modifient l’environnement, bousculent les habitudes et déstabilisent certains fondamentaux du modèle de socialisation. Pour appréhender ces phénomènes déclinés au niveau de deux quartiers « qualifiés » au titre du dispositif national, l’étude réfère à l’interaction entre l’espace habité et l’individu-habitant doté de spécificités identitaire et interroge les transformations du rapport à l’espace de l’habitat impliquées par la mobilité.La qualification de l’attachement aux supports identitaires offerts par l’habitat articulé à ces changements a été observée dans sa dimension spatiale, axe relationnel essentialisé de la construction identitaire. L’analyse croisant apports conceptuels et investigations empiriques, accrédite l’hypothèse selon laquelle le processus identificatoire se manifeste plus en termes de tension entre une forme d’« assignation » résidentielle et la capacité à mettre en œuvre des stratégies d’investissement du nouveau lieu de vie, que comme un changement radical du rapport à l’espace, à soi et aux autres. A partir de ces conclusions assorties de précautions tenant au format et aux modalités de l’étude, il apparait que en termes d’enjeux identitaires et d’adoption ou de configuration de nouvelles normes sociales, la fonction de facteur de changement de la mobilité organisée par la Rénovation urbaine, conjugue, avec une intensité graduée, une logique d’acculturation dans l’espace, à une évolution culturelle dans le temps. / Urban Renovation: a complex dialectic between urban renewal and social renewal process require to observe and analyze in which and how the plan of actions engaged under the City Policy contributes to the transformation processing of social relations, recreates and enriches the social bond, and remedies to the marginalization process and people differenciation. Residential mobility "coercion" declined for these operations crosses a spatial phenomenon and a social phenomenon, which for people in social collective dwellings affected by these measures, jostle their habits, change some attributes of their environment and destabilize some fundamentals of socialization model.To apprehend these phenomena declined at two "qualified" areas under the national program of Urban Renovation, the study refers to the interaction between the living space and these occupants endowed with specific identity and questions relationship transformations with this space of the habitat to impose mobility. The attachment qualification to identity supports and references offered by the housing environment articulated in these changes was mainly observed in its spatial dimension, leading relational axis of the identity construction. The analysis crossing theoretical concepts and empirical investigations, accredits the hypothesis according to which the identificatory process occurs more in terms of tension between a form of residential assignment and the ability to implement strategies of investment of the new place of life, that as a radical change of the relationship in the space, in oneself and the others. Based on these findings accompanied by taking precautions with the study characteristics, the change factor function of the organized mobility by the Urban Renovation in terms of identity issues, and or adoption of new social standards configuration appears to share in a logic acculturation process in the space combined with a cultural change over time.